Dans le genre film surestimé par une majorité de la presse, "Balada Triste de Trompeta" se pose là ! Car dans le genre film grotesque, difficile de faire mieux (ou pire) ! La réalisation de Alex de la Iglesia est pourtant irréprochable, et la première partie du film, lorsque le personnage principal arrive dans le cirque, possède même des qualités visuelle et cinématographique qui laissent espérer un grand film ! Malheureusement, plus on avance, plus le scénario part dans le gros n'importe quoi inutilement sanglant et rageur ! Les deux clowns finissent par s'affronter pour une femme, dans une ambiance hystérique et grand guignol ! Difficile d'adhérer à cet état d'esprit, et on sort de la salle épuisé et peu convaincu par ce qui s'apparente à une oeuvre excessive et risible !
Mon premier de la Iglesia. Intro brillante (comme à peu près toute la première partie). Le film se perd ensuite un peu dans ses cavalcades et ses effets. Ça peut se justifier (grand-guignol) mais on frôle parfois l'indigestion. En gros, on oscille constamment entre excellence et ratage (métaphores parfois lourdes et symboles trop signifiants), ce qui donne un joyeux bordel assez aimable. Le traitement de la féminité est au départ plutôt simpliste (domination/protection) mais se complexifie un peu dans la dernière partie du film. Inégal mais donne envie de voir les précédents... 67%
Rivalité entre deux hommes, combat à mort, pour une belle blonde, asservie dans une histoire de sexe sans amour. Rien de très nouveau et pourtant D’une histoire banale qui vire au caricatural, Alex de la Iglesia réalise un film noir, sanglant, sans aucun esthétisme et dérangeant mais qui ne laisse pas indifférent. On adhère ou pas. C’est aussi simple que ça. La photographie est magnifique. Les acteurs excellents. A vous de voir … http://cinealain.over-blog.com/article-balada-triste-86543727.html
Un film complètement ouf mais très intelligent sur le fond, visuellement impressionnant (la réalisation de De la Iglesia a été justement récompensée à Venise) et centré sur une histoire d'amour particulièrement intense (rares sont les films qui arrivent, comme "Balada triste", à porter sur un écran toute la folie, la violence et le désespoir du sentiment amoureux).
"Balada Triste", c'est quoi ? Un nanar surcoté ? L'oeuvre d'un génie ? Ni l'un, ni l'autre. Considérez-le plutôt comme un hommage aux films de série B (En même, aec deux clowns se battant à mort pour une femme sous le franquisme, vous vous attendiez à quoi ?) On pardonnera alors volontiers le scénario un peu simpliste et les dialogues un peu convenus. et on pourra alors savourer, sans aucune gêne, tous les ingrédients de ce film. De la violence, du sexe, de la folie, en veux-tu, en voilà. C'est gratuit. C'est même pour ça qu'on est là (même si le tout est présenté de manière assez soft, rien d'insoutenable là dedans). Mais surtout, oui surtout, on pourra profiter de cette photo magnifique, d'un bout à l'autre du film, et ce même lorsqu'il s'agit de montrer la laideur. Alors, nanar surcoté ou oeuvre d'un génie ? Rien de tout cela. Il convient seulement de prendre le film pour ce qu'il est.
du grand guignol tiré par les cheveux , inintéressant à mon goût , je ne comprends vraiment pas comment on peut s'attacher à des personnages aussi peu sympathiques et inconsistants
Humour noir pour triste blanc, certes, mais pas tant que ça. Après un départ en trombe, à coup de clowns guerilleros, la Ballada Triste vire, étonnement vers le mélodrame Shakesparien, pour un résultat moins grandiose qu'on l'aurait cru de prime abord. Quoique le film aligne les trouvailles visuelle et scénaristiques jusqu'à un final doublement vertigineux, il n'en demeure pas moins incompressible-ment binaire, comme cette dialectique entre le clown triste et le clown burlesque, l'amour charnel et l'amour idyllique.
Alex de la Iglesia y va à fond et assume. Avec pour toile de fond le franquisme débutant puis proche de la fin, Balade triste mêle allègrement univers du cirque, devoir filial et querelles amoureuses dans une outrance visuelle et narrative maîtrisée du début à la fin. Qu'on aime ou pas, on ne peut nier l'évidence d'un cinéma homogène et culotté. Improbable et délirant, Balada triste perpétue la tradition du Grand Guignol (décor de carton pâte, corps meurtris, sentiments exacerbés) tout en lorgnant vers Del Toro ou Fellini. Sorte de montagne russe grotesque, le film alterne moments de bravoure visuelle, surprises narratives et baisses de régime lénifiantes dès qu'il redevient "sérieux". On peut très bien ne pas être réceptif à cet univers excessif et reconnaître la réussite d'un film dont le "trop" assumé est la marque de fabrique. S'appuyant sur le double délire visuel du cirque et des années 70, Alex de la Iglesia nous balance un film coloré et baroque qui n'a peur de rien. Musique omniprésente mais parfaitement en phase, mise en scène frénétique, interprétation généreuse d'un casting parfait, destins tragi-comiques emmêlés dans la tragédie de la nation espagnole, donnent corps à un film qui déborde et puise sa force dans ses débordements. Quoi qu'on en pense, Balada triste c'est du cinéma. Et ça, c'est bien.
Alors je ne comprends absolument pas l'emballement autour de ce machin indigeste signé De la Iglesia. Je ne remets pas en cause le côté grotesque et outrancier, car c'est le concept du film (quoique si on ne s'y attend pas, on se prend un truc assez violent dans la gueule...). Mais hormis les giclées de sang, la vulgarité et l'écoeurement qu'il suscite, le film n'a rien à dire. Il prend juste le Franquisme comme prétexte à un grand n'importe quoi. a part ça, il ne dénonce rien et ne nous apprend rien sur la société espagnole d'aujourd'hui. Speed tout le temps et trop bruyant, le film est particulièrement épuisant. Soit j'étais exaspérée, soit j'étais prise de rires nerveux. Le film est animé par une violence qui tourna à vide. C'est pour moi, le pire film de l'année.
Ultra violent, ultra déjanté, Alex de la Iglesia a franchi un cap énorme depuis le (gentiment) macabre "Nos chers voisins". Cette surenchère dans le trash a-t-elle un réel intérêt? Difficile à dire. Certaines scènes sont de pures réussites, d'autres font juste dans le dégueu. Pas vraiment homogène, cet objet filmique non identifié (à la photo magnifique) a au moins le mérite de nous remuer dans nos fauteuils. Pour amateurs de films qui sortent de l’ordinaire.
Alex De La Iglesia est depuis déjà un bout de temps le réalisateur le plus original d'Espagne... Savoir que son dernier film est multiprimé apporte un plus certain. Mais au final c'est une déception ; non pas que ce film soit un navet, loin de là, mais ce mixte entre "Santa Sangre" de Jodorowski et l'émulation à la Kusturica se perd un peu dans un caphanaüm mal contrôlé. Le début est à la fois surprenant et maladroit (était-ce vraiment utile ?! Un clown qui se transforme en tueur en 5mn et touché par la mort de son kidnappeur ?!). Le milieu du film reste largement la plus réussie. La fin plonge allègrement dans une folie particulière qui pourrait être plus cohérente en évitant le trop c'est trop (cassage de doigts trop facile par exemple). Les effets spéciaux sont râtés (attentat voiture). Cependant la folie ambiante entre Tex Avery et Tod Browning donne un sacré feu d'artifice, ajouté à la splendide photographie et aux décors/costumes le film reste une oeuvre originale dans le fond comme dans la forme. Un peu bancal parfois mais ça reste un très bon moment.