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Caine78
6 716 abonnés
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3,0
Publiée le 19 août 2012
Ah ça ! Pour du cinéma indépendant estampillé Sundance, c'est du cinéma indépendant estampillé Sundance ! Ce n'est ni un compliment ni un reproche, juste un constat tant « Les Winners » avait tout pour faire impression au festival de tonton Robert. Néanmoins, à y regarder de plus près, c'est le positif qui l'emporte sans trop de souci. Car si le rythme est plutôt tranquillou, les personnages sont sympathiques, le scénario aussi, et on se laisse prendre par ce portrait de l'Amérique d'aujourd'hui à travers ces gens modestes, imparfaits mais attachants. Thomas McCarthy évite néanmoins le morose pour plus se concentrer sur l'aspect atypique du récit, des héros et de leurs situations, tout en restant ancré dans un certain « réalisme social » plutôt convaincant. Celui-ci réussit même le tour de force de nous intéresser (relativement) à la lutte durant 100 minutes, certaines scènes concernant cette dernière s'avérant parmi les plus réussies du film. En somme, voilà une œuvre sans génie, mais drôle, touchante, intelligente et portée par un casting épatant : du cinéma indépendant, certes, mais du cinéma indépendant de qualité.
Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer l'intérêt de ce film de merde ? À part la bonne gueule de Paul Giamatti, mais ça on connaît déjà ! Et puis Paul Giamatti en radin aussi, on connaît déjà ! C'est quoi ce délire ? Si vous voulez du grand Paul Giamatti (oui, je dis beaucoup Paul Giamatti, mais il faut dire qu'on voit beaucoup Paul Giamatti sur les affiches en ce moment) donc, disais-je, si vous voulez du grand Paul Giamatti, regardez plutôt "American Splendor" qui est un chef-d'oeuvre ! Pour ça, on retiendra Paul Giamatti, pas pour cette daube ! C'est juste conventionnel, avec quelques gags sympas mais qui ne suffisent pas à rehausser l'ensemble, bref, c'est juste chiant. La mère droguée, le gentil avocat, le vieil impotent, le jeune sportif... nan, vraiment, épargnez-vous tous ces clichés. C'est pas du cinéma indépendant, ça, c'est du cinéma indéfendable.
Petit film indépendant américain « Les winners », est une comédie à l’anglaise où les personnages plutôt ternes vivent dans la banlieue américaine où ils mènent une petite vie sans ambitions. Sans tomber dans le misérabilisme ni dans l’humour facile, le réalisateur décrit avec un ton aigre-doux et beaucoup de tendresse un petit monde où les relations de famille sont à la fois le lieu des disputes et des mensonges, mais où l’amour entre ses membres reste toujours le ciment de leur vie. Les personnages sont ni beaux, ni courageux, ni ambitieux, mais ils font le maximum avec mes cartes qui leur sont distribuées. Paul Giamatti est vraiment très convaincant en avocat à bout financièrement et qui pour s’en sortir commet un parjure il porte tout le film en duo avec le jeune Alex Shaffer, dont c’est le premier rôle, qui incarne magnifiquement cet ado taiseux et demandeur d’une vraie vie familiale. Une comédie attachante qui ne se laisse jamais aller à forcer les situations et les effets pour faire du larmoyant et qui préfère les regards et les gestes aux dialogues pour exprimer les sentiments de ses protagonistes. Un bon moment de cinéma porté par une tendresse sincère et une sobriété de bon aloi, laissant au générique de fin un vrai bon souvenir. Une seconde réalisation pour Thomas McCarthy et indéniablement un coup de maître.
