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chrischambers86
13 657 abonnés
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5,0
Publiée le 13 octobre 2011
On reste confondu par le modernisme de la mise en scène et la puissance dramatique qui se dègage de ce superbe rèquisitoire sorti en 1954 et qui recevra une pluie d’Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur rèalisateur! Comme "Panic in the Streets" qu'il signe en 1950, Elia Kazan met encore en scène la pègre des ports! C'est une oeuvre admirable qu'il a tournè sur le thème des manigances qui se tramaient sur les quais, et dont Kazan voulait dèjà parler des annèes avant que "On the Waterfront" ne soit tournè! Lui et Arthur Miller, avec qu'il avait collaborè au thèâtre, travaillaient depuis longtemps sur un scènario intitulè "The Hook", qui traitait des quais de Brooklyn! Pour des raisons dont on ignore, ce projet fut abandonnè, mais il ne perdit jamais son intèrêt! Brando (qui atteint ici le point culminant de sa fulgurante ascension) et la relation qui se dèveloppe entre lui et le personnage d'Eva-Marie Saint est la raison de l'immortalitè de ce grand classique des annèes 50! C'est peut-être la meilleure performance de Brando parce qu'il commence bien en deçà en tant qu'être humain douè d'intelligence et de sentiments, que n'importe qui d'autre, sans doute, dans l'histoire du cinèma! Une èpoustouflante crèation qui lui vaudra l’Oscar du meilleur acteur où il arrive comme un type insignifiant, une sorte d'idiot qui croît tout savoir dont le dèveloppement de son personnage et l'amplification de l'affection qui le lie à Eva-Marie Saint (oscarisèe ègalement), est vraiment èmouvant et surtout très touchant! Elle est la seule à voir le bien en lui, ce que Kazan a utilisè dans de nombreux films! Karl Malden joue le prêtre, qui reconnaît sans doute aussi dans le personnage de Terry Malloy, une petite flamme qui doit être nourrie et attisèe et devenir plus qu’une allumette: une sorte de grand feu. "On the Waterfront", c’est aussi l’inoubliable composition de Lee J Cobb dont les mots « Will you get it throught your heads…they’re dusting off the hot seat for me (en gros « Mettez vous bien dans le crâne qu’ils prèparent dèjà la chaise èlectrique pour moi ») rèsonnent encore dans toutes les mèmoires! Un acteur formidable ce Lee J Cobb qui avait en lui une duretè et une rudesse que l’on n’a jamais vues auparavant! La rudesse de son personnage, sa brutalitè qui ne cherche pas à comprendre est jouèe de façon surprenante notamment dans son final dèvastateur! On n’oubliera pas aussi de citer la grande affection qui lie Brando à son frère jouè par l’excellent Rod Steiger! De toute façon, tous les acteurs de ce film sont surprenants! En d’autres termes, c’est une sorte d’apothèose du jeu de comèdien des acteurs! Il y a aussi des types qui ne sont pas des acteurs: Tony Galento, les boxeurs et les personnes qui ont jouè des petits rôles! Mais c’est une apothèose de ce type de rèalisme! C’est comme un splendide rèalisme poètique parfois, surtout dans le jeu de Brando comme le montre les belles scènes du toit avec ce gamin et cet èlevage de pigeons, mais dans celui des autres aussi! Un immense chef d'œuvre où se mêlent corruption et meurtres, avec ces rues, ces venelles, ces docks froids et brutaux et ces jetèes de Hoboken...
"J'aurais pu avoir de la classe, j'aurais pu être un champion. J'aurais pu être quelqu'un au lieu de n'être qu'un tocard, ce que je suis, il ne faut pas se leurrer." Avec "Sur les Quais", Elia Kazan nous fait suivre Terry Malloy, un boxeur raté devenu docker et en même temps homme à tout faire dans un puissant syndicat mais il va peu à peu ressentir de la culpabilité lorsqu'il va tenir un rôle dans le meurtre d'un ancien docker et qu'il va tomber amoureux de la soeur du mort...
