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MGM-ranger
159 abonnés
52 critiques
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4,0
Publiée le 9 mars 2016
"L'amant" un roman biographique de Marguerite Duras racontant sa jeunesse en Indochine française dont Claude Berri a racheté les droit. Il en proposa l'adaptation à Jean-Jacques Annaud, qui lui avait raconté son désir de traiter d'un sujet féminin. Ce dernier hésite durant un certains temps à accepter, mais cède après un travail sur le scénario et un séjour au Vietnam. Malgré le rejet de Marguerite Duras sur l'esthétisme du film, Annaud nous offre l'une de ses meilleures œuvres sur cette histoire d'amour impossible entre une jeune fille et un chinois de 17 ans son aîné. Leurs milieux de vie respectif sont très différents, d'un côté une adolescente vivante dans la misère à cause d'une mère qui a tout perdu, et de l'autre un jeune homme riche destiné à l'être encore plus par les liens du mariage avec une inconnue. Mais ils ont deux points communs : leur relation difficile avec leur famille, et la passion qui les unies, qu'ils ne peuvent pratiquement entretenir qu'en se cachant. Sur 1 h 52 de film, nous ne connaissons pas le nom de ce beau chinois. Toute cette histoire magnifiquement mise en place à travers des décors réalistes de l'Indochine coloniale de l'époque, avec une panoplie d'une centaine de costumes. On peut également salué la belle musique césarisée de Gabriel Yared.
Avec "Sur la route de Madison", l'une des plus belles histoires d'amour du cinéma. Fort, émouvant, érotique, déchirant, simple avec des personnages tellement humains. La poésie de Jean-Jacques Annaud colle très bien au film. Des scènes exceptionnelles tant dans la mise en scène que dans la photographie ou l'interprétation, Jane March superbement touchante. Paysages ou décors extérieurs magnifiques. Une œuvre dont je suis sorti retourné, complètement envoûté.
Une histoire toute simple mais transcendée par une mise en scène léchée, une photo somptueuse, des acteurs au top et un propos intelligent et décomplexé. C'est malgré tout un peu long et la voix off de Jeanne Moreau agace. La comparaison avec le livre n'est pas de mise, c'est un film de JJ Annaud, pas une illustration du roman, Eco l'avait compris avec "le nom de la rose", et le fait que Duras ne l'ai pas admis n'enlève rien à la beauté de ce film
Un film sublime de Jean Jacques Annaud, l'histoire d'amour vécue en Indochine par une jeune fille de 15 ans avec un chinois de 36 ans (interprété par le très bon Tony Leung). Une adaptation formidable du roman de Duras, un film emplit de sensualité et d'un érotisme qui se fond à merveille dans la moiteur Saigon. La voix-off de Jeanne Moreau renforce vraiment la beauté de ce film. 4 étoiles pour ce chef d'oeuvre!
C'est un chef d'oeuvre extrement poétique et à la fois osé. La tension amoureuse est génante et bouleversante, mais l'histoire (fidèle au roman) est vraiment belle et les acteurs sont remarquables. L'ambiance est tendue et glaciale mais c'est un sompteux film malgrè tout.
Le temps passe et n'affecte pas l'adaptation de Jean-Jacques Annaud malgré les décennies. Le cinéaste parvient, le temps d'un film, à figer le temps et à retranscrire l'atmosphère de l'Indochine française. Car, de beauTé esthétique, il en est bien question dans ce long métrage qui magnifie la relation amoureuse. Toutefois, Annaud peine avec le reste de l'intrigue, du rythme et ne parvient jamais à insuffler à son film un second souffle, le laissant naviguer entre une mélancolie coloniale et des scènes sensuelles. Le film a toutefois les qualités de se ses défauts car c'est avant tout une aventure contemplative que propose Annaud, et le temps ne semble guère atteindre ce récit.
