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Pascal
156 abonnés
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3,5
Publiée le 6 avril 2024
Premier titre de la filmographie de Roman Polanski et seul réalisé dans son pays, il obtint le prix de la critique à Venise (1962) et fut sélectionné aux oscars ( ce fut Fellini qui reçut l'oscar pour son "8,5").
Il se dit que le président polonais de l'époque Gromulka fut très mécontent de " le couteau dans l'eau". En tout cas Polanski entamera sous d'autres horizons sa carrière de cinéaste formé à l'école de Lodz.
Au travers d'un scénario minimaliste à trois personnages ( un couple de la nomenklatura qui part en weekend afin de faire du yachting sur un lac, fait la connaissance d'un jeune homme ) Polanski égratigne à fleuret moucheté ( censure oblige) les règles sociales soit disant égalitaristes et la moralité de l'élite de la Pologne communiste.
Au plan formel Polanski montre l'étendue de son talent précoce de metteur en scène dans ce huis clos qui se déroule en grande partie sur un bateau de plaisance.
Le représentant de l'intelligentsia marxiste ( il est journaliste) n'est finalement qu'une âme traversée par l'arrogance, ou le mépris de classe le conduit à mettre volontairement en péril la vie du jeune homme.
Le scénario, bien qu'ecrit par Polanski et Skolimovski constitue la faiblesse du film ( selon moi) en ce qu'il éprouve des difficultés a transmettre le niveau de tension entre les personnages, pourtant nécessaire aux dernières vingt minutes, les meilleures de l'ensemble.
On notera que le jeune homme est doublé en polonais par Polanski lui même et la jeune femme par une actrice recrutée pour la post production.
Enfin, on notera que les plans brefs sur la nudité de l'actrice firent couler beaucoup d'encre, le procédé étant une nouveauté dans le cinéma polonais.
Roman Polanski est un grand metteur en scène. C'est vraiment un mec qui sait filmer, on ne peut pas le nier. Et on le retrouve dans Le couteau dans l'eau, avec également une photographie soignée. J'ai pas trouvé le film déplaisant à regarder, mais ça ne m'a vraiment pas parlé. Je peux comprendre que le public polonais n'ait pas apprécié à la sortie, car c'est un film assez déroutant, il y a des choses à dire dessus, mais la vision demande un effort de réflexion (et c'est tant mieux), mais qui quand même finit par poser une vraie question : au final, tout ça pour quoi ?
C'est étrange mais parfois on ne peut pas s'empêcher de regarder un film dont on est pourtant certain qu'il y a peu de chance que l'on puisse l'apprécier alors pourquoi me fatiguer avec Le Couteau dans l'eau tout simplement parce que c'est l'unique long-métrage polonais de Roman Polanski et si je n'aime pas tous ses films il fait tout de même partie de mes cinéastes préférés. Le premier quart-d'heure m'a plutôt plu, le reste m'a ennuyé, un film faisant penser à la nouvelle vague, donnant l'impression de vide, il ne se passe quasiment rien certes Polanski dès son premier film réalise avec beaucoup d'aisance et les acteurs sont bons mais Le Couteau dans l'eau n'est pas fait pour moi.
Chef d'oeuvre du septième art, Le couteau dans l'eau est l'unique film de Roman Polanski tourné en Pologne, en 1962. A la fois huis-clos, thriller, drame psychologique et réflexion sur le pouvoir ( les deux personnages masculins du film ne cessent de communiquer par le biais de rapports de force ), ce bijou d'une rigueur formelle peu commune ma réellement enthousiasmé. Polanski signe là un film nuancé ( n'est pas forcément viril celui qui se réclame viril ), dans lequel les personnages s'affrontent et où la tension monte jusqu'à atteindre son paroxisme lors de la fameuse scène de la noyade. D'autres scènes d'anthologies servent à merveille le film ( la partie de Mikado, la scène du déjeuner ou encore la scène d'introduction, où le couple de bourgeois s'arrête pour prendre en stop un jeune garçon timide et puéril - à première vue ), et l'on ne s'ennuie jamais car le scénario est diaboliquement efficace. Et que dire de cette musique free jazz, qui donne au film un souffle novateur ( on est bien à l'époque de la nouvelle vague ). De sublimes cadrages, une belle photographie noir et blanc, de bons acteurs...Que demander de plus ? Rien, si ce n'est de voir et revoir ce chef d'oeuvre du grand Polanski
Sorti en 1962, "Le Couteau dans l'eau" est le premier long-métrage de Roman Polanski. Et certainement pas son meilleur. Le cinéaste signe pourtant une entrée remarquée dans le monde du cinéma en obtenant un prix à Venise, une nomination à l'oscar du meilleur film étranger ou encore une couverture du Time. Pour autant, le film ne tient pas la distance face à tout ce que le cinéaste fera ensuite, ce malgré d'indéniables qualités. Dans un très beau noir et blanc, le cinéaste met en oeuvre un intéressant concept de long-métrage à l'économie, dans lequel un couple accepte d’emmener avec lui un jeune homme pour une balade en mer. On retrouve également le thème du huis-clos, cher à l'univers polanskien. Mais ce concours de virilité masculine manque singulièrement de dynamisme et accumule sévèrement les longueurs. On s'ennuie ferme à de nombreuses reprise devant ce qu'il faut davantage considérer comme une antichambre du cinéma de Polanski. À voir pour la curiosité.
