Le réalisateur Silvio Soldini revient sur son envie de raconter un évènement réel (comme dans son précédent film Giorni e nuvole sorti en 2007) mais vu de "l’intérieur": "Je voulais raconter, de la façon la plus directe possible, une passion amoureuse en suivant le parcours émotionnel des personnages et en restituant chaque moment dans leur vérité. L’idée du film m’est venue lorsqu’une amie, qui est employée de bureau, m’a raconté sa propre histoire. Et pour la première fois, c’est une histoire vécue qui a été à l’origine d’un de mes films."
Comme pour son précédent film, Giorni e nuvole, le réalisateur a choisi d'adopter un style documentaire qui donne l'impression que l’histoire a influencé la mise en scène. L’idée que l'on ne puisse pas remarquer le travail de mise en scène était en effet essentielle aux yeux de Silvio Soldini: "On doit avoir l’impression de saisir la réalité dans son devenir, comme si tout se passait exactement au moment où l’action se déroule, comme si nous étions descendus dans la rue, avec une caméra, parmi la foule. Ramiro Civita, le chef opérateur, a travaillé en lumière naturelle, ce qui permettait aux acteurs de se déplacer avec plus d’aisance dans les espaces. De plus, Ramiro Civita manie extrêmement bien la caméra à l’épaule, ce qui est fondamental pour le style du film. Si elle est bien utilisée, ses petites imperfections ne peuvent qu’apporter vérité au récit. Et puis, cela va sans dire, c’est au réalisateur de se demander si l’action, qui se déroule devant l’objectif, est vraie."
Après deux films dont l’intrigue se passe à Gênes, Silvio Soldini est retourné à Milan où il n'avait pas tourné depuis 1993. Il explique pour quelles raisons cette histoire ne pouvait se dérouler que dans sa ville natale: "Anna vit dans la grande banlieue et elle doit prendre le train tous les jours pour se rendre à Milan. Ses parents et sa tante vivent dans la proche banlieue où ils tiennent un pressing. Quant à Domenico, il vit dans une sorte de H.L.M. en banlieue. J’avais envie de travailler sur le rapport ville/banlieue ; Milan est une ville qui a énormément changé ces derniers temps tant sur le plan sociologique qu’urbain. J’avais envie de photographier un urbanisme en pleine mutation, des centres commerciaux, des chantiers, des constructions à perte de vue…"
Ce que je veux de plus marque les retrouvailles du réalisateur Silvio Soldini et des acteurs Alba Rohrwacher, Giuseppe Battiston, Fabio Troiano, Monica Nappo, déjà présents au casting de Giorni e nuvole (2007). Notons également que Giuseppe Battiston et Monica Nappo avaient déjà collaboré avec Silvio Soldini sur le tournage de Agata e la tempesta en 2004.
Ce que je veux de plus a été présenté en compétition officielle au 60ème Festival du Film International de Berlin ainsi qu'à la 24ème édition du Festival du Film de Cabourg.