Un film sans prétention, qui, avec un certain décallage, un côté un peu loufoque et des dialogues intelligemment écrits m'a apporté une belle surprise lorsque je me suis mis à le regarder sans réelle motivation. Le scénario n'est pas une oeuvre d'art, mais reste suffisamment bien mené pour nous permettre de passer un agréable moment. On sourit, souvent, on rit, parfois. Daroussin et Godrèche sont parfaits dans leurs rôles respectifs !
Mouais, ça se regarde, mais j'avoue que je m'attendais à plus drôle... Biyouna, pourtant un personnage clef est sous-exploitée, ce qui est bien dommage car elle est irrésistible ! Ambiance comico-glauque-loufoque qui aurait pu donner mieux.
C'est une comédie lubrique et farfelue, avec une enquète comme fil conducteur. Les dialogues sont réussis, les acteurs jouent bien, et la réalisation est fort correcte. Cependant, je n'ai pas trouvé les personnages très intéressants (trop caricaturaux), j'ai aussi eu du mal avec le scénario décousu qui part dans tous les sens. Pas mauvais, mais pas vraiment bon non plus.
Douze ans après Le poulpe, Guillaume Nicloux (Le concile de pierre, Une affaire privée) retrouve Jean-Pierre Darroussin pour Holiday, une comédie absurde où l'essentiel de l'action se déroule dans un hôtel de luxe. Incompatibles sur le plan sexuel depuis quelques années, Michel et Nadine partent en week-end au Château de Cuertès pour raviver la flamme vacillante de leur passion. Accompagné de leur belle-mère, le couple découvre rapidement que la demeure est loin d'être à la hauteur de sa réputation, qu'une faune plus que curieuse séjourne dans les lieux et que le personnel fait preuve d'une incompétence des grands jours. spoiler: Tandis que Michel s'évertue à reconquérir sa femme à l'horizontale, sa belle-mère s'éprend d'un artiste musculeux aux méthodes douteuses, les voisins de chambres envahissent leur vie privée et une cantatrice exerce sa voix en préparation d'un concert. spoiler: Incapable de mettre un frein à cette frénésie incontrôlable, Michel laisse sa femme en compagnie d'un couple échangiste singulier et tente de dormir malgré l'invasion des autres pensionnaires de l'hôtel. Il est brutalement réveillé le matin par la police qui l'accuse d'avoir tué la chanteuse qu'il est le dernier à avoir vu vivante. Entre les interrogations et les recherches pour retrouver sa femme disparue, Michel ne sait plus où donner de la tête et va mettre le doigt dans un engrenage qui va changer radicalement sa vie. Si l'enquête autour du meurtre ressemble à une version déjantée d'Agatha Christie, le réel intérêt de Holiday réside dans cette galerie de personnages haute en couleur dont les mœurs étonnent et amusent. Un détective privé à la dentition infernale et aux tendances voyeuristes, un couple adultère aux pratiques extrêmes, un pleurnicheur perpétuel qui casse régulièrement l'ambiance et une femme de chambre qui chasse les Atlantes dans les conduits d'aération et les clients trop exigeants avec des sifflements de serpents, voilà quelques uns des protagonistes de Holiday. Cette comédie excellente joue sur tous les ressorts comiques avec une petit dose d'érotisme, de noirceur et un traitement des personnages que ne renierait pas Jean-Pierre Jeunet, adepte des antihéros marginaux. Sans en atteindre le surréalisme, Holiday rappelle par certains aspects Red river hotel, la bande-dessinée de Michel Constant et Jean-Luc Cornette dans le sens où le lieu semble avoir une influence sur les personnages. Plutôt rare dans le paysage français, cet humour féroce - qui ne plaira pas à tous les publics - apporte son sel à l'intrigue et justifie à lui-seul l'intérêt de regarder Holiday.
Dans le style loufoque et foutraque, c'est que du bonheur, encore faut-il être adepte de ce style, c'est sûr ! C'est pas du grand cinéma, mais c'est bien mené, les acteurs s'en donnent à coeur joie et nous, enfin moi, j'ai beaucoup ri, j'en ai encore la banane, c'est dire. L'ami Daroussin est encore une fois excellent dans ce rôle de tendre looseur, encore un pourrait-on dire, mais même pas grave, et de toute façon je suis inconditionnel !
