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    Sur les quais
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 février 2024
    Le titre, On the Waterfront, renvoie à la fois au lieu unique où se déroule le récit, décor portuaire que perturbe, à plusieurs reprises, un autre lieu qui le conteste, la place de l’église – nous ne connaissons pas la distance qui la sépare le port – et à la posture des personnages engagés dans une lutte sociale, soucieux de défendre ce qu’ils considèrent comme leur appartenant, placés en cela « sur le front » : d’un côté le cartel mafieux dirigé par le mal nommé Johnny Friendly, qui organise la répartition du travail et qui impose aux travailleurs un ensemble de taxes contre une prétendue protection ; de l’autre côté, Terry Malloy, ancienne vedette de la boxe tombée dans l’oubli et qui, pour survivre et par insouciance, rend des services auxdits gangsters.
    Tout l’enjeu du film réside alors dans la peinture d’un groupe social égaré entre deux familles – la mafia versus la religion – et entre deux modes de justice : une justice arbitraire, illégale, reposant sur la loi du plus fort et émanant du milieu dans lequel il a grandi, et la justice constitutionnelle, légale, rendue au tribunal, qui l’effraie dans la mesure où elle ne saurait le protéger et qu’elle suppose un temps long, depuis la convocation du procès jusqu’à sa tenue et à l’application des peines. Le dilemme de Terry consiste à interroger la délation au regard de la morale, préoccupation chère à Elia Kazan qui, peu auparavant, avait dénoncé plusieurs membres de son entourage dans le cadre de la Commission des activités antiaméricaines, instrument du maccarthysme d’État. L’ambiguïté du protagoniste interprété par Marlon Brando correspond à l’ambiguïté de Kazan lui-même, qui s’y réfléchit dans ses contradictions fondamentales : il est un homme qui, pour devenir le héraut d’une cause qui le dépasse, doit être incompris et détesté par son entourage ; il est un homme tiraillé entre le Bien et le Mal, entre le haut (le pigeonnier) et le bas (les ruelles, les bars), entre le prêtre, la religieuse et la mafia, entre l’intérêt personnel et la défense du collectif ; il est un homme dont l’engagement en faveur des travailleurs advient par la nécessité des choses et par la révolte face à l’injustice.
    La métaphore christique en clausule suppose, après le martyre, la fin d’un âge et le début d’un autre, ainsi que la disparition du corps au profit du symbole de la lutte sociale.
    Situé entre les polars américains des années 30 et la pièce de Bertolt Brecht Der aufhaltsame Aufstieg des Arturo Ui (1941), anticipant le spectacle musical West Side Story (1957 à Broadway, 1961 à Hollywood) pour son New York dynamisé par Leonard Bernstein, On the Waterfront surprend par la grande complexité de ses personnages principaux, qu’il retranscrit à l’image par une direction d’acteurs rigoureuse et par un soin porté à la photographie et aux jeux de lumière signés Boris Kaufman.
    bobmorane63
    bobmorane63

    189 abonnés 1 964 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2008
    Ce film est sans doute l'oeuvre la plus autobiographique du réalisateur Elia Kazan qui a connu la meme histoire en Amérique en dénonçant plusieurs témoins dans une affaire dans les années 50 ce qui lui vaut, meme au jour d'aujourd'hui, d'etre la bete noire a siffler dans chacune de ses récompsenses pour ce geste. Et pourtant, "Sur les quais" accumule les lauriers en étant récompensés aux Oscars et au festival de Venise. Pour ma part, Elia Kazan représente l'un des artistes, l'un des maitres d'Hollywood avec des chefs d'oeuvres inoubliables comme "Un tramway nommé désir", "A l'est d'Eden" et celui-ci que je découvre ou des ouvriers manutentionnaires de carguaison de bateau font voeux de silence quand la police et le curé du coin les interrogent sur l'assassinat mystérieux de quelques-uns d'entre eux qui ont osés de se dévoiler. Tombant sous le charme de la soeur d'un ami assassiné, le jeune Malloy, pourtant l'un des poulains préférés du patronat corrupteur, hésite puis prend le risque de tout dévoiler aux autorités. Un geste que lui tournera le dos toute la population, ses amis d'autrefois qui le bouleversera jusqu'à ne plus trouver de travail. A l'époque, il fallait oser traiter un sujet pareil et le réalisateur Elia Kazan réussit ce film comme un main de maitre. Le pygmalion du réalisateur, Marlon Brando, gagne enfin son premier Oscar qu'il avait échoué auparavant pour "Un tramway nommé désir" et "Viva Zappata", grace à son génie d'inventivité du jeu d'acteur qui est si propre à sa réputation, du génie. A ces cotés, Eva Marie-Saint, dont c'était son premier role, Karl Malden ( le collègue de Michael Douglas dans la série "Les rues de San Francisco") ou les seconds couteaux qui ont la gueule d'emploi de salaud, completent ce chef d'oeuvre. Bref, un film de l'age d'or du cinéma d'Hollywood que je recommande à toute les générations.
    cris11
    cris11

