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Caine78
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2,0
Publiée le 9 décembre 2013
L'exemple-type du film que je déteste noter. D'un côté, on sent déjà chez Roman Polanski beaucoup d'intelligence, un certain goût pour la provocation et pas mal d'idées, surtout que celui-ci fait ses débuts derrière la caméra. De plus, il y a quelques très bonne scènes, et le climat, entre mépris, admiration et domination, entretient une atmosphère lourde où l'on passe assez vite d'un sentiment presque extrême à un autre, renforcé par l'aspect « huit-clos » que caractérise le yacht. Reste que je ne me suis que rarement passionné pour ce trio assez antipathique, leur rapport de force me laissant finalement assez froid, malgré une interprétation d'excellente facture. Bref, voilà une œuvre subtile, parfois brillante et mettant déjà en évidence les grandes qualités du cinéaste, mais loin d'avoir eu l'effet escompté me concernant.
C'est le premier Polanski et on sent déjà un style en formation. Il est faux de dire que le film possède des longueurs, en revanche il est parfois mou. Les rapports entre les deux hommes sont intéressants et n'ont rien à voir avec un conflit de classe (au sens marxiste du terme) comme on l'écrit parfois, c'est plutôt le paumé qui voudrait prendre la place du planqué (ou le dominé qui voudrait prendre la place du dominant). D'ailleurs la femme jouée par la magnifique Jolanta Umecka joue un rôle central etspoiler: dira au jeunot qu'il n'est pas différent du mari, elle couchera avec mais restera avec le mari, par confort, Une belle tranche de vie, presque à l'italienne.
Le Couteau dans l'eau, premier long-métrage réalisé par Roman Polanski en 1962, a littéralement sonné le glas du cinéma polonais classique. Premier film à s'éloigner des contraintes du réalisme social liées à la politique du pays, cette oeuvre en apparence simpliste, demeure un superbe objet de cinéma, certes non dépourvu de menus défauts (l'approximation de l'interprétation par exemple), mais qui subjugue par son étonnante maîtrise technique. Co-écrit avec Jerzy Skolimowski, Le Couteau dans l'eau est le seul film de Roman Polanski tourné dans la langue maternelle du cinéaste. Roman Polanski fait preuve de son aisance à filmer une action réduite et un trio de personnages dans un décor exigu (un petit voilier), avec un sens réel du suspense. Les hommes cyniques et insolents sont réduits à un rapport de forces et d'affrontements ineptes tandis que la femme, sous son apparence apathique apparaît comme le personnage le plus fort et raisonné du trio. Avec sa liberté de ton confondante, sa mise en scène virtuose, son montage prenant et son intrigue amère qui n'est pas sans rappeler celle de Plein soleil de René Clément sorti deux ans auparavant, le tout bercé par la composition jazzy de Krzysztof Komeda, Le Couteau dans l'eau révèle l'un des cinéastes majeurs du XXè siècle, qui se voit offrir pour l'occasion un billet simple pour le monde du Cinéma.
Quelle déception! C'est un huis clos où il ne se passe pas grand chose! Tout est très lent et long. Le premier long métrage de Polanski qui ne révélè pas son talent, bien que les acteurs ne sont pas mal dirigés. Heureusement que par la suite il se bonifiera.
Le premier film devenu culte de Roman Polanski cité souvent comme référence pour les thrillers à huis clos. Si on décèle chez le jeune metteur en scène à la vision de ce petit opus fortement inspiré dans son ton par la Nouvelle Vague des qualités naissantes, on ne peut pas dire que le film soit passionnant. On s’ennuie quand même un peu tout au long de cette mini-croisière polonaise qui s’étire un peu. Reste la force du propos social qui montre qu’au-delà d’une nuit d’amour il n’a pas de place pour le mélange des classes sociales dans la société polonaise des années 50. L’impact du film était sans aucun doute plus fort à l’époque de sa sortie. Polanski tiendra toutes ses promesses par la suite.
Premier nu polonais au cinéma! Censuré car jugé trop peu politique par la bourgeoisie communiste: la Mercedes conduite par le bourgeois du film gênait car le nanti du parti roulait aussi Allemand! La critique ne comprenait pas ces personnages dans un cinéma polonais classique très habitué à des films sociaux réalistes ou de guerre. "Le Couteau dans l'eau" a révolutionné le cinéma polonais.
J'suis tombé dessus un soir très tard. Heureusement que mes insomnies sont souvent comblées par Arte qui m'a fait - entres autres - découvrir ce film que j'ai adoré.
Un noir et blanc années 60, une musique années 60, une prétention intellectuelle année 60... Faire ennuyeux pour paraître profond. C'est réussi! ennui mortel! Polanski, cinéaste surévalué?
Le couteau dans l'eau c'est dans la dernière partie du film. Le reste c'est une montée très progressive de la tension au coeur de ce huis-clos cher à Polanski dès ses débuts de cinéaste. Les rapports humains le fascinent, il faut voir 50 ans plus tard "carnage" mais l'exercice est intéressant quoiqu'un peu long et la fin plutôt gentille......
