Un film plein d'humanité signé Martin Scorcese qui délaisse pour un temps la Mafia et ses gangsters. La première partie de "Kundun" évoque de façon figurative l'enfance et la formation du Dalaï-Lama. La seconde partie, plus intéressante, décrit la période qui vit le Tibet tomber sous l'emprise de la Chine et de son régime autoritaire. Le Dalaï-Lama, fidèle à ses préceptes de non violence et de fraternité, se verra contraint de quitter sa terre natale pour échapper à l'oppression chinoise. Outre le caractère historique de l'oeuvre, Martin Scorcese réussit à donner à ce long métrage un côté épique et dramatique tout en évitant de tomber dans une hagiographie aveugle. Un film à voir et à méditer.
Le dalaï-lama est connu dans le monde entier pour être le symbole de la paix et de la non-violence. Ce film rend hommage à cette figure légendaire. En 1937, des moines bouddhistes trouvent dans un petit village tibétain un enfant qui semble être la quatorzième réincarnation de Bouddha. Commencent alors pour l'enfant de longues années d'études pour qu'il devienne le leader divin de son pays. Mais Mao Zedong affirme que le Tibet lui appartient et envoie ses troupes conquérir le pays. Le dalaï-lama peut soit rester et certainement mourir au Tibet, soit partir en prenant le risque de ne jamais revenir... La réalisation est très bonne, de belles prises de vue, un cadrage parfait, une mise en scène de qualité. On pourra cependant reprocher des plans manquant de mouvement. Le scénario retrace la vie de l'homme, il y a de beaux passages, le tout se suit avec intérêt mais il y a beaucoup de longueurs et certains moments se veulent un peu trop poétiques... Les acteurs, bien qu'ils ne soient pas professionnels, s'en sortent très bien mais leurs personnages sont assez vides, il est difficile de s'attacher à eux. Les dialogues restent bons dans l'ensemble. La photographie est dirigée par Roger Deakins (qui a beaucoup travaillé avec les frères Coen); il nous offre une lumière très belle, avec des couleurs soignées. Le montage est puissant et procure une bonne lecture des images. Les décors sont très beaux, les costumes sont réussis et la musique est magnifique. Kundun n'est peut-être pas le meilleur film du réalisateur mais reste un beau long-métrage.
Œuvre à part dans la filmographie de Martin Scorsese, Kundun relate l'existence du Dalaï Lama et notamment de sa fuite du Tibet en réponse aux exactions de la Chine arrogante de Mao. La réalisation, comme de coutume chez Scorsese, est l'atout numéro 1 de ce film de belle facture certes mais un manque de rythme flagrant lui nuit terriblement.
Sorti à la même période que le médiatique 7 ans au Tibet, Kundun lui est nettement supérieur. Les deux films relatent la prise du Tibet par la Chine communiste à la fin des années 40, mais là où le premier cité racontait l'histoire de l'alpiniste Heinrich Harrer, ce métrage de Scorsese se concentre sur la jeunesse du Dalaï lama et sur son exil forcé. La reconstitution est tout bonnement impeccable ! La société tibétaine ainsi que le Bouddhisme et la vie monastique y sont appréhendés sans clichés. L'histoire en est prenante de bout en bout. Un film intéressant pour quiconque s'intéresserait à la spiritualité.
Si Martin Scorsese est surtout connu pour ses films « mafieux », ca reste un réalisateur capable de s’attaquer à différents genres et avec brio (le romanesque et excellent « Le temps de l’innocent » et la comédie cynique « La valse des pantins » le prouvent) mais c’est tout de même surprenant de voir cet Italo-américain catholique s’attaquer à la vie du quatorzième dalaï-lama. Avec « Kundun » il retrace donc la jeunesse de celui-ci, de sa naissance jusqu’à son exil en Inde à partir d’une quinzaine d’entretiens avec le dalaï-lama…
Scorsese ouvre son film sur la recherche de la nouvelle réincarnation du dalaï-lama puis nous emmène suivre la vie de l’élu, de sa naissance dans une famille pauvre vers la frontière chinoises, puis ses épreuves et enfin dresse surtout un portrait psychologique de l’enfant qui sera bientôt surnommé « Kundun » avec comme fond l’arrivé et la prise de pouvoir du parti communiste chinois et surtout de la cruauté dont fait preuve Mao vis-à-vis du Tibet.
Et Scorsese maitrise ce sujet qui semble le passionner de bout en bout et nous captive durant tout le film. Si ce n’est pas exempt de tout reproche (notamment un manque d’intensité dramatique alors que le sujet s’y prêtait), on peut néanmoins admirer la maitrise de la fresque historique par Scorsese, la façon dont il sublime les décors et paysages et dont il montre la dimension philosophique du dalaï-lama autour de la non-violence, l’importance et la place de la foi ainsi que la façon dont le peuple tibétain a subit l’arrivé de Mao et les conséquences.
Côté interprétation, c’est le petit-neveu du dalaï-lama, Tenzin Thuthob Tsarong, qui joue le rôle de ce dernier et il s’en sort très bien.
Finalement c’est une œuvre mineure du cinéaste Italo-américain mais non dénué d’intérêt, intéressante et bien réalisé.
Kundun raconte la vie du 14ème Dalaï Lama. Une vie dédiée à la non violence. Scorsese était il le meilleur réalisateur pour monter ce projet? Bien sur que oui! Scorsese et la religion, ça ne fait qu'un. Kundun est un film magnifiquement mis en scène, les images sont superbes, la musique est sublime et les acteurs, pour la plupart amateurs, sont épatant. Avec tous ces compliments, pourquoi ne pas mettre 4 étoiles, et bien parce que Kundun possède un rythme trop lent, on s'ennuie parfois, mais ça c'est mon avis. Grand film cependant.