Le point de départ du Couteau dans l’eau peut rappeler une partie très connue de Plein Soleil de René Clément. On pourrait donc s’attendre à un film à suspense. Et pourtant ce premier long-métrage de Roman Polański choisit d’opter pour une autre voie et d’être une comédie dramatique qui se concentre sur l’étude de personnages. L’ensemble est cependant assez intéressant et rompt avec les choix narratifs voulus par le régime communiste en place à l’époque et laisse même deviner des rapports de classe pourtant abolis selon la parole officielle, ce qui entraina un accueil glacial et poussa le cinéaste à quitter la Pologne (il n’y tournera plus dès lors). Traité avec un ton assez libre (qui peut un peu faire penser au cinéma de la Nouvelle Vague française contemporaine) et osant doubler les voix de ses comédiens (sur les trois acteurs, seul Leon Niemczyk conserve sa vraie voix), Le Couteau dans l’eau laisse deviner que Polański possède le talent suffisant pour devenir le réalisateur prestigieux qu’il deviendra par la suite et semble même avoir pu influencer d’autres metteurs en scènespoiler: (la séquence du jeu de couteau entre les doigts d’Aliens, le retour semble en avoir été tirée) . Une première œuvre intéressante à redécouvrir !
Polanski démontre déjà un véritable savoir faire technique et artistique, les amoureux de la nature et de la voile devrait apprécier c'est petite balade. Pour l'intrigue par contre malgré une tension omniprésente on reste sur notre faim. J'ai noté qu'un des acteurs avait un petit coté Nicolas Cage.
Un film d'une modernité étonnante, qui n'est pas sans rappeler Plein Soleil. Ce huis-clos sur les lacs de Mazurie, formellement superbe, vaut aussi pour son trio d'acteurs formidable. Avec une mention spéciale à l'énigmatique et voluptueuse Jolanta Umecka !
Ecrit par deux jeunes réalisateurs polonais qui n'en étaient qu'à leurs débuts, Roman Polanski et Jerzy Skolimovski, et réalisé par le premier (qui assure également la voix du personnage de l'auto-stoppeur), "Le Couteau dans l'eau" est dans la lignée de ses premiers courts-métrages polonais, avec cette fascination pour la violence et le voyeurisme. On y découvre son attrait pour le huis clos, puisque les 3/4 du film se passent sur un petit yacht. Le film intrigue, même s'il met un peu de temps à démarrer. A la fin, on ne sait pas trop quoi en tirer. Il manque un peu de tension ; la musique jazzy de Krzysztof Komeda, excellente prise séparément, n'aide pas tellement dans ce but. Il n'en demeure pas moins que pour un premier long-métrage, "Le Couteau dans l'eau" est intéressant et plutôt réussi.
Premier long métrage de Polanski est déjà des thèmes et un style qu'il paufinera par la suite. Huis clos sur un voilier assez maitrisé, "Le couteau dans l'eau" analyse les comportements de trois personnages qui s'affronterons de manière absurdes en se lancant des défis insignifiants, le tout porté par un érotisme discret. Le jeune veut impressionner la femelle, le vieux veut conforter sa place de leader et garder sa femme, les objectifs sont vieux comme le monde. La mise en scène si typique de Polanski qui s'acharne à être trés descriptif fait perdre pour ce film çi l'intérêt que l'on porte aux personnages et à l'intrigue trop molassonne, la faute à une réalisation qui prend trop son temps. Quand pour ses futurs films cela s'avéra une qualité qui donnera ce ton étrange a ces productions, là ça sonne comme un défaut. Cela donne une impression d'analyse lointaine, quelque chose qui n'est pas fait à fond, juste survolée. Le noir et blanc est agréable, les situations sont réalistes, les interprétations naturelles. Les differentes psychologies meritent d'être étudiées mais ce n'est pas ce qui est privilégié dans le film, alors l'intérêt est moins intéréssant. Un premeir film moyen mais je sais que R.Polanski sera plus investit dans ses créations par la suite avec les mêmes obsessions en plus névrosées.
Un des premiers films de Polanski dans lequel le futur réalisateur de Rosemary's baby démontre déjà son sens aigu de la mise en scène. Rien ne manque à ce huis clos étouffant, ni le suspense, ni l'art du contre-pied, ni bien entendu la grande profondeur psychologique d'un cinéaste qui prouvera, tout au long de sa carrière, comment on peut tout à la fois servir sur le même plateau psychologie et art inné du récit. Un très bon moment de cinéma.
Un huis clos psychologique assez original et filmé en n/b. Si la mise en scène est habile le scénario met trop de temps avant de devenir intéressant. Les acteurs sont bons. Le rythme moins mais ça reste agréable.
La mer, une voiture 403, un bateau, deux hommes, une femme, une caméra noir et blanc, une musique jazz. Voilà, c'est tout. Faire un film intéressant avec si peu serait déjà un exploit et Polanski va bien au-delà. Un scénario oppressant et juste, des acteurs remarquables, une très belle image, des cadrages et une réalisation inspirés, font déjà de ce premier long métrage de Polanski une œuvre remarquable. Je suis très admiratif, car c'est du talent à l'état pur qui ressort dans ce film et on comprend en le voyant ce qui fait que Polanski deviendra l'un des plus grands réalisateurs. Peu connu, ce film est à découvrir absolument.