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3,0
Publiée le 24 juillet 2019
Plutôt attachant ce petit film indèpendant sur la lutte grèco-romaine amateur, un genre qui se fait trop rare au cinèma! La lutte est difficile à simuler au cinèma! Tom McCarthy savait donc qui lui fallait un bon lutteur pour tenir le rôle de Kyle Timmons! Quand on campe un personnage comme celui-ci, c'est sympa pour un rèalisateur de chercher l'acteur qui l'incarnera à la perfection! Et quand McCarthy s'est arrêtè sur le jeune Alex Shaffer, il a très vite rèalisè que c'ètait lui et personnage d'autre! Pas très bavard, Kyle a la puissance d'un adulte dans un corps d'adolescent! Pour son premier rôle au cinèma, Alex Shaffer se montre excellent d'un bout à l'autre! il y a ègalement l'idèe dans "Win Win" qu'on peut-être un homme bien et faire des bêtises en raison de l'èpoque où nous vivons! Car comment un type sympa comme Mike Flaherty peut-il basculer et commettre quelque chose d'immoral ? Et ça, Paul Giamatti le fait formidablement en essayant de s'en sortir, comme nous tous, avec une sorte de stress primitif et cette peur que, tout à coup, les choses puissent lui èchapper! Un acteur sur tous les fronts puisqu'il a la triple casquette d'avocat, de barman et d'entraîneur! Convaincants, les acteurs font donc corps avec des personnages qui fixent fortement l’intèrêt dans un style de jeu efficace! C'est sur ces petites choses que le rèalisateur a essayè de coller tout ça à la vie de tous les jours! Amy Ryan (fan de Jon Bon Jovi), Bobby Cannavale ("Vinyl") et même Burt Young (l'inoubliable beau-frère de "Rocky") complètent la distribution...
Troisième long-métrage pour Thomas McCarthy après son excellent The Visitor (2007), il revient avec Les Winners (2011), un drame social et réaliste où il dépeint des personnages hauts en couleur, entre le père de famille qui prend une mauvaise décision en voulant subvenir à sa famille, une mère en cure de désintoxication et son propre fils qui préfère fuguer afin de fuir cette triste réalité, la rencontre entre ce père de famille bien sous tout rapport et cet adolescent va venir chambouler le quotidien de chacun. L’originalité de ce petit film indépendant, c’est qu’il se déroule dans l’univers de la lutte, un sport qui jusqu’à présent s’était fait très rare dans l’univers cinématographique. Une œuvre dramatique qui, bien qu’elle traite de sujets sérieux, n’en reste pas moins drôle (grâce à la complicité de Bobby Cannavale). Niveau interprétation, on tombera sous le charme du tandem incarné par Paul Giamatti & Alex Shaffer (respectivement le père de famille et l’ado fugueur), sans oublier la participation de Jeffrey Tambor. On obtient au final une œuvre pleine de charme et de sincérité, à la fois émouvante et drôle, un pur produit du cinéma indé US, certes stéréotypé mais parfaitement mis en scène et dirigé avec beaucoup de brio.
Les deux premiers films de Thomas McCarthy, The station agent et The visitor, étaient vraiment formidables. C'est donc avec une certaine impatience que j'attendais celui-là. Si l'on passe un bon moment, le metteur en scène semble un peu rentrer dans le rang. Ce nouvel opus est le plus conventionnel et plus politiquement correct de sa filmographie. C'est plein de bons sentiments, cousu de fil blanc et à la limite du pathos. Malgré tout c'est bien écrit, bien mis en scène et les acteurs sont excellents. Paul Giamatti et sa gueule de Droopy sont comme toujours très bons. On retrouve aussi Bobby Cannavale (le beau gosse de The station agent), Amy Ryan (Gone baby gone, Green zone...), Burth Young, formidable, et le jeune Alex Shaffer, assez prometteur. Bref, une petite comédie douce-amère, tendre, chaleureuse et drôle, légèrement au dessus du niveau américain du moment. Mais un peu décevante au regard de ce que nous avait offert jusqu'ici son réalisateur. Un joli petit moment tout de même...
