Les réalisateurs de films de genre français, ça ne manque pas : beaucoup ont su se faire connaître dès leurs débuts dans le cinéma tel que Alexandre Aja ou Pascal Laugier, mais aujourd’hui, parlons du metteur en scène Xavier Gens qui est parti réaliser aux Etats-Unis le huis-clos le plus malsain de l’Histoire du cinéma, « The Divide ».
« The Divide » nous conte l’histoire de huit survivants enfermés dans un sous-sol d’immeuble après que New-York a été détruite par une catastrophe nucléaire ; ils doivent apprendre à vivre ensemble et à gérer les rations de nourriture ; mais très vite, des tensions vont s’installer…
Alors, le scénario est correct, le jeu d’acteur plutôt très bien, les effets spéciaux ni trop mauvais ni trop bon et la réalisation maîtrisée sur le bout des doigts par un Xavier Gens qui a dû s’amuser à mettre en scène ce film juste ignoble.
Car oui, ce film est vraiment dur à regarder, on assiste à de la manipulation psychologique, de la torture à base de lame sous les ongles et coupage de doigts, des tentatives de viols ou des viols filmés avec une approche très réaliste : tout dans ce film est fait pour nous dégouter de l’espèce humaine.
Cela dit, Xavier Gens parvient à insuffler une vraie identité à ses personnages, on a bien cerné qui allaient être les méchants, les gentils, les neutres… Même si personnellement, je trouve que la protagoniste, Eva, mérite d’être plus développée quant à son histoire passée ou d’avoir plus de lignes de dialogue.
Un des autres problèmes du film, c’est l’exploitation de la catastrophe nucléaire
SPOILERS, quand le personnage de Josh parvient à sortir de l’immeuble et qu’il se retrouve dans un gigantesque laboratoire où des scientifiques font des expériences avec des enfants dont la tête est rasée, on ne comprend pas ce qui se passe, et nous n’aurons malheureusement pas d’explication tout au long de l’histoire. FIN DES SPOILERS.
Autre point positif, ce film parvient à exploiter l’idée principale des huis-clos horrifique comme « Pris au piège » d’Alex de la Iglésia, à savoir : nous faire comprendre que tous les humains sont des monstres sans nom quand il s’agit de survie. Même Eva finit par se montrer égoïste et à agir pour elle en laissant les autres se débrouiller (je vous laisse voir comment).
Au final, « The Divide » se veut être un très bon huis-clos qui se regarde avec plaisir si vous avez le cœur bien accroché.