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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 août 2010
Un film romantique à la fois dramatique et très émouvant, un scénario très subtil et des acteurs qui crèvent l'écran avec un Ethan Hawke dans son meilleur rôle et sa meilleur prestation jusqu'à présent, une Gwyneth Paltrow étincelante, rayonnante tout simplement magnifique sans oublier le grand De Niro qui nous montre que son répertoire ne se limite pas aux seuls films de gangster pour lesquels on lui colle souvent une étiquette. Une vraie perle d'Allfonso Cuaron tiré du roman de Charles Dickens, je suis tombé amoureux de ce roman et de ce film. J'en ai versé des larmes, un film qui peut selon moi être inscrit au panthéon de la cinématographie.
Je n'ai en général rien contre les adaptations modernisées de grands classiques de la littérature (qui ont d'ailleurs donné parfois de belles réussites), surtout lorsque l'on a au casting de cette réécriture de Charles Dickens rien de moins que Ethan Hawke, Gwyneth Paltrow, Chris Cooper, Anne Bancroft et Robert De Niro. Seulement, si quelques scènes donnent un aspect intriguant, séduisant à l'oeuvre (on notera en particulier le passage court, mais très réussi, chez Madame Dinsmoor, ou encore celui des retrouvailles entre Lustig et Finnegan, visuellement très séduisant), l'ensemble n'en demeure pas moins assez fadasse, la faute à des personnages manquant clairement de personnalité et même légèrement agaçants (mais à quoi joue Estella pendant toute la durée du film??). On a ainsi trop souvent l'impression de se trouver dans un téléfilm de luxe, certes pas totalement sans qualités mais en définitive assez superficielle, surtout de la part de l'excellent Alfonso Cuaron, qui heureusement se rattrapera par la suite avec « Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban » et « Les Fils de l'Homme ». Et que dire de cette fin franchement affligeante (si je ne mets pas une deuxième étoile, c'est probablement à cause d'elle), digne des pires séries de TF1 le samedi après-midi et donnant tout son sens au mot « naiserie ». Bref, une oeuvre certes bien inoffensive et qui plaira sans doute à la gente féminine la plus indulgente, pour les autres ces « Grandes espérances » version 90's apparaitront bien dispensables.
Dickens adapté librement par un réalisateur mexicain ultra talentueux, ça donne un film sensuel, touchant, coloré. Et une très belle histoire d'amour porté à l'écran.
Alfonso Cuaron,le cinéaste mexicain le plus talentueux de sa génération,impose son style et du cadre merveilleux dans cette transposition moderne d'un classique de Charles Dickens. Finn est un jeune homme passionné pour le dessin,dont le destin va être bouleversé après avoir sauvé un évadé. Bien plus tard,il entre a service d'une vieille diva excentrique,tombe éperdument amoureux de sa petite protégée et va voir ses rêves se réaliser. "De grandes espérances"(1998) peut se voir comme une fable où le hasard et les coïncidences ne le sot pas tant que ça. Il souffle un vent de romanesque élaboré,magnifié par une photographie très léchée et des cadres mettant en valeur les émotions de personnages et les décors urbains et ruraux. Tout est à sa place,peut être trop,car on finit par étouffer devant tant d'académisme. Ethan Hawke fait ce qu'il peut en jeune premier,alors que Gwyneth Paltrow est toujours aussi ravissante et subtile. Les séniors sont plus percutants,notamment Anne Bancroft et sa folie bariolée,ainsi que Robert de Niro en ex-forçat très énigmatique.
Ethan Hawke, Gwyneth Paltrow, Anne Bancroft et Robert De Niro, cela vous suffit ? L'argument est de taille, mais continuons quelque peu sur ce film de Cuarón. Adaptation du roman de Charles Dickens mais dans une époque qui est de notre temps. Cuarón à encore le don de nous embarquer dans cette histoire ou un enfant tombera littéralement amoureux d'Estella (magnifique Gwyneth Paltrow ), bien qu'il soit averti, la beauté d'Estella peut le détruire, l'aveugler. Il grandit, elle grandit, même quand ils sont séparés au fond ils sont inséparables. Doux, intense, sensuelle, désirable et déchirant, mes espérances se sont fondées et fondu des les grands instants de ce film.
Magnifique ! À vrai dire il n'y a rien de vraiment extraordinaire, mais la beauté de ce film réside dans sa narration, ses images, ses acteurs, son histoire bouleversante, porteuse d'espoir, de bonheur, de nostalgie, d'amour... et la musique, quelle merveille ! On succombe et on ne reste pas indifférent. Je ne m'attendais pas à voir un si beau film...
Un de mes grands classique! Ce film est une oeuvre d 'art! Des moments memorables , une bo parfaite, des acteurs charismatique et une fin boulversante! Un vrai bijou!
Étrange, étrange dans le mauvais sens du terme. La réalisation est parfaite mais le synopsis est assez bizarre. Et bien que je n'ai pas lu ce livre de Dickens, cette histoire censée s'en inspirer n'a pas grand-chose, si ce n'est rien à voir avec de Dickens, surtout pas le second rôle si j'en crois le résumé que j'en ai lu. Ce n'est pas très brillant venant d'un réalisateur qui a plusieurs fois fait beaucoup mieux.
Finn est un orphelin, passionné par le dessin, élevé par son oncle dans une petite ville côtière de Floride. Il aide un forçat (Robert De Niro) à fuir la police, rencontre une riche veuve (Anne Bancroft) et tombe éperdument amoureux de Estella, sa protégée. Devenu adulte, Finn (Ethan Hawke) expose ses toiles à New York grâce à la dotation qui lui est versée par un mystérieux avocat et retrouve Estella (Gwyneth Paltrow).
Avant de devenir un immense cinéaste, couronné deux fois par l'Oscar du meilleur réalisateur (en 2014 pour "Gravity" et en 2019 pour "Roma"), Alfonso Cuarón a fait ses premiers armes à Hollywood où la "Twentieth Century Fox" lui avait confié le soin de réaliser une nouvelle adaptation de "De grandes espérances". Le défi était audacieux : l'adaptation du célèbre roman de Charles Dickens par David Lean en 1946 passait pour indépassable. Force est hélas de constater que la version de 1998 d'Alfonso Cuarón ne l'a pas dépassé. Loin s'en faut...
Le parti pris est celui d'une transposition de l'intrigue dickensienne à l'époque moderne. On quitte le Kent pour la Floride, Londres pour New York. Pip est rebaptisé Finn - alors qu'Estella garde son nom - son oncle n'est plus forgeron mais pêcheur, etc...
Le studio s'était assuré d'un brillant casting. Les rôles de Finn et d'Estella étaient confiés à deux étoiles montantes : Ethan Hawke, bellâtre mou et fade, et Gwyneth Paltrow, d'une maigreur maladive mais d'une irradiante beauté. Pour les entourer, on leur adjoignait deux valeurs sures : Anne Bancroft, la cougar du "Lauréat", et Robert De Niro, qui n'avait pas encore entamé la lente déchéance qui allait caractériser sa filmographie pendant les vingt années suivantes.
Hélas, rien ne marche dans ce film. À qui la faute ? À l'académisme de la réalisation ? À la mièvrerie des deux acteurs principaux ? Aux vingt années écoulées depuis la sortie de ce film qui m'aurait peut-être apparu moins démodé si je l'avais vu dès sa sortie ? Ou - osons avancer cette hypothèse sacrilège - à la désuétude d'un roman surcoté qui prend plus de cinq cents pages pour délivrer un message qui tient en une phrase : "La vie déçoit souvent les espérances qu'elle a fait naître".
De grandes espérances, ce sont des personnages plats et monotones, des clichés mono-expressifs aux destins attendus qui contrastent avec la beauté des décors.
L'adaptation semble très libre et l'on serait surpris je pense s'il fallait se prêter au jeu de la fidélité littéraire. Cependant la féerie fonctionne pas mal et la force de l'amour est touchante tout au long du récit.