Très belle réalisation de la part de Jean-Jacques Annaud, qui pour l’occasion, adapte un des romans (biographique) de Marguerite Duras. L’histoire nous plonge en plein cœur de l’Indochine des années 20, lorsqu’une adolescente et un chinois d’une trentaine d’année tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. Ce film est leur histoire, une histoire d’amour passionnelle, fusionnelle, charnelle, émouvante et déchirante. Une rencontre qui ne laisse personne indifférent, surtout pour l’époque. Jean-Jacques Annaud réalise avec grâce, ce drame passionnant, au cœur des sublimes paysages d’Indochine. Une fresque sensuelle et envoûtante, remarquablement interprétée par Jane March & Tony Leung Ka Fai. Ils nous transportent littéralement au grès de cette ambiance coloniale si particulière. Accompagnée tout au long par la voix de Jeanne Moreau et une envoûtante B.O. Réputé inadaptable, le cinéaste parvient contre toute attente à nous transmettre d’innombrables émotions, la magie opère dès le début et ne nous lâchera pas avant la fin.
On ne peut que mettre 4 étoiles à cette adaptation très soignée du roman de Marguerite Duras,Jean-Jacques Annaud restitue en effet parfaitement la moiteur torride de Saîgon,la beauté des paysage,l'embouchure du Mékong,une atmosphère unique fidèle au roman,la voix-off de Jeanne Moreau y est sans doute pour beaucoup. L'érotisme diffus côtoie le trivial et on passe sans peine de l'un à l'autre,Tony Leung d'une beauté à couper le souffle,sans cesse dans une émotion contenue mais bien réelle,Jane March dégage une fragilité et une maturité impressionnante. Excellente idée que d'avoir retranscrit les dernières phrases du roman de Marguerite Duras:"Et puis il le lui avait dit.Il lui avait dit que c'était comme avant,qu'il l'aimait encore, qu'il ne pourrait jamais cesser de l'aimer,qu'il l'aimerait jusqu'à sa mort."La voix si particulière de Jeanne Moreau contribue à faire sentir toute l'intensité de l'amour du chinois et à nous donner la chair de poule. Quand on quitte le film,reste l'éclatement de la valse de Chopin dans le grand salon et les pleurs de Jane raisonnant comme l'expression ultime d'un amour-passion voué à la mort.
J'ai adoré ce film situé dans les années 30 , les acteurs sont sublimes , tellement bien que j'ai même regarder les bonus , une vue de Saïgon des années 30 , j'ai pas lu du tout le livre mais honnêtement le film me donne envie de lire le livre , pas du tout mon style de film mais me suis laissé porté par cette histoire de bout en bout sans trouver de longueur
J'aime beaucoup Jean-Jacques Annaud, que je considère comme l'un des plus importants réalisateurs français actuellement. Hélas, je crains qu'ici la cause soit indéfendable. C'est (très) long, illustratif, chichiteux, creux et inintéressant au possible, l'aspect « sulfureux » du roman n'étant pas ressenti une seule seconde ici (les scènes de sexe : non mais quelle blague!). Je n'ai pas d'opinion tranchée sur l'œuvre de Marguerite Duras, mais en tout cas ce n'est certainement pas cet « Amant » qui va me donner un a priori positif, même si l'on se demande surtout ce que le réalisateur du « Nom de la rose » et de « L'Ours » est venu faire dans cette incroyable galère. Pour la belle histoire d'amour « torride » et impossible, on repassera... L'amantable (désolé, je n'ai pas pu résister).
Avec la grâce d'un pachyderme, Jean-Jacques Annaud nous offre une vision creuse de "l'Amant". Reprenant le roman de Marguerite Duras, il le massacre littéralement, la rencontre sur le bac en étant le plus bel exemple. Sans relief et sans intérêt, il ne parvient, à aucun moment, à faire développer un ensemble trop mou pour attirer l'attention et gentiment racoleur. Erotisme soft, c'est sûr, le réalisateur a du goût. Il flme les corps sans passion, et ne parvient à aucun moment à faire ressentir une émotion, quelle qu'elle soit. Incapable de tirer le moindre charme d'aucune scène, déshabillée ou pas, il s'engouffre dans un drame vaseux, dont les soucis des personnages ne nous paraissent aucunement passionnants. Mise en scène accumulant les cartes postales touristiques, interprétation médiocre, rien, absolument rien n'est à retenir. Si vous avez du temps à perdre, précipitez-vous. Si c'est dormir que vous désirez, même conseil, car en plus d'être prétentieux et terriblement niais, "l'Amant" est également horriblement ennuyant. Pas de rythme, pas une seconde où le film pourrait décoller. Un beau zéro bien mérité.
Une esthétique à couper le souffle, certes, mais un scénario assez maigre travaillé par des élans érotiques peu troublants. Reste une jolie histoire d'amour.