En tant que réalisateur, Tom (ou Thomas) McCarty, c'est comme les Jeux Olympiques : tous les 4 ans. Après "The station agent" en 2003 (diffusé il y a peu sur Arte), "The Visitor" en 2007, "Les Winners" est le 3ème long métrage de ce comédien de 45 ans qui commence à se faire une bonne réputation dans le monde du cinéma indépendant "made in USA". Il écrit lui-même ses scenarii et, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il sait s'écarter des chemins battus et rebattus. Comme d'habitude, ce natif du New Jersey ne s'est pas écarté de la région New-York / New Jersey. Ce coup ci, il a même choisi de situer l'action de "Les Winners" à New Providence, la petite ville de 12 000 habitants dans laquelle il habite. Il a choisi de s'intéresser à une famille de la classe moyenne, les Flaherty, dans laquelle le père Mike est un petit avocat dont le cabinet souffre de la crise économique et la mère Jackie est mère au foyer. Dans sa jeunesse, Mike a été un lutteur très modeste mais il a gardé un certain goût pour ce sport particulier, au point d'entrainer l'équipe du lycée de la ville. Les résultats sportifs sont catastrophiques jusqu'au jour où apparait Kyle, le petit-fils de Leo, un client de Mike. Kyle est un grand adolescent en plein conflit familial mais c'est aussi un excellent lutteur. Après un début réalisé sur un mode très "piano", le film prend petit à petit un rythme qui, sans aller jusqu'à l'allegro, entraine de plus en plus le spectateur. Comme dans ses 2 premiers films, Tom McCarty sait tirer le meilleur de ses comédiens et il sait aller les filmer au plus profond, au delà de la barrière des yeux. Comme dans ses 2 premiers films, il se refuse à faire l'acteur dans son propre film. Par contre, on retrouve avec plaisir Bobby Cannavale qu'on avait déjà vu dans "The station agent". Kyle est joué par un jeune lutteur dont c'est la première apparition à l'écran : il est excellent et pas seulement comme lutteur ! Quant à Paul Giamatti (Mike) et Amy Ryan (Jackie), ils sont fidèles à la réputation certaine qu'ils ont déjà. Autre qualité de Tom McCarty : il tient toujours à placer ses films dans un certain contexte social. On savait depuis longtemps que beaucoup d'américains étaient obligés de cumuler 2 ou 3 boulots pour s'en sortir. Avec la crise actuelle, on voit que cela n'est pas réservé qu'aux plus pauvres : notre avocat Mike se trouve obligé de travailler en plus comme barman pour faire vivre sa famille. En tout cas, sans atteindre tout à fait les sommets de "The Visitor", "Les Winners" est un film qui film qui mérite un large public.
Le précédent film de Tom McCarthy était d'une grande humanité. Ici, il tombe un peu dans la mièvrerie mignonnette. Nous passons un bon moment, attendu, frais, mais trop gentillet.
Classique film indé US, où la part belle serait donnée aux personnages aux dépens d’une histoire plus facile, voire classique. L’interprétation donc, reste là et donne la note majeure au film. On préfèrera ses 2 précédents longs (The station agent, The visitor) plus fort de sens et de fond.
Avec The Winners, Thomas McCarthy ne renouvelle pas son coup d’éclat précédent. En effet, en 2007, The Visitor avait été loué pour la justesse de ton, l’attention portée à des personnages forts et fouillés, sans manichéisme, tout en s’attaquant à des sujets graves comme le deuil et l’immigration. Ce coup-ci, l’intention est plutôt, à travers des mésaventures rocambolesques, de mettre en scène les impasses dans lesquelles se trouvent coincés un avocat et un jeune garçon en rupture familiale, le tout sur fond d’entrainements et de tournois de lutte. Sport, on le saisit, ô combien symbolique, en charge de l’illustration d’autres combats plus intérieurs. Au cœur de la middle-class américaine peuplant les zones pavillonnaires, The Winners est une gentille et inoffensive comédie douce-amère, plus percutante dans ses instants décalés que dans ceux où l’émotion (les grands sentiments comme l’intégrité et l’honneur de la famille) prend le dessus. Mais on regrette toujours avec le même agacement que des comédies indépendantes visant à dénoncer les mécanismes d’exclusion de la société américaine ravagée par la crise se croient dans l’obligation du happy end, avec la sempiternelle proclamation des valeurs fondatrices. Comment les réalisateurs ne comprennent-ils pas que cela amoindrit considérablement, pour ne pas dire que cela l’annule, la force de leur propos. Comme si aucun n’avait l’envie ou le courage d’une vision réellement pessimiste (ou réaliste) et préférait s’en remettre à une issue moralisatrice, faisant ainsi et de manière artificielle tout rentrer dans l’ordre. En conséquence, The Winners reste ainsi dans la catégorie des petits films sympathiques, pleins d’humanité et de tendresse. Mais trop de sirop finit par peser sur l’estomac.