L'une de mes premières claques cinématographique, Elia Kazan nous livre un chef d'oeuvre où il va aborder plusieurs thèmes tels que la loyauté, la fraternité, l'hypocrisie ou encore la trahison et ce d'une très forte manière, notamment grâce à une grande richesse d'écriture. Il braque sa caméra sur Terry, dont ses sentiments sont constamment incertains, ne sachant pas forcément choisir entre les sentiments qu'il a pour son frère ou celle qu'il aime ainsi que sur son combat contre l'injustice et notamment celle des syndicats. Kazan étudie aussi le fonctionnement des syndicats ou encore le rejet dont va peu à peu faire preuve Terry. Sa mise en scène est impeccable, capable de créer une atmosphère sombre et glaçante et à donner une véritable dimension dramatique, poignante et intense à son film. D'ailleurs, il fait de cette histoire un reflet de la société Américaine de l'époque mais aussi une dimension personnelle, alors que Kazan fit ce film peu de temps après ses "égarements" de l'époque du Maccarthysme. La photographie en noir et blanc est superbe, tout comme l'utilisation qu'en fait Kazan. Si le film est autant réussi, c'est aussi grâce à ses personnages, très bien écrit notamment dans leurs évolutions et les liens qui (dé)tissent entre eux mais aussi parce qu'ils sont très bien interprété. Notamment Marlon Brando, exceptionnel et charismatique, sachant donné une vraie profondeur à son personnage et à le rendre émouvant. Il sera justement récompensé de l'oscar du meilleur acteur pour ce rôle. Eva Marie Saint, Karl Malden ou encore Lee J. Cobb sont parfait dans leurs rôles. Certaines scènes et notamment la finale sont mémorable et démontrent la très grande maitrise de son réalisateur.
Subjectivement, l'un de mes films préférés, d'une très grande richesse et intelligence d'écritures, brillamment réalisé et interprété et qui prend aux tripes... Grandiose.
Génial ! Mon premier film avec Marlon Brando (Apocalypse Now ça compte moyennement). Putain quelle star ce type ! Il tient le film a lui tout seul, grâce a son physique et a une présence hors du commun tout en sobriété, je redécouvre ce qu'est un acteur. Deux ou trois scènes cultes notamment la fin. Et que dire d'Elia Kazan que je découvre également ce soir, une réalisation des plus minutieuses, chacun de ses plans sont splendides, précis mais sobre également lui aussi. Il y a du talent, la distribution est sûr d'elle, tout le monde est au sommet de son art avec une bonne Eva Marie-Saint que je n'ai pas cité. A voir d'urgence.
Pilier du cinéma américain et mondial, "Sur les quais" est une œuvre forte et d'une rare violence pour l'époque. Basée sur une série d'articles de Malcolm Johnson traitant de faits réels survenus dans les docks de New York, cette production Columbia Pictures nous dévoile toute l'emprise dont des syndicats mafieux pouvaient disposer dans les années 50. Creusant à merveille le filon de la crédibilité et de la vérité, ce long-métrage parfaitement dirigé par Elia Kazan transcende par sa pureté et sa grandeur d'esprit. Trouvant son fil conducteur dans le rôle de Terry qui tente justement de sortir de cet engrenage infernal, le réalisateur d'"A l'est d'Eden" démontre son habilité à ficeler les différentes séquences de son film. Dévoilant un jeu d'acteur extrêmement puissant et juste, Marlon Brando développe son personnage dans les règles de l'art grâce à son talent et son charisme qui lui vaudront d'ailleurs sa première statuette. Moins présente mais toute aussi méritante, Eva Marie Saint qui se voit pour la première fois jouer pour le grand d'écran, ne tremble pas. Crevant l'écran à chacune de ses apparitions, la future blonde hitchcockienne renvoie la balle au Parrain tout en se rapprochant de lui dans des scènes de toute beauté. Complété par un excellent Karl Malden et un très Rod Steiger qui donnera à Brando l'occasion de participer à l'une des plus grandes scènes du cinéma américain, le casting de "Sur les quais" est une réussite sous tous les angles qui confère au film un impact entier. Soutenu du début à la fin par une bande originale de Leonard Bernstein, ce poids lourd du cinéma mondial a conservé son essence vitale. Toujours intéressant et immersif malgré son âge, cette histoire qui rafla une multitude de prix ne vieillit pas et se savoure avec un plaisir encore intact.
