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L'homme le plus classe du monde
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3,5
Publiée le 22 décembre 2013
Scorsese qui réalise un biopic sur un icone non-violente ? Je dois dire que j'étais sceptique. Les biopics hollywoodiens sur les grands hommes de l'histoire ayant souvent tendance à être d'un académisme et d'une frilosité à toute épreuve. Le résultat est à l'image de ce que j'attendais. Kundun est un bon film. C'est indéniable. C'est bien réalisé, l'acteur qui joue le Dalaï-Lama est plutôt convaincant, etc, etc... Mais le film souffre des mêmes défauts que tous les films du genre. C'est linéaire, banal et binaire. On sent que Scorsese (ou les producteurs) a minimisé les risques. Dans la mise en scène comme dans le propos, qui se résume à : "les tibétains sont gentils, les chinois sont méchants". Je ne suis pas un expert du sujet, mais je suppose que la situation est un peu plus complexe que ça. Bref, Kundun est un film mineure dans la carrière de Scorsese. Je le préfère nettement à New-York qu'au fin fond du tibet...
Même s'il ne s'agit pas de mon M. Scorsese préféré, il faut tout de fois souligné la qualité de la mise en scène, l'excellente direction artistique et un scénario bien bâti. Narrant l'histoire du dalaï-lama actuel quand il a dû fuir la Tibet tombé sous l’oppression chinoise. Un déchirement pour celui qui prône la paix universelle. Comme souvent, Scorsese nous gratifie de plans majestueux et devant sa caméra, des acteurs inconnus se révèlent très crédibles. Le propos est parfois un brin utopique mais le rythme est agréable, la musique de P. Glass parfaite et le propos est souvent passionnant, notamment quand il décrit les coulisses pas toujours très rose de la politique tibétaine (finalement, quelque soit la religion, la politique entraîne son lot de complots, de trahisons et de paranoïa). A voir absolument. D'autres critiques sur
Il est étrange de constater que deux ans après une plongée infernale dans le Las Vegas criminel des années 70 et deux ans avant de filmer les longues nuits d'un ambulancier dans les quartiers mal famés de New York, Martin Scorsese semble s'être offert une pause en réalisant ici un film à part dans sa filmographie. A part et pourtant ancré dans les thématiques du réalisateur de part la manière dont il interroge les pouvoirs de la foi, "Kundun" repose sur un sujet difficile et pourtant très fort, revenant sur l'invasion du Tibet par la Chine, contraignant le quatorzième Dalaï-Lama à s'exiler de son propre pays. Cela aurait pu vite devenir très lourd mais Scorsese fait en sorte que non, solidement entouré par d'excellents collaborateurs (Melissa Mathison au scénario, Roger Deakins à la photographie, Thelma Schoonmaker au montage, Philip Glass à la musique), donnant à l'ensemble une certaine impression de légèreté, grâce à une mise en scène simple mais toujours intelligente, s'effaçan discrètement derrière son sujet où l'on sent bien l'admiration qu'a Scorsese pour un jeune homme choisi tout petit pour porter de lourdes responsabilités sur son dos. Ce n'est certainement pas une œuvre charnière du cinéaste mais elle confirme son aptitude à s'adapter à tout sujet, ne l'empêchant pas de nous livrer un film de qualité.
C'est absolument remarquable car maîtrisé de bout en bout. Alors que "le Dernier Empereur" de Bertolucci comportait des longueurs et manquait de magie, celui-ci possède ces qualités tout en restant très sobre. A mon avis plus abouti que "le Temps de l'innocence", autre film personnel de Scorsese, "Kundun" est une remarquable étude sur la paix intérieure et le calme que peut procurer une façon de vivre peu commune. On sent que le metteur en scène s'est documenté car l'ensemble est réaliste et prenant en comportant très peu de dialogues. En se privant de ceux-ci, Scorsese s'est fixé comme objectif de nous transmettre toutes les émotions par l'image et le talent qu'il a à faire un visuel réussi. Servi par une musique simple mais très belle, le film captive de par ses décors et couleurs sublimes. On peut également remarquer que la rage intérieure du réalisateur, présente depuis ses premiers films, ne se manifeste ici que par courtes séquences poignantes. Il est calmé mais pas apaisé. A voir absolument.