Roman Polanski est certes un personnage discutable, mais c'est indiscutablement l'un des grands metteurs en scène de la fin du XXème siècle, à la tête d'une filmographie certes irrégulière, mais toujours passionnante. Se pencher sur les premiers films de Polanski est donc incontournable pour tout cinéphile qui se respecte, et "le Couteau dans l'Eau", bien que co-signé par le génial Jerzy Skolimowski; sera forcément jugé à l'aune de l’œuvre qui suivra. Premier film remarqué à l'époque de sa sortie, alors que le "cinéma moderne" était en pleine éclosion à travers l'Europe, il s'agit toutefois d'une oeuvre maladroite, et relativement frustrante : si le travail formel est absolument remarquable, la plupart des plans étant absolument magnifiques, et témoigne de l'aspect "exercice de style" d'un jeune homme qui sortait juste - me semble-t-il - d'une École de Cinéma, le propos du "Couteau dans l'Eau" témoigne d'une confusion qui empêche vite l'adhésion du spectateur. Car finalement, sommes-nous devant une critique sociale, qui pointe la déliquescence morale d'une société polonaise où les rapports entre individus sont uniquement des rapports de force ? Ou devant un jeu pervers d'un couple fatigué s'amusant à se faire peur en invitant un tiers au milieu de leurs ébats et de leurs conflits ? D'un thriller avorté (le fameux "couteau" du titre, promesse non tenue de violence) ? D'un conte moral faisant écho au travail d'un Rohmer en France ? Un peu de tout cela à la fois sans doute, et c'est bien là le problème... Du coup, malgré la virtuosité de Polanski, on s'ennuie un peu devant ces péripéties qui ne mènent pas à grand chose, jusqu'à une conclusion certes symbolique (le film s'arrête devant une décision non prise, une voiture arrêtée à un carrefour devant un panneau indicateur), mais témoignant surtout de l'indécision de Polanski et de Skolimowki, plus que d'une véritable ambigüité fertile.
Un mari, sa femme et un auto-stoppeur qu'ils ont pris sur la route partent ensemble pour une petite balade en bateau. Voilà le point de départ de ce premier film de Roman Polanski, qui annonce déjà les thèmes de son réalisateur et son goût pour les environnement en huis-clos. C'est aussi le premier film polonais nominé à l'Oscar du Meilleur Film Étranger. C'est dire si Polanski commençait fort. Il fait déjà preuve d'une maîtrise de la mise en scène assez impressionnante (les cadres sont très travaillés et les plans plutôt longs) et arrive à créer le malaise chez le spectateur aussi bien qu'entre ses personnages, différenciés par leur différence sociale. L'utilisation du noir et blanc sert très bien le film ainsi que le décor souvent désert, laissant les personnages seuls avec eux-mêmes et leurs envies et leurs jalousies. Polanski peaufinera son style au fil du temps mais réalise déjà ici un bon moment de cinéma.
Un film polonais de Polanski dont la réussite tient pour beaucoup au génie dramatique de son scénariste, Jerzy Skolimovski. L’utilisation du décors de navire, avec sa valeur métaphorique, son huis clos, son danger, a d’ailleurs été repris un peu plus de vingt ans plus tard par ce dernier dans une de ses réalisations, « Le bateau phare ». La confrontation d’un couple mur avec un jeune étudiant, avec tout son potentiel de jalousie, de rivalité amoureuse, se réalisant petit à petit, est vraiment passionnante. La réalisation et la mise en scène de Polanski sont à la hauteur du scénario.
Balli Ballot, sur un bâteau. Faussement tendue, l'atmosphère de ce pseudo film noir nous laisse présager le pire (un meurtre ?). Et pourtant, il ne se passe rien sur ce bâteau. Juste un couple et un auto-stoppeur, étudiant, se retrouvant confrontés durant une traversée. Il n'y a pas d'humour, pas de frayeur. Seulement l'envie qu'il se passe quelque chose, mais la lassitude prend le pas. Pourtant les dialogues se laissent savourer et la mise en scène est réussie, mais on s'ennuie. Rien ne peut y faire. Sans parler des personnages qui jettent leurs déchets dans l'eau sans se soucier des conséquences (ils n'ont pas du voir Wall-E). Au final, ce couteau a été jeté dans l'eau avec un manque flagrant de panache.
Drame psychologique de haute volée que ce film , le premier de polanski. Minimaliste , il révèle le fort potentiel d'un jeune réalisateur polonais qui confirmera très bientôt tout le bien que l'on pouvait penser de lui après le visionnage de ce film.
Dès son premier long-métrage le réalisateur Roman Polanski a montré son goût pour les atmosphères troubles. Ce drame psychologique même si il est parfois un peu long est toujours extrêmement bien réalisé et a permis aussi au cinéaste d'origine polonaise de montrer qu'il est un implacable directeur d'acteurs à travers les brillantes interprétations de son trio de comédiens. Ce film, qui fait partie du meilleur de la filmographie de Polanski, constitue une très bonne introduction pour ceux qui veulent mieux connaître l'oeuvre de ce grand cinéaste.