    53 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2012
    sur les quais est un petit bijou du film noir dénonçant les dérives mafieuses des syndicats des dockers. L'ensemble du film est très interressant et les acteurs sont également très bons.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2010
    La mise en scène n'est pas ratée, certains plans sont vraiment réussis esthétiquement parlant.
    Le film est intéressant aussi pour son côté immersion dans le milieu des dockers. C'est aussi pas mal pour une approche plus sociologique, sur les comportements acceptés ou non par une communauté, sur la façon qu'un groupe a de se comporter, son besoin de leader etc.

    Le problème c'est que ça ne suffit pas à oublier un scénario assez convenu, attendu, et où le tout manque très grandement de subtilité pour parvenir à intéresser réellement.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2011
    Ce film d'Elia Kazan contribue grandement à la légende de Marlon Brando, et pour cause, l'acteur est excellent dans ce film absolument fabuleux qui dénonce avec justesse et maîtrise les magouilles des dockers.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2011
    Plein de bons sentiments, mais terriblement nerveux, ce film est un classique. Marlon Brando est magistral.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2008
    Un tel scénario avec un tel M.Brando suffisent pour donner à l'oeuvre d'E.Kazan une puissance extraordinaire. Les quelques lourdeurs de la réalisation passent presque inaperçues.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 avril 2012
    Tout le charisme du beau Marlon explose dans le film
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2011
    Impossible de ne pas voir la vision du Maccarthysme par Kazan dans cette histoire où un jeune docker (Marlon Brando, fabuleux dans un de ses meilleurs rôles) est tiraillé entre son devoir de justice et celui du milieu des dockers où rien ne doit être dit. La mise en scène est irréprochable et le scénario très bien écrit jusqu'à nous offrir une scène finale poignante. Tous les second rôles sont soignés et superbement interprétés.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2009
    Marlon Brando change de registre après le magnifique A Streetcar Named Desire, autre film phare dans la filmographie d'Elia Kazan. Après avoir porté le célèbre débardeur de Stanley Kowalsky, l'acteur se voit attribuer la fameuse chemise à carreaux de Terry Malloy. Il est d'ailleurs intéressant de comparer les deux personnages : alors que Stanley incarnait l'amoralité et le mépris des femmes et des bonnes manières dans A Streetcar Named Desire, Terry représente l'aspiration à la rédemption, au rachat de l'âme dans On the Waterfront. Si Stanley est un homme machiste bel et bien inséré socialement ( ouvrier entouré de sa femme et de ses amis ), Terry est un tocard sans attaches. Chose étrange : les deux films se terminent sur la victoire du personnage ( Stanley affirme son pouvoir sur Blanche tandis que Terry dénonce courageusement son patron ) mais leur tonalité est différente. En effet, si la première victoire n'a rien d'un happy end ( Blanche se retrouve à l'asile ), la deuxième est totalement optimiste ( Terry travaille honnêtement ). A mon avis, cette comparaison permet de mettre en valeur les multiples facettes du jeu de Marlon Brando, décidement capable d'incarner des personnages radicalement différents. Elia Kazan signe là un film efficace et constructif, une oeuvre baignant dans un Noir et Blanc contrasté mais somptueux. Un très bon film qui inspira certainement Scorsese pour New York, New York. A voir absolument.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2018
    Encore un film génial d'Elia Kazan (réalisateur d'Un Trawmay nommé désir, Le Mur Invisible et A l'est d'Eden).
    L'histoire est parfaite. Difficile de ne pas se sentir oppressé dès le début du film par l'omerta ambiante. La mafia semble indélogeable des quais. Le personnage de Brando est extrêmement émouvant avec ses failles et ses problèmes de conscience. Un personnage tragique magnifiquement écrit. spoiler: La mort de Charley est poignante (on partage la tristesse de Brando).

    Marlon Brando est remarquable spoiler: (notamment lors de la dernière scène qui ressemble fortement à un chemin de croix)
    .
    La composition de Leonard Bernstein est très agréable.
    Un très bon classique qui mériterait davantage de postérité.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Film culte d’Elia Kazan de 1954 en forme d’auto-justification sur la nécessité de dénoncer le crime. Deux ans après avoir témoigné et donné 8 noms de communistes américains devant la commission des activités anti-américaines, Elia Kazan réalise « Sur les quais ».
    On est dans le milieu des dockers de New York dont le syndicat n’est autre qu’un gