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Ewen Blake
161 abonnés
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3,5
Publiée le 14 janvier 2012
Une comédie intelligente qui assume sa partialité. Autant vous le dire tout de suite : mieux vaut être de gauche ou apte au recul pour apprécier Le Nom des gens tant il s'avère engagé jusqu'à l'intolérance. Mais une fois cet état de fait intégré vous pourrez gouter au bonheur de voir l'innocence (et la sottise) de Bahia confrontée à la réalité d'une société trop organisée et ennuyeuse pour elle. On connait d'ailleurs tous une Bahia ce qui facilite l'identification.
Michel Leclerc aborde des sujets sensibles (l'identité, la politique, l'individualisme) avec justesse et drôlerie via des dialogues denses et décalés qui ne sont pas sans rappeler Woody Allen. Le couple principal (30 ans d'écart!) est bon mais on a du mal à croire à leur histoire d'amour d'autant que la trame amoureuse utilisée soit usée jusqu'à la corde. Pour une comédie libertaire comme celle-ci j'ai aussi trouvée dommage que le réalisateur n'aille pas au bout de ses idées en nous offrant un dénouement et une morale aussi conservateurs. L'homme d'âge mûr incarnant la sagesse et le bon sens offre ainsi un cadre affectif stable à une jeune femme fantasque qui trouve enfin son équilibre dans la monogamie avec un homme plus agé et diplômé. Forcément. Une scène : le repas de famille.
J'ai bien aimé cette comédie moralisatrice tournée de façon originale l'actrice sara forestier est une vraie tornade qui donne du punch à ce film tout en opposition avec gamblin calme et réflechi bien sûre dans la réalité cela ne se passe pas ainsi, mais ce n'est qu'un film
La bande-annonce était certes alléchante mais le sujet semblait propice aux glissements les plus démagogiques. En effet, la tolérance, le respect de l’autre ainsi que les deux personnages principaux, très investis politiquement et ouvertement de Gauche, étaient autant de raisons de craindre une leçon de morale bobo de 2h. Au final, si "Le nom des gens" ne cache pas son orientation politique, il réussit à éviter habilement le piège auquel il paraissait destiné et réussit même à en faire un atout en faisant régulièrement s’affronter les clichés de chacun des "camps" sans pour autant donner raison à l’un ou à l’autre. On apprécie, en premier lieu, la subtilité avec laquelle les personnages sont traités, y compris ceux qui pourraient paraître plus caricaturaux comme Baya et sa mère, militantes jusqu’au-boutistes un peu ridicule dans leur manichéisme anti-Droite mais touchante dans leur sincérité. Le scénario (signé par le réalisateur Michel Leclerc et sa compagne Baya Kasmi, qui se sont fortement inspirés de leur propre vie) permet aux personnages de s’exprimer dans toutes leurs contradictions et explore de nombreuses pistes allant de la comédie pure (les désillusions politiques d’Arthur, les techniques de Baya pour faire virer de bord ses adversaires politiques, sa peur de faire des gaffes sur les Juifs…) au drame (les attouchements dont a été victime Baya dans son enfance, le traumatisme de la mère d’Arthur…). On pourra d’ailleurs reprocher au film ce mélange des genres pas forcément très homogène et une certaine complaisance dans les scènes plus tristes (le principal coup de mou du film est dû à l’importance prise par la mère d’Arthur). Le réalisateur se fait cependant pardonner ce rythme parfois inégal par des effets de mise en scène pas toujours maîtrisés mais étonnement travaillés (les monologues de présentation du début, un peu trop étirés mais indispensables, les échanges entre Arthur et son double jeune…) qui laissent entrevoir de belles choses pour sa filmographie future. Mais, l’atout majeur du "Nom des gens" reste son casting. Jacques Gamblin campe un jospiniste déçu savoureux (et prouve, une fois encore, qu’il est l’un des acteurs les plus sous-exploité du cinéma français), Sara Forestier livre une prestation épatante de naturel dans un rôle peu évident, Zinedine Soualem trouve son premier rôle intéressant depuis des lustres, on découvre Carole Franck en militante grande gueule et on retiendra longtemps l’apparition pleine d’autodérision de Lionel Jospin. "Le Nom des gens" n’est donc pas le film le plus abouti ou le plus maîtrisé de l’année mais incontestablement le plus original dans sa façon d’aborder un sujet aussi glissant que la politique.
C'est rare qu'un film français, en particulier une comédie, essaye d'être (et y parvient assez souvent !!!) dans l'air du temps, ce qui nous change des vicissitudes de trentenaires bobos parisiens mais dont on n'en a rien à branler mais absolument rien à branler... C'est loin d'être parfait, quelques aspects ne sont pas assez exploités voir même quasiment pas du tout (genre le mariage blanc avec un noir (oui, facile...!!!), etc... !!!), Sara Forestier part de temps en temps dans le n'importe quoi niveau interprétation, enfin voilà... Mais il n'empêche il y a tellement de bonnes idées dans la manière de présenter les deux protagonistes, de les rendre attachant, de rythme et de légèreté qu'on pardonne assez facilement les défauts. Le petit plus amusant, le caméo de Lionel Jospin qui ne rechigne pas à faire dans l'autodérision.
Un jolie film qui fait preuve d'originalité, plutôt marrant et parfois touchant. Le casting est bien (Jacques Glambin et Sara Forestier en tête) et le film est dans son ensemble très plaisant, une bonne comédie française !
Le Nom des gens (2010) est une comédie qui arrive à point nommé quelques mois après le débat (houleux) sur l'identité nationale. Cette comédie "citoyenne" lève le voile sur deux personnages hauts en couleur et au passé des plus mystérieux et lourd de sens. Une rencontre fortuite entre un "jospiniste" et une jeune femme (très) libérée qui prend un malin plaisir à convertir les gens de droite à voter pour la gauche (en couchant avec eux). Cette rencontre va chambouler les petites habitudes de cette dernière et mettre du piquant dans la vie de chacun. Avec un scénario intelligent et relativement bien construit (et très riche), Michel Leclerc réalise une épatante comédie sur fond de politique où l'humour l'emporte toujours à défaut d'ennuyer. Les répliques corrosives et les situations cocasses sont légion fasse à un casting inattendu mais brillant avec l'hilarante Sara Forestier et le sage Jacques Gamblin (à noter aussi la participation amusante de Lionel Jospin).
Une comédie à la française plutôt bonne, c’est-à-dire très bavarde mais assez légère dans les dialogues, inventive dans le scénario et explosive dans l’image pour que ça passe correctement. Dans les rôles principaux, Jacques Gamblin et Sara Forestier font merveille, le « principe de précaution » de l’un venant se compléter dans une harmonie parfaite avec la spontanéité totale de l’autre. Au niveau du fond, il s’agit de stigmatiser les haines raciales et les préjugés sociaux, ce qui ne peut qu’entraîner mon soutien. Certes, la satire est sommaire et parfois superficielle mais elle touche juste et elle emploie des moyens assez originaux pour parvenir à ses fins. Last but not least : on sourit plus d’une fois devant un humour très pertinent… qui m’a même fait franchement rire en une occasion !
VIVE LA REPUBLIQUE. Libre et vivant, le nouveau film de Michel Leclerc, et j'invente rien. Très bien écrit et ponctué de scènes très drôles. Gamblin magnifique, Sara Forestier époustouflante.
Excellente surprise : on attend une comédie légère , on n'est pas déçu, et en prime le côté grave du sujet est remarquablement traité ! avec la légèreté qui, justement , conduit à participer vraiment , au fond de ses convictions, à une reflexion utile. Nulle démagogie, on a beaucoup souri, et en plus on a , en même temps , refléchi.
Il s'agit d'un film politique qui n'annonce pas clairement la couleur, qui joue beaucoup sur les clichés et donc difficile à cerner entre la bonne parole et la parodie. Sara Forestier joue très bien, son personnage est amusant et déjanté mais pas très crédible.
Coucher avec des fachos pour les ramener à la raison de voter à gauche ; faire l’amour pas la guerre. Comme postulat, pourquoi pas ? Film politiquement incorrect, les sujets abordés sont catapultés sans tabou. Film déculotté pour Sara Forestier qui affiche une rayonnante vitalité. Jacques Gamblin en personnage coincé et barbant de gauche, variante Jospin, est tout aussi épatant de retenu. Même les seconds rôles, les parents des deux personnages, sont bonnement remarquables. Cela dit, si j’accepte le postulat, il reste que l’étourderie de Bahia se promenant nue dans la ville et dans le métro me paraît exagérée car plus loin dans le film, sans pour autant répéter la scène, jamais son personnage ne manifeste son côté tête en l’air. Pour le coup, cette scène décrédibilise un peu le film et semble gratuite. Comme sa rage dans les locaux de France-Inter qui est surjouée. Je me disais : « Ça part mal ». Et pourquoi ne pas avoir illustré le revers d'un facho après avoir couché avec Bahia ? Pourquoi ne pas jouer au moins une fois sur ce ressort comique ? C’est un peu bancal, surfait, pas assez exploré, toutefois, ça reste énergique et au final, on passe un bon moment.
Une comédie politico-romantique efficace. Des acteurs au top, des dialogues bien cousus et une histoire qui oscille entre émotion et humour. Mais qui peut parfois paraître un peu trop prévisible voir caricaturale.
Le Nom des Gens est une très agréable surprise, d'autant plus compte tenu de son origine. Il existe même un parallèle assez étonnant que l'on peut faire entre les terrifiants préjugés que je nourris à l'égard des comédies de moeurs françaises (hélas bien nourris pas des heures à regarder d'innommables choses...) et le propos de cette comédie de moeurs précisément. Ici, le propos est léger, drôle et fort bien pensé, porté par des acteurs au top de leur forme et surtout un réalisateur qui fourmille d'idées, tant dans la mise en scène que dans l'écriture. Enfin des idées et de la créativité dans un monde de réalisateurs français dont la culture de l'image baigne dans le formol depuis 40 ans ! Les changements de grain d'image, les flashbacks intégrés et la fréquente intervention d'un Jacques Gamblin adolescent ne sont que quelques-unes de ces idées qui m'ont formidablement réjoui. Et comme les personnages sont extrêmement attachants et humains, tellement loin de ces pantins torturés qui hantent les écrans français, on passe un moment très agréable, avec de vrais moments drôles et surprenants. Le propos, fort sensible dans un pays qui ne sait plus trop où il en est, est traité à la fois avec maturité (attention, ça ne veut pas dire gravité !) et intelligence (l'antithèse de l'habituelle lourdeur qui accompagne les films sur le sujet des préjugés raciaux et l'intégration). Je tiens d'ailleurs à remercier la bande-annonce, très médiocre, qui n'a rien défloré des réelles qualités de ce film. spoiler: Un film qui invente un caméo avec Jospin ne peut que remporter l'adhésion ^_^