The Tree of Life est sorti en mai 2011, A la merveille en mars 2013, soit deux ans plus tard. Il s'agit de l'écart le plus court entre deux films de Terrence Malick. Le plus long écart étant entre Les Moissons du ciel et La Ligne rouge (20 ans).
Christian Bale a d'abord été approché pour le rôle de Neil mais a finalement abandonné. Ben Affleck l'a remplacé.
Rachel Weisz, Jessica Chastain, Michael Sheen, Amanda Peet et Barry Pepper ont tous participé au film mais leurs scènes ont finalement été coupées au montage, rigueur malickienne oblige.
Le titre doit son nom au Mont Saint-Michel, surnommé également La Merveille. Terrence Malick a choisi cet endroit pour tourner une partie du film car il représente un espace entre ciel et terre, entre rêve et réalité, le lieu parfait pour situer une histoire d'Amour.
Pour aider les acteurs à appréhender leurs rôles et les mettre dans l'ambiance poético-lyrique du film, Terrence Malick les guidait en leur montrant des films, œuvres d'art, chansons, morceaux musicaux... Cette technique d'immersion est très différente des tournages traditionnels.
Terrence Malick et Ben Affleck se connaissent depuis de nombreuses années et n'avaient pas encore eu l'occasion de travailler ensemble. Après avoir terminé Argo, Ben avait prévu de partir en vacances quand Malick lui a demandé de jouer dans A la merveille ; l'acteur n'a pas pu refuser cette chance : "Il a été mon mentor, me guidant grâce à son expérience, jusqu'à encore récemment, alors que nous travaillions sur la postproduction de nos projets respectifs. J'ai donc été ravi lorsqu'il m'a demandé de rejoindre la distribution de A la merveille", confie le comédien.
Afin d'incarner avec justesse Neil, cette homme bienveillant, sincère et tendre, Ben Affleck a lu les oeuvres d'auteurs tels que Léon Tolstoï, Dostoievski ou F. Scott Fitzgerald et s'est inspiré de Gary Cooper dans ses films. Pour Ben, ce personnage rejoint Hamlet de Shakespeare : "Le film dépeint Neil en train de se découvrir tel qu'il est vraiment, et amène les spectateurs à s'interroger sur les obligations que nous avons tous les uns envers les autres, celles que nous avons envers le monde, par-delà nos intérêts personnels égoïstes", déclare-t-il.
Ben Affleck à propos de son rapport avec Terrence Malick : "J'ai plus appris en sept semaines sur A la merveille avec Terrence que dans tout le reste de ma vie auprès d'autres réalisateurs", explique-t-il, en poursuivant : "Terrence a un esprit tellement riche, tellement éclectique, avec des connaissances tellement étendues que la conversation aborde tous les domaines, de la musique à la philosophie en passant par la religion, les arts, la littérature... Son approche du cinéma s'inscrit dans la plus grande tradition des arts."
Contrairement aux réalisateurs "traditionnels", Terrence Malick n'impose pas les mouvements et les déplacements à ses acteurs, ils peuvent bouger comme bon leur semble et la caméra est au service du mouvement : "Les méthodes de Terrence sont souvent l'antithèse de celles employées par des réalisateurs plus traditionnels. Vous pouvez faire tout ce qui vous semble juste pour trouver la vérité du personnage. Il vous demande juste de vivre le rôle, de l'explorer", déclare l'actrice Rachel McAdams.
Javier Bardem campe le Père Quintana dans A la meveille, un homme d'Eglise torturé et en pleine crise de Foi. Pour l'incarner, Terrence Malick a demandé à l'acteur espagnol de suivre le photoreporter Eugene Richards afin de discuter avec des prisonniers (comme le fait le Père Quintana), rencontrer des prêtres et s'imprégner de leurs histoires. Bardem a effectué cette préparation dans la ville de Bartlesville en Oklahoma, un des décors réels du film : "Leurs histoires, ce que les gens m'ont confié et ont accepté de partager avec moi, était incroyablement puissant", confie le comédien.
L'Amour est au centre de A la merveille et Olga Kurylenko en parle très bien : "Dans la vie, on aime certaines personnes plus que d'autres, mais il arrive parfois qu'on soit incapable de vivre avec celles que l'on aime le plus", déclare la comédienne qui forme avec Ben Affleck un couple tourmenté dans A la merveille.
A l'instar de The Tree of Life, A la merveille parle également de Foi, de doute, du combat difficile entre l'Esprit et la Chair : "Le film met en lumière la lutte constante pour faire en sorte que l'amour et la foi continuent à rester vivants dans les relations entre hommes et femmes, une lutte qui se reflète aussi dans le combat du prêtre, le Père Quintana (Javier Bardem) pour garder la foi. Le film reste ouvert à l'interprétation de chacun, mais pour moi, il porte vraiment sur les différentes sortes d'amour et de foi, qui parfois en viennent à se confondre", analyse la comédienne Rachel McAdams.
Ben Affleck résume A la merveille de la manière suivante : "Ce film m’évoque davantage le souvenir, la réminiscence d’une vie qu’une histoire au sens où on l’entend d’ordinaire, comme une succession d’événements en temps réel dans l’existence des personnages. C’est un amalgame de moments impressionnistes ; le récit ricoche d’un moment à un autre dans la vie des personnages et les événements s’agencent d’une façon non linéaire – et cela reflète bien, je crois, la façon dont on se souvient des choses de sa vie. Cela a quelque chose d’hypnotique, d’étourdissant, c’est plus fluide que ne l’est la vie réelle", explique le comédien.