La Pépinière du désert : les secrets du tournage

Le projet a été imaginé par Mostafa Affi, un ami du réalisateur Laurent Chevallier. Il a rencontré un homme qui a décidé de faire pousser une pépinière en plein désert. Afin de convaincre son ami d'en faire un film, il a filmé la pépinière et montré le résultat au cinéaste qui a été enchanté par ce sujet et n'a pas hésité à se lancer dans le projet.

Le réalisateur Laurent Chevallier revient sur les raisons qui le poussent à faire des films: "La relation que j’aime tisser avec ceux que je filme est d'abord faite de confiance et de respect réciproques. Ce sont pour moi des préalables indispensables à tout tournage car ils garantissent la sincérité de ce qui va se passer devant mon objectif. J’aime la définition que Van der Keuken donnait de son propre cinéma pris sur le vif : “Je fais du cinéma sensoriel”. Ma caméra, devenue complice de ses personnages, me permet de les suivre dans leur réalité, le plus naturellement possible."

Le réalisateur témoigne de sa rencontre avec Mostafa Gaga, le jeune marocain : "Quand je le rencontre, cela fait six ans qu'il poursuit son projet. Il n'a aucune aide extérieure, d'une ONG par exemple. Simplement le constat que la vie dans les foyers de travailleurs immigrés n'était pas le paradis et que le mieux était de repartir. A ce moment-là, je rencontre cet homme et je me dis : "il faut le suivre"."

Deux des films de Laurent Chevallier ont été choisi pour l'opération Collège au cinéma : Au sud du sud (1992) et L' Enfant noir (1995), également présenté dans la sélection Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 1995.

La pépinière du désert a été tourné en six fois, sur deux ans, dans le désert marocain.

Avant sa sortie en salles, la La Pépinière du désert a été diffusé au préalable à la télévision le 21 février 2009 (sur Arte) avant de sortir, deux ans plus tard, au cinéma.