Quand Martin Scorsese s'empare de l'histoire du 14ème dalaï-lama, le réalisateur des "Affranchis" ou de "Casino" choisit de faire dans la non-violence suivant ainsi la philosophie du protagoniste et de sa religion même si, enfoiré de Mao oblige, quelques parcelles sanglantes sont inévitables ; et aussi qu'il est montré très rapidement que la Société tibétaine était loin d'être parfaite. Scorsese dope à fond le tout pour qu'il n'y ait pas de place pour l'ennui, quitte à en faire trop le début étant confus à cause de cela, et livre un beau portrait portrait d'un homme d'exception au destin exceptionnel. Ce n'est pas un grand Scorsese, faute d'être vraiment exhaustif, mais on le sent très passionné par son sujet et il parvient à faire un peu partager cette passion.
J’aime Scorsese, mais cette niaiserie sans histoire et sans ressort n’a décidemment rien pour me convaincre. Ça m’amuse et ça m’attriste ces réalisateurs qui découvrent l’existence du Tibet et qui reviennent avec la flopée de caricatures incroyablement naïve que nous les Occidentaux nous faisons de cette région et de cette culture. Désolé maître Scorsese, une carte postale ne fait pas un film. Or, le problème de ce « Kundun », c’est qu’il ne se limite qu’à cela…
Martin Scorsese nous offre avec Kundun une belle évocation de la vie de l'actuel Dalaï Lama, c'est un film qui est loin de la violence de certaines de ses œuvres. On pourrait reprocher peut-être un manque d'émotion mais au moins le film est très réaliste, les images et les décors sont très beaux parfois proche d'un documentaire. La 1ère heure est sans doute la plus agréable avec l'enfance de Kundun (un simple enfant qui souhaite s'amuser comme les autres), la 2nde heure est dure plus car les Chinois envahissent le Tibet. Un film intéressant qui nous montre la douleur du peuple tibétain sans larmoiement.
De la soupe. Malgré son sujet somme toute très acceptable ce Kundun figure parmi les moins bons films de son réalisateur, en tous cas parmi les moins personnels. Martin Scorsese semble avoir perdu de sa maestria légendaire, filmant le Dalaï-lama sans grâce aucune malgré son éternelle ( et souvent prestigieuse ! ) équipe technique : ainsi nous retrouvons Thelma Schoonmaker au montage, Ellen Lewis à la direction du casting et Barbara De Fina à la production... Pourtant rien n'éclate - ou presque - dans ce biopic pantouflard : couleurs hideuses, montage terriblement conventionnel, mise en scène grandiloquente avec format Scope fonctionnel à l'appui ; narration éculée en forme de chapitrages élliptiques ; dialogues d'une affligeante banalité ; scénario sans surprises... C'est vu, revu, et re-revu comme emballage, ce film-sponsor ! Reste la superbe partition du grand Philip Glass, vraie fête pour les oreilles qui se trouve aussi pas mal dénaturée par moments, faute à une succession d'images insipides et mal articulées. Oui, de la soupe.
Pour etre allé voir les exilés en inde(dharamsala) je trouve que se film retrace bien l'histoire. Et sa qualité de réalisation est parfaite. Sinon rien d'autre a dire
Le plus anecdotique des Scorsese, ici totalement désengagé. Jolie carte postale au service d'un propos consensuel jusqu'à l'écoeurement, ou simplement l'indifférence.
Une reconstitution que l'on sent fidèle à l'esprit du bouddhisme ainsi qu'à la culture tibétaine mais qui m'a laissée très indifférente. Est-ce à cause du point de vue très restreint adopté? Ou de l'absence d'analyse psychologique sur la transformation d'un petit garçon capricieux en un chef spirituel et politique? Ou encore à cause de l'accumulation de scènes clés historiques sans plongée dans l'intime et les questionnements personnels? Bref, oubliable!
Kundun c’est l’histoire du quatorzième Dalai Lama. Une superbe histoire, celle d’un homme ne renonçant jamais a ses idéaux bien qu’a la fin il s’enfuit en Inde mais continuera a lutter contre l’oppression faite par Mao. L’idéologie Bouddhiste me semble bien utopiste mais réellement pacifiste. La bande originale de Philipp Glass est superbe. Les costumes et les décors sont splendides. Martin Scorsese fait une mise en scène sobre mais efficace avec cependant certains passages très bien trouvés, comme le passage ou les moines parlent chacun leur tour dans la pénombre ou lorsque le très beau mandala de sable est détruit par le Dalai Lama. Une très grande surprise certainement l’un des meilleurs films de Scorsese.
Le film de Scorcese est visuellement splendide mais je reste partagé, c'est pour moi un biopic de plus; même s'il est flamaboyant, c'est assez ennuyeux.