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benoitG80
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1,5
Publiée le 22 décembre 2010
"Holiday" est certes une comédie déjantée qui fait bien rire... Les ingrédients sont tous réunis pour arriver à ce résultat: personnages loufoques au possible, situations absurdes, atmosphère très particulière, sont bien sûr les atouts de ce film et... on rit ! Mais avec le recul, un certain sentiment de malaise apparaît ! En effet, est-ce que tous les moyens sont bons pour arriver à ce résultat ? On pourra quand même remettre en question certains clichés bien lourds et même douteux tel le personnage du nain et toutes les réflexions qui s'en suivent ! Peut-on et doit-on sous prétexte qu'on se trouve dans un film, un sketch, rire de tout alors même qu'on essaie de se battre au quotidien pour lutter contre ces stygmatisations, ces discriminations ? Et pourtant, la tolérance devrait être le maître mot au cinéma !... J'avais eu ce même sentiment de malaise dans "Bienvenue chez les Chtis" et un certain match de foot peu après la sortie du film m'avait donné raison ! Le monde du cinéma a une bien belle part à apporter au changement de toutes nos mentalités et idées reçues ! C'est ici, bel et bien raté !
film totalement décalé aux situations rocambolesques humour grinçant et absurde soit on aime soit on déteste j'adore DARROUSIN impeccable !!! pour moi une réussite
si vous êtes amateur de film raté, holiday est pour vous ! un huit clos, une intrigue, des personnages hors normes, un mort... tout y est comme pour un agatha Christie sauf que on en est loin, très loin. les personnages sont hors normes mais trop...le film s'englue, c'est ennuyeux, pas drôle du tout , et la fin on s'en fout !!! à éviter
Holiday est une comédie de dégradation où tout ce qui avait été ingurgité se vomit, où les couples se délitent dans ce château particulier qui devient peu à peu un lieu d’expérimentation sexuelle, un lieu de passage dans lequel stagnent des identités ancrées dans un trait de caractère que le cinéaste se plaît à former et déformer dans tous les sens, à en exacerber certains aspects, à tirer vers l’absurde le plus réjouissant. Le générique annonce d’emblée la couleur : du vomi, un liquide blanc que l’on suspecte être du sperme ou du crachat, du sang maculent toutes sortes de supports en tissu. L’année 2019 fut marquée par les déambulations du duo Houellebecq-Depardieu dans les couloirs d’un centre de cure thermale ; en 2010, Darroussin et Godrèche annonçaient déjà la couleur, bien qu’il ne s’agisse pas ici d’amitié mais d’amour fatigué, lassé des va-et-vient dans le lit conjugal où personne ne sent plus rien. Il faudra un meurtre maquillé en suicide et l’enquête de police qui la suit pour renaître à soi, se raccorder à sa fantaisie cynique, miroir tendu au non-sens du monde contemporain. Car ce château avec ses sursauts luxueux pose un cadre décalé, en marge et pourtant familier : s’y rencontrent des personnages atemporels, tous docteurs, donc en rapport direct avec la maladie du monde moderne qu’ils essaient de soigner par le sexe. La caméra de Nicloux réussit à dissimuler sa virtuosité burlesque derrière un négligé apparent ; mais ne nous leurrons pas, quel plan que de voir Darroussin assis à la table de l’inspecteur et rester pourtant un semblant d’être uni, la faute à un pot de fleurs posé devant lui. Au-delà de proposer une partie de Cluedo aussi inattendue que mémorable, Holiday offre au spectateur exigeant une formidable leçon de comédie où l’absurde débouche sur l’incongru et le bizarre : un nain en slip de bain, un docteur aux chicots pourris, une naturiste dans le sauna, une leçon d’anatomie avec deux doigts (seulement !). Car l’atmosphère que construit le film est celle d’une délirante étrangeté dans laquelle les rires ne peuvent masquer une profonde gêne devant ce qui est montré, sans que celle-ci ne prenne l’ascendant. Le petit monde de Guillaume Nicloux prend vie sous nos yeux, et c’est un régal.
Un film ininterressant au possible, d'un ennui indescriptible avec une touche de vulgarité et de betise, et une histoire a nous faire fuire de la salle. Le jeu des acteurs est nul, a faire dormir debout. A fuire!
Holiday est un petit bijou de comédie déjantée, à mi-chemin entre le Blier de Buffet Froid et Bunuel, une sorte de cluedo onirique sous forme de flash-back chauchemardesque. Les acteurs, tous archetypés évidemment, sont excellents, et Nicloux sait parfaitement gérer l'ambiance glauque de son hotel, et le tempo de son récit, qui distille le suspense jusque dans les dernieres minutes.
Une comédie aussi déjantée que décalée qui nous entraine dans une intrigue qui mine de rien tient la route notamment grâce à un casting en grande pompe.
Pourquoi ce titre ? "Holiday", pour sans doute la touche "british" labellisant cette pseudo intrigue façon Agatha Christie mâtinée de Cluedo ("Eva Lopez", la propriétaire hommasse, dans sa chambre, avec une corde et un lustre). On imagine cependant aisément que Guillaume Nicloux (également co-scénariste) n'a pas voulu faire un film policier, même parodique. Non, ce qui l'intéressait était de présenter une galerie de personnages foutraques (un dentiste falot et son épouse frigide, la mère nymphomane de cette dernière et sa conquête du moment : un maquereau belge, un architecte nain et sa compagne, tous deux du genre partouzeur, un gynécologue dépressif, un détective à la denture innommable épiant un couple adultère puissamment fornicateur, plus, dans la domesticité, une folle chassant l'alien, et encore deux policiers, dont l'un très louche car fiancé à la demoiselle de compagnie de la (du) défunte (défunt) et enfin un couple de pharmaciens bons samaritains, vraiment trop sympathiques pour être honnêtes). Cela aurait pu être cocasse, très humour noir - mais cela ne fonctionne pas du tout : mise en scène sans idée et sans rythme, dialogues plats, interprètes en roue libre qui déçoivent (Darroussin en particulier). Projet intéressant, mais résultat plus que médiocre.