Pour arrondir ses fins de mois difficiles, un petit avocat de province, marié et père de famille honnête, le cœur sur la main, cède à sa première petite combine avec les lois pour toucher 1500 dollars de plus chaque mois. Par ricochets, cette combine va finir par l'obliger à recueillir chez lui un ado en fugue. La relation du gamin avec cette famille d'accueil va donner lieu à toute sorte de bons et mauvais moments, jusqu'à ce que l'étau se resserre sur la malversation du père...
Fan de Bobby Cannavale (c'est sa 2e collaboration avec ce réalisateur après The Station Agent), je me suis fais un devoir d'aller voir ce film qui se révèle très agréable. C'est vraiment le mot. Ici, pas de tuerie, pas de scènes d'hystérie, pas de mise en scène tape à l'œil. On est dans un traité de douce comédie réaliste, avec des acteurs pas toujours glamours (à part Bobby, bien sûr, toujours au top) mais plein d'humanité, charismatiques. L'univers de la lutte gréco-romaine évoqué par l'affiche ne doit pas rebuter. Ce sport n'est pas au cœur du film. Ici, pas de métaphore sur le dépassement de soi, l'abnégation, ou la solidarité, comme ça a pu être le cas dans les années 90 au Royaume-Uni avec Full Monthy, Les Comitments, Les Virtuoses, etc. Non, ici le scénario s'attache davantage à des valeurs morales et humaines comme aider son prochain, tenir ses promesses, reconnaitre ses erreurs, mais le tout sans pathos, sans grandiloquence. Et ça fait un bien fou.