Alors j'espère qu'une chose, c'est que les 4 étoiles que j'attribue augmenteront la note moyenne des Spectateurs et que mon commentaire sera suffisant motivant pour déclencher son visionnage.
Acteurs bien choisis, mise en scène intéressante grâce aux flashbacks. Rythme assez lent, mais on ne s'ennuie pas. Atmosphère bien rendue. Un peu loufoque, mais des acteurs qui jouent bien et arrivent à nous mettre dans l'ambiance. Fin complètement inattendue. Bref, un bon petit polar qui s'oublie assez vite, mais malgré tout on passe un bon moment.
Il est étonnant de retrouver Guillaume Nicloux, un habitué des films noirs, dans une comédie policière influencée par les récits de Agatha Christie ! Et pourtant, le réalisateur se montre plutôt à l'aise dans ce registre ! Malheureusement, le film est inabouti, la faute à un humour un peu poussif, qui fait souvent sourire, mais ne provoque aucun éclat de rire ! Au moins peut-on lui être reconnaissant de ne pas être tombé dans le vulgaire qui lui pendait au nez ! Ce qui est plus convaincant, c'est l'atmosphère qui se dégage du film ! Malgré le côté décalé, le mystère est bien présent et l'ambiance du château est assez intrigante et prenante ! De plus, les comédiens du film sont visiblement heureux d'être là, et nous offrent de grands numéros, à commencer par Jean-Pierre Darroussin, qui retrouve un excellent niveau après plusieurs rôles pour lesquels il tournait en rond ! Judith Godrèche et Josiane Balasko sont également savoureuses ! On remarque aussi Biyouna, que l'on avait déjà vue récemment dans "Il reste du jambon ?", ici dans un rôle très inquiétant ! Son physique particulier et son visage naturellement angoissant collent parfaitement à son rôle ! Si au final, on ne sort pas de la salle enchanté, et que le tout s'oubliera très vite, on passe un moment plaisant, en compagnie d'excellents acteurs, et l'on savoure l'intrigue pleine de rebondissements ! A noter tout de même l'excellent montage !
Rarement me suis-je autant ennuyé dans une salle obscure, pourtant tous les éléments étaient réunis, un casting sympa, un huis-clos dans un château perdu vers Cahors ...mais tout s'arrête brusquement sur des gags pressentis, sans saveur du genre " vous construisez des ponts, ça nous fait un point commun je pose des brigdes"... j'ai cru touché le fond, une bande son tout en ukulélé, signé Julien Doré, maigre consolation ... Pour faire court, je suis sorti en me disant "Quelle daube!" et je pense qu'une grande partie de l'audience partageait mon avis ! A vous de vous faire le vôtre ...Carte illimité à prévoir !
J'ai pu voir le film en avant première et il faut avouer que j'ai passé 1h30 de franche rigolade. Avec Holiday, Nicloux inverse sa tendance habituelle. Ce n'est pas un film noir, avec des touches d'humour, mais une bonne comédie, avec quelques éléments d'un film noir. Le résultat est une réussite. Les habitués du réalisateur ne seront pas perdus, puisque l'on retrouve l'humour distillé dans Le Poulpe et Une Affaire Privée, ainsi qu'une galerie d'acteurs et de "gueules" tout à fait formidable. On sent d'ailleurs que tout le monde s'est bien amusé à faire ce film. Bref je ne saurais que vous conseiller d'aller voir ce film, aux nombreuses situations cocasses, même si vous n'êtes pas un habitué du réalisateur. Les acteurs sont bons et les blagues aussi, alors pourquoi se priver de retrouver un peu le sourire...
Holiday est un film bricolé, Nicloux - ni vice, avec ce que ça a de sympathique et d'agaçant à la fois. La fausse fin laisse au spectateur le temps de deviner la vérité, ce qui le met de bonne humeur jusqu'au générique final qui lui réserve une mini- chûte, s'il arrive à supporter jusque là la musique de Julien Dore.