Les premières secondes m'ont convaincu que j'allais voir un grand film grâce à la musique expressive de L. Bernstein et la mise en scène de E. Kazan dans des docks qui sentaient le réel à plein nez, et qui le sont. Ensuite, la présence de M. Brando est juste essentiel, tellement il bouffe l'écran avec sa robustesse et sa sensibilité. Le mélange des deux, l'ambiguïté des deux donnent à son personnage une dimension salvatrice et la scène finale relève du génie cinématographique. Autant l'amourette avec E. M. Saint n'est pas convaincante, autant tout le reste relève du talent de l'ensemble de l'équipe, même de l'actrice qui malgré l'épisode de la séduction un peu vaseux, offre une excellente prestation. Grâce à ce film, je comprends pourquoi M. Brando est devenu un grand acteur, outre sa prestation du Parrain. Il était né pour jouer, tout simplement.
Un grand classique aux multiples oscars de part sa sublime qualité de réalisation (musique magnifique de Bernstein, photographies impeccables) et ses interprétations d'une très grande justesse (un des meilleurs rôles pour Brando avec la sublime Eva Marie Saint). A voir absolument.
Super film avec l'une des plus belle prestation de la part de Marlon Brando tiraillé entre l'amour/honnéteté et la peur du milieu mafieux. L'histoire est très passionnante bien réaliste sur les pb humain et de pouvoir au sein des docks.
Ah, ça c'est bien filmé, bien photographié, bien cadré, bien mis en scène, Brando est parfait, Eva-Marie Saint est mignonne (mais sans plus, elle sera bien meilleure chez Hitchcock). C'est le scénario qui ne va pas, non seulement c'est simpliste, pour ne pas dire simplet tellement le manichéisme y est outré, la présence de Karl Malden en curé intègre est horripilante et la fin du film est grotesque. Quant à la musique, c'est pourtant du Léonard Bernstein mais son emploi est outrancier. Pourrait se retitrer "Simplet chez les dockers"
Difficile de ne pas être épater par les performances de Marlon Brando ( dans le rôle d'un boxeur raté devenu docker ) et de Eva Marie Saint ( dans son premier grand rôle au cinéma ) dans ce long métrage que Elia Kazan réalisa en 1954. En effet, les deux protagonistes arrivent à être particulièrement touchant, émouvant, fragile et plein de sincérité à travers leurs personnages qui resteront parmi les plus attachants de cette époque du cinéma. A leur côtés, nous retrouvons notamment Karl Malden ( bien inspiré dans le rôle du prêtre ) ou encore le très bon Lee J.Cobb ( qui campe avec talent le patron corrompu ). La mise en scène de Elia Kazan est particulièrement réaliste, car tourné sur les lieux même du drame de cette histoire vraie, et certaines séquences ne peuvent que marquer les amateurs de cinéma. Il s'agit donc d'un drame particulièrement puissant et que je conseil à tous de découvrir.
Le combat contre la gangrène mafieuse, la corruption, la symbolique du « seul contre tous », tout cela parle évidemment à tout le monde mais le traitement réservé à cette histoire est trop timide. La progression dramatique est assez médiocre, la narration manque de poigne, de tension, elle est trop linéaire, trop prévisible et trop lente pour parvenir à captiver l'attention de bout en bout. Les acteurs sont fades, beaucoup d'ailleurs considèrent que c'est le meilleur rôle Marlon Brandon alors que son jeu est terriblement inexpressif. Quant à la réalisation, elle aussi souvent vantée, elle est très correcte mais très académique, et souvent plombée par une musique assourdissante, trop grandiloquente. Avec huit statuettes remportées aux Oscars et une réputation plus à faire, On The Waterfront laissait présager un réel chef-d’œuvre mais ce film, en fin de compte, pourrait bien faire partie de cette catégorie des « vieux » classiques largement surévalués.
Malgré son aspect un peu rustique, On the Waterfront reste la grande histoire d'un jeune paumé, comme il se qualifie lui-même dans une tirade éblouissante, emmêlé dans un syndicat de dockers crapuleux. Tandis que Marlon Brando impose son charisme, l'autre face du rêve américain et la lâcheté humaine y sont peintes plus vraies que nature. Autant de raisons de découvrir cette oeuvre très estimée et signée Elia Kazan.
