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Un visiteur
4,0
Publiée le 25 juin 2011
Derrière son aspect visuel gothique et son ton cynique, "Balada triste de trompeta" (allez donc savoir pourquoi les distributeurs français ont raccourci le titre) est en fin de compte un film très classique sur le fond : deux hommes sont amoureux de la même femme et sont prêts à tout pour elle, quitte à la blesser. C'est une pure tragédie, mais également une comédie à l'humour noir très prononcé et au gore assumé, le tout avec une énergie à toute épreuve. Les décors, la photographie, les maquillages, le jeu des acteurs... sont de grande qualité. Le film souffre cependant d'une sévère chute de régime au milieu du film, après une première partie haletante de niveau bien plus élevé, malgré un final tragi-comique très réussi. Alex de la Iglesia veut peut être en faire trop, et même si sa mise en scène est plutôt efficace (quelques scènes d'action, cependant, auraient gagné à être plus claires), sa "Balada triste" est foncièrement maladroite. Mais, comme souvent, les films maladroits qui respirent la passion du cinéma sont d'une valeur bien plus importante que des films à la technique parfaite mais sans âme. "Balada triste" est donc un très bon film, quoiqu'en disent les rabats-joie.
Déjanté, grotesque, vulgaire, passionné, survolté, esthétique... Du grand n'importe mais on aime les sentiments exacerbés (pas tant l'amour que l'orgueil en l'occurrence).
La fin est très difficile à regarder. La symbolique est très forte mais la deuxième partie du film tourne presque au ridicule parfois! Les acteurs sont très bons dans ces rôles difficiles à jouer.
Une forme de cinéma rare et envoûtante! Un film baroque à l'onirisme et au lyrisme omniprésent! Une mise en scène postmoderne qui raconte à merveille cette histoire de clowns qui se déchire de façon burlesque comme symbole de la guerre civile espagnol du temps de Franco! Une oeuvre forte tant pour son humour noir que pour l'émotion forte et implaccable qu'il laisse!
La construction du film est plutôt particulière on passe dans un premier temps par l'époque frankiste et sa dictature.De la on commence a comprendre la déstructuration du personnage qui se perd dans l'inconscient de son père.Puis ce dernier tue son Clown de fils devient un own triste en proie a ses propres folies.Et la intervient la deuxième partie qui va véritablement faire basculer le film et ses personnages dans une folie meurtrière.Ce dégage alors un mélodrame a trois cordes ou les personnages se défigurent de mutilent s'aiment et se détestent tout cela sur fond de folie profonde.En tant que cinéphile je n'avais jamais vu un tel film avec une véritable descente des personnages et une interprétation de la folie portée a son Paroxysme.C'est fort, violent et sanguignolant, un pur bijoux de cinéma....
Je le dis encore plus facilement en étant fan de Alex de la Iglesia, j'ai trouvé ce film nul. A trop ce regarder faire on finit par accoucher d'une daube. (Dans l'ordre : mal de crane, sieste, et décollage avant la fin du film.)
Extrêmement difficile d’accès la « Balada Triste » est un film très marquant mais pas dans le bon sens du terme. En effet, Alex de la Iglesia prend de gros risques en jonglant avec ses nombreuses thématiques qu’il a souhaité aborder : la vengeance, la violence, l’amour, la mort, le cirque, la guerre civile… Ici tout est démesuré, exagéré, prétentieux et à vouloir trop en faire il perd son spectateur et le traumatise au passage. Ainsi, après une première partie très prenante, le film bascule par la suite dans une folie générale qui use et abuse de scènes choquantes et sanglantes avec deux clowns qui se déchirent une même femme, la magnifique Carolina Bang, qui est sublimée par la caméra. Malgré une esthétique ultra travaillée, poétique et des acteurs qui se donnent sans compter, l’ensemble laisse un goût amer au spectateur qui aurait aimé se divertir plutôt qu’assister à ce chapiteau de l’horreur. Alors certes, Iglesia a pris un gros risque en osant faire de ses deux clowns une métaphore de la guerre civile d’Espagne mais il le fait de façon grotesque, sinistre et le vulgaire. Ainsi, on regrettera tous ses débordements hystériques et cet humour noir omniprésent qui entraînent le spectateur dans un réel calvaire à la limite du masochisme. En conclusion, ce conte cinématographique, plein de références (au cinéma d’horreur, à Hitchcock…) et doté d’une scène finale qui restera gravée dans les esprits ; nous offre un spectacle, un vrai, mais qui se révèle écoeurant et ne s’adresse qu’à un public ultra restreint, averti et cinéphile qui seul pourra apprécier cette œuvre déjantée et dérangeante.
Un film surprenant qui raconte l'histoire d'un clown psychopate en conflit avec un autre clown pour l'amour d'une belle...(S'agit il d'une métaphore politique entre franquistes et républicains ? Epoque où se situe la génèse de l'histoire)...Peu importe peut être....Le film plutot violent a des caractères felliniens dans le grossissement des humeurs, des folies, des personnages...Tout est excessif dans ce film, la vie dans le cirque est en balance avec l'imaginaire dans une sorte de surréalisme des désirs et des crimes...Il y a de la caricature, du sang, du sexe, une partie de chasse aux traits Bunueliens et le tout constitue une histoire sombre plus qu'émouvante, apre et lumineuse tout à la fois, une sorte d'enfer pour cinéphiles qui ne peut laisser insensible...Il y a de l'art et de l'horreur dans ce film,dans cet histoire d'amour impossible, une matière glauque qui finalement m'a plu....Je conseille...
Dans la presse spécialisée on a globalement aimé, et dans les médias mainstream on renvoit ce film à ses hectolitres de sang versé et son sous-genre sous-estimé sauf pour ses fleurons (quelques carpenter raimi etc). Je pense que les fans de toute façon iront le voir. Pour les autres, si la vision cinématographique gore, et de l'éclaboussement rouge qui va avec, ne vous rebute pas, n'hésitez pas à vous déplacer. Certes ce n'est pas un chef-d'oeuvre du genre, mais c'est un bon film, vraiment, comme n'importe quel pellicule qui se regarde bien, c'est-à-dire bien plus qu'honnête et estimable. Il y a l'Histoire : la dictature franquiste longue dans son long délitement quand en même temps la movida et les couleurs des 60's 70's filtraient dans le pays fatigué, il y a l'amour quand il est désir d'âme soeur transformé en passion transformé en désir sexuel transformé en folie sentimentale transformé en haine, il y a l'action suicide menée jusqu'au bout mais abandonner toute idée de vraisemblance réaliste, il y a le propos psychologique avec notre héros clown et son alter ego, enfants des dégâts de la violence et de la douleur, du développement jusqu'à l'âge adulte sans cadrage parental opératoire, mais déficient, avec au final l'impossibilité d'être normal, juste l'opportunité de frôler la sensation de vivre en humain uniquement par l'exubérance, la sacralisation de sa propre rage qui absorbe l'âme jusqu'à la dénaturer, insensée, ridicule. La trace de la guerre sur les gens, le commun, la trace de la dictature; on le croit volontiers. Ça vaut le déplacement non? Et de superbes acteurs dirigés de main de maître. Bravo. Chapeau. Paillaso !
C'est un film tragique à tous les points de vue. Il s'ouvre sur la tragédie de l'Espagne dont toute une génération sortira marquée par une guerre civile atroce. Il embraye sur la tragédie des artistes, souvent incompris par le monde dans lequel ils évoluent et dont les contraintes économiques les étouffent. Il bifurque ensuite sur le thème de la vengeance pour assouvir la colère de celui à qui on a volé son enfance et qui a vu son père massacré sous ses yeux. Il aboutit enfin à un amour tragique où se mêlent sado-masochisme et rivalité. On peut regretter qu'Alex de La Iglesia s'éloigne ici de la comédie noire où il excellait et je conviens que c'est un peu déconcertant. Néanmoins cette "BALADA TRISTE" est passionnante d'un bout à l'autre et l'aspect gore du film n'est pas gratuit mais colle parfaitement à l'horreur du propos. L'interprétation, comme toujours chez le réalisateur, est excellente et le parti qu'il tire de Carolina Bang est extraordinaire. Un film à voir incontestablement.
Aussi déchaîné que déchirant, Balada Triste est une déclaration d'amour au freaks et un triangle amoureux très émouvant. En plus d'être une métaphore de l'histoire d' une Espagne toujours pas tranquille.
d'habitude, j'aime bien ses films, mais là, pas du tout! c'est confus, et même assez ennuyeux. celà dit, le travail de la caméra est toujours aussi bon et les acteurs aussi. seulement, l'histoire est ridicule, et franchement, les clowns dingos, c'est pas rigolo!
Alex De la Iglesia avait déjà signé quelques très bons films (La comunidad, El crimen ferpecto, El dia de la bestia...), sa Balada triste s'ajoute à la liste de ces films incroyables dans lesquels le rire se mêle aux larmes, où les frontières entre le bien et le mal s'entremêlent dans un contexte tragi-comique, le tout saupoudré d'un esthétisme recherché et convaincant. Le sujet était délicat, l'un des thèmes qui l'ont alimenté (la vengeance comme unique gage de bonheur en guise d'héritage familial) risqué, et les moyens employés pour le traiter subtils. Deux clowns se livrent une lutte sans merci dans l'espoir d'obtenir leur idéal, une acrobate. Si au départ, tout semble les opposer, l'un est triste, l'autre auguste, les deux se ressemblent plus qu'il n'y paraît, et finissent par partager la même laideur ainsi que la même douleur: celle de voir leur lutte devenue une lutte à vie s'achever par la mort de leur rêve.
Un délire visuel impressionnant , des scènes qui seront à jamais gravées dans la mémoire du cinéma , des acteurs hors-pair ( les 2 clowns), une bande son géniale. Le must la superbe et envoûtante Carolina Bang qui ne restera pas très longtemps inconnue . La scène d'ouverture marquera les esprits ...Attention néanmoins ce film peu paraître déroutant si l'on est pas fan d'ovnis cinématographique ! .Chef-d'oeuvre !.