Ô petit Peuple français, sachez tout de même, en guise d'introduction, que cette merde qui fait rire la petite France a été financée en partie par l'Etat. Oui, l'Etat donne de l'argent pour que son petit peuple con, sous l'impulsion des médias (depuis 3 semaines, donc avant même la sortie, on ne parlait que de ça partout, et interviews de Gallienne par-ci, et critiques élogieuses par-là). Et L'Etat donne aussi des sous pour que ce "film" soit sur vos écrans dans 2 ans, et que 10 millions de péquenauds regardent ça. Eh oui, ça s'appelle la vie. Les gens sont donc doublement cons : on suit les médias comme des toutous (comme d'hab), et on paie l'Etat pour. 'Fin oui j'en fais partie, et c'est ça le pire peut-être. Toujours est-il que pour taper sur un film, il faut l'avoir vu. Et donc je me suis risqué à ce "jeu". Gallienne est égocentrique (se mettre en one man show, bref vedette, alors qu'il s'accapare déjà les 2 premiers rôles, faut le vouloir), on l'a compris, on le voit rapidement, ça bon on l'évacue, c'est un fait. Il ne sait pas écrire, on le dit aussi, évacué. Le film se compose de "sketchs" minables (ça m'a fait penser à les Profs, c'est dire !), plus clichés et pauvres les uns que les autres (armée, pensionnat, massage - horrible, Krüger abominable - boîte gay, dîner avec la pauvre Françoise Fabian - putain, ma Nuit chez Maud ça remonte hein ma vieille - et consorts, bref une bonne partie du film), on l'évacue également. Et là, la fin arrive, un peu bizarre (d'où le "mauvais" au lieu de "nul"). Quelque part c'est beau parce que c'est sincère, et là il y a un semblant d'écriture, de vrai. Et c'est dégueulasse parce que ça fait règlement de compte à la noix, je trouve la chose malsaine au regard de tout ce qu'il y a avant, surtout que Gallienne souhaite se dédouaner alors que, vu comment c'est montré, et il le dit lui-même, il est autant responsable que sa mère... La fin est pas drôle, c'est aussi sa réussite. Je dis pas que Gallienne saurait faire un film, non (n'exagérons rien), mais au moins il sait faire autre chose que la bouse infâme et idiote qui nous est proposée pendant 1h20. La fin permet aussi de sauver le long-métrage de l'indifférence générale, et de montrer un semblant (rassurons-nous) de réflexion, relation mère/fils, etc. Bon, on aura compris que dans ce "film" il y a Guillaume Gallienne, je pense qu'aucun français, de près ou de loin, n'eût pu louper ça. Et quand Première dit que ça ressemble aux débuts de Woody Allen... Allons. Justement au bout de 20 minutes j'étais certain que c'était du sous-Allen, comme quoi. Parce que Allen sait écrire, sait faire rire (bon faut pas parler de Blue Jasmine hein, je parle du vieux Allen, genre Annie Hall), est subtil, sait filmer aussi (oui, rappelons que Gallienne ne sait pas filmer, c'est atroce la caméra, youhou il fait intervenir la mère irréelle dans une scène réelle, ça Allen l'a fait, donc on appelle cela de la copie, puis 35 ans plus tard, ma foi, si ça fait rire le peuple français...). Les irréductibles diront que la scène avec la musique de Supertramp montre que Gallienne a compris ce qu'était une mise en scène... Ok, j'accepte. Seul moment de répit pendant cette décharge d'immondices.