Film sympathique qui traite un sujet grave avec un ton tantôt léger, tantôt tragique. L'intrigue de l'accomplissement personnel d'un jeune "à problèmes" qui fuit son domicile car sa mère le néglige, trouve refuge chez son grand-père en fin de vie, et finalement intègre l'équipe de lutte d'un professeur peu respecté, tout cela sent le déjà-vu dramatique avec une fin sans surprise. Et hélas, Les Winners ne se foule pas en suivant méthodiquement ce chemin tout tracé jusqu'à la dernière minute. Il n'en reste pas moins que les acteurs sont très bons, même les novices jeunes que l'on voit, que la morale est très encourageante pour les enfants en difficulté, et l'alliance de ces deux hommes que tout oppose est souvent drôle et mignonne. Le démarrage du film est laborieux et a du mal à convaincre, mais une fois les combats de lutte lancés et les revirements de situation qui s'enchaînent (la mère qui veut d'un coup reprendre son fils), le film se suit avec intérêt. L'intrigue n'est pas nouvelle ni surprenante, mais le ton léger et les ressorts dramatiques bien menés font de Les Winners une comédie pleine d'espoir dans les malheurs de la vie.
A raison d'un film tous les 4 ans : The Station Agent (2003), The Visitor (2007), Win Win (2011), Thomas McCarthy nous donne régulièrement des nouvelles de l'Amérique, avec un ton singulier et acerbe, qui l'éloigne quelque peu du courant dominant dans le cinéma américain indépendant, plus gris et bien moins drôle. Certes, son petit dernier, traduit bêtement en Les Winners, semble témoigner d'une envie du réalisateur de rentrer dans le rang, avec un film davantage conventionnel et dont les moteurs principaux sont la bienveillance et l'humanisme. Trop gentils, ces Winners ? Voire. Derrière un discours un tantinet moralisateur (sur la fin, surtout), la critique d'une certaine Amérique arqueboutée sur ses valeurs capitalistes est bien réelle. Alors ok, McCarthy a mis un peu d'eau dans son vin, ça ne l'empêche pas de tenir un discours peu consensuel, qui gratte un peu à défaut d'égratigner vraiment. La chose est bien écrite, les personnages parfaitement lisibles, incarnés avec conviction, Paul Giammati, en tête, brillant comme à son habitude, tirant vers la sympathie un rôle qui ne l'est pas forcément (sympathique), d'où d'ailleurs cette impression que le film est plus tendre que mordant. Un Feel good Movie sur de Bad Situations. Ce n'est pas désagréable.
Un bon film indépendant US. Les personnages sont en marge de la société habituelle, on est pas dans du virtuel rose. L'entraineur essaye de s'en sortir, il est humain, il se prend d'amitiés pour cet ado un peu paumé et veut lui apprendre la Lutte. Il magouille gentiement mais il est profondement bon . On est dans la lignée de " Miss Sunshine" , à contre -courant du grand cinéma Hollywoodien. On ne s'ennuie pas une seconde.
Un très bon film . Paul Giamitti incarne un entraîneur de lutte au bout du rouleau . Alex Shaffer interprète un jeune athlète fugitif. Une bonne fiction sportive et marrante sur la lutte et le métier d'entraîneur.