Si seulement Terry Malloy était resté couché une nouvelle fois ! Oui je sais, je suis chiant, cette fin à beau être bien mise en scène, les personnages christiques je n’aime pas ça. Dites que je suis cynique ou pessimiste mais je ne crois pas à ces personnages qui par la seule force de leur volonté et malgré l’adversité, se lèvent, marchent et renversent seuls le système. Le film s’arrête après le passage à tabac, nous offre une fin profondément sombre. Le film s’arrête par la foule des dockers qui se rebelle pendant ou après ce passage à tabac, nous offre une fin plus optimiste. Mais dans les 2 cas ce sont des fins qui me semblent plus réalistes que celle que nous offre Kazan. Sans cela ce film serait sans doute devenu un de mes préférés tellement il a de qualités. Que ce soit la mise-en-scène, la lumière et ce beau noir et blanc, les acteurs : grandiose Brando et très bons Eva Marie Saint et Karl Malden, les thématiques abordées et la justesse avec laquelle elles sont traitées. L’éveil à la conscience de cet homme causée par sa complicité involontaire dans la mort d’un homme et encouragé par l’amour qu’il a pour la sœur de ce dernier, son conflit intérieur face à la loyauté fraternelle, la dénonciation de l’emprise des mafias sur les syndicats, la description de la pauvreté de la classe ouvrière, etc. Il y a beaucoup de choses à retenir en faveur de ce film. La musique est un peu trop présente à mon goût mais surtout, surtout, c’est cette fin qui m’a déçue.
J'ai souvent du mal avec les classiques américains, films si souvent pris dans les carcans moraux de cette époque où la bienséance empêchait l'art de s'épanouir au-delà de limites qui paraissent aujourd'hui bien étroites. Sur les quais, mon deuxième Kazan après Un tramway nommé désir, ne déroge pas à la règle, dans son optimisme convenu et sa croyance en le pouvoir de l'Homme et de ses inspirations religieuses pour permettre le progrès social. Pas la moindre place pour l’ambiguïté, la seule qui traverse le long-métrage étant étant celle de Terry, jeune docker tiraillé entre son sens moral (stimulé par un prêtre et une jeune femme endeuillée) et les activités criminelles de son frère, ambiguïté toute relative et qui s'avérera d'ailleurs résolue. En plus, la mise en scène d'Elia Kazan est extrêmement discrète, et peine à se révéler vraiment inspirante. Le noir est blanc n'est pas désagréable, mais échoue à donner une meilleure assise aux décors pour créer une ambiance de tension et de corruption. Je me surprends même à être légèrement déçu de Marlon Brando, pour qui j'ai visionné le film. Pourtant, l'acteur révélé par Kazan trois ans plus tôt, est parfait de bout en bout, dans ce rôle de jeune docker un brin naïf en pleine introspection. Mais la retenue qu'il y met, ainsi que l'évolution convenue de son rôle brident quelque peu ce dont il était capable avec l'aide d'une écriture plus incisive. Loin d'être désagréable, On the Waterfront me semble à nouveau profiter de l'attachement récurrent que les cinéphiles portent aux œuvres dites cultes, affection qui parait quelque peu émousser l'exigence du spectateur amateur de classiques. Car sans vouloir offenser personne, on a depuis sa sortie vu mieux, moins sage et plus riche que cette oeuvre somme toute assez peu marquante.
Ce que d'aucuns décrivent comme un chef-d'œuvre m'est apparu comme un médiocre téléfilm! Même si la description du monde des dockers transpire la documentation sérieuse et possède une force politique certaine, il n'était pas besoin de le présenter de façon aussi emphatique, ne serait-ce qu'avec la musique tragédienne de Bernstein manifestement marqué par le genre de la comédie musicale. Et que d'invraisemblances scénaristiques ou psychologiques! Les mafieux sont-ils idiots au point de tuer le frère de celui qu'ils veulent faire taire! Le meilleur moyen pour qu'il les trahisse, non? Ce qui pose la question de la place du prêtre: une morale didactique bien explicitée? Et cette fausse ingénue qui apparaît toujours par magie sur ces quais! Certes la bluette est vraisemblable mais manque de souffle, d'autant que la prestation d'Eva Marie Saint m'a semblé plutôt théâtrale. Marlon Brando lui incarne avec justesse cet ouvrier anonyme qui au gré des événements va gagner en épaisseur, de même que les seconds rôles masculins confèrent caractère et spécificités à leur personnage respectif mais ils ne peuvent effacer cette impression d'une intrigue bancale de film noir vieilli. Un témoignage trop inabouti.
Un bon classique sur la dénonciation et la lâcheté humaine, avec un Brando pour une fois à son maximum ! Bizarre pour Elia Kazan d'avoir mis en scène un tel film et d'avoir ensuite pu participer activement aux affres du Maccarthysme !!!