Magnifique , kundun est l'une des plus belles réussites esthétiques de scorcese , ce qui n'est pas peu dire ! Pourtant , et même en surpassant largement le médiocre sept ans au tibet, kundun laisse perplexe. Comme si il manquait quelque chose sans savoir quoi pour qu'il laisse un souvenir impérissable.
Martin Scorsese signe là un magnifique biopic ! Sans tomber dans la niaiserie et la romance à outrance, ce cher Martin nous communique une certaine morale, un humanisme et une réflexion sur la vie et sur la condition humaine, peu communes dans les productions actuelles. Les ambiances et les décors sont envoutants et magnifiques ! Le jeu des acteurs est très bon également ! Les hésitations, inquiétudes et interrogations du Dalaï-Lama pour son combat sont très bien retranscrites ! Je ne trouve pas de défauts notables. De nouveau bluffé par une réalisation de Scorsese, je vous le recommande avec empressement. Sûrement l'un des meilleurs Scorsese : une œuvre singulière et poignante.
Bouzi Bouzouf aime « Kundun » de Martin Scorsese, film que Bouzi préfère évoquer plutôt que la très mauvaise comédie franco-mexicaine qu'il a regardée avant-hier soir, intitulée simplement « France-Mexique », dans laquelle les acteurs français jouaient tous comme des pieds, notamment parce qu'ils étaient très mal dirigés par le co-réalisateur, un quinqua apathique aux gros sourcils, qui fait une apparition à la fin du film pour expliquer que son casting était au contraire excellent (il paraît que le DVD comportera un bonus caché où l'on pourra voir le quinqua se faire insulter sur le tournage par l'un des acteurs français, qui lui balance férocement : « Va te faire enc****, sale fils de p*** ! »). Mais il est temps à présent de parler de « Kundun », qui retrace une partie de la vie du dalaï-lama actuel (vous savez ce petit Asiatique à lunettes vêtu d'un drap rouge et jaune, qui n'arrête pas de sourire (sauf quand Mao Tsé-Toung lui dit que la religion est l'opium du peuple)). Au départ, Bouzi Bouzouf était quelque peu suspicieux à l'égard de ce pitch fort peu scorsesien sur le papier. Et puis il s'est souvenu de l'immense « La Dernière Tentation du Christ », et il s'est dit que le réalisateur Italo-Américain allait sûrement dépeindre le dalaï-lama selon le conflit entre l'humain et la foi qui peut exister chez les individualités assignées d'une mission sacrée (ce qu'il avait fait brillamment avec Jésus). Si « Kundun » propose en effet un début prouvant qu'il s'avère difficile d'être à la fois l'émanation d'une divinité et un simple être humain (notamment sur le plan familial), le reste du long métrage préfère se focaliser surtout sur l'affrontement avec la Chine communiste. Le film montre alors, en prenant clairement parti pour le Tibet (la complaisance est le seul vrai défaut du long métrage – précisons qu'il a été supervisé par le dalaï-lama himself), que celui-ci, handicapé par ses traditions archaïques, n'avait aucune chance face au rouleau compresseur de Mao.
Véritable parenthèse dans la filmographie de Martin Scorsese "Kundun" rompt avec les thèmes habituels du réalisateur plutot habitué a un univers plus urbain, plus Italo-américain, plus violent. Ici, rien de tout ça puisque l'on s'intéresse a l 'histoire du quatozième dalai-lama. La mise en scène est sobre mais relativement efficace en ce qui concerne l'esthétisme parfaitement en accord avec le calme des monastères. Les acteurs sont convaincants et assurent le minimum quant à la musique elle en parfait accord avec l'ambiance. En revanche, ce qui se dégage du film c'est le sentiment que l'on reste dans la contemplation du sujet car "Kundun" ne nous emmène pas plus loin. Dommage car il aurait été intéréssant de creuser un peu plus les relations entre la Chine de Mao et le Dalai-Lama. Reste tout de meme un moment agréable mais est ce suffisant pour un biopic ?.
Un film à part dans la filmo de Scorcese, très spirituel mais qui manque un peu d'émotion. Scorcese embrasse totalement la spiritualité bouddhiste si bien que son style habituel disparaît totalement derrière une ambiance qui apparaît assez étouffante au début du film surtout à cause de sa musique tibétaine très/trop présente. Dans le même style, ce film est plus froid que Sept ans au Tibet dans lequel la culture bouddhiste était montrée au travers d'une histoire d'amitié, ce qui rendait les personnages et cette culture attachants. Sans une "présence" occidentale que ce soit "physiquement" ou dans la réalisation, l'émotion est un peu absente, à part dans la dernière scène du film, très jolie, très lyrique. Durant la première moitié du film, totalement centrée sur les coutumes du pays, il faut donc avoir une grande curiosité pour cette civilisation pour être captivé. En revanche, la deuxième partie du film est plus orientée vers l'Invasion par la Chine, plus historique, plus instructive, et donc plus intéressante. La dernière scène atteint une puissance épique géniale. Si tout le film avait été tel que cette scène, le film aurait été encore meilleur, mais cette plongée dans l'histoire tibétaine est quand-même très intéressante.
Tiens Scorsese qui ne fait pas un film de mafieux ? Et bien tant mieux parce que c'est une réussite. Prenant! On est dedans dès le début avec la musique. Et les decors sont magnifiques, les couleurs, l'esthétisme est au top. Ceux qui s'interessent au sujet adoreront, et ceux qui ne s'y interessent pas plus que ça et bien il s'y interesseront après cela, car comme souvent avec Scorsese quand il "raconte" des histoires vraies, après le film on veut en savoir plus, donc je suppose qu'il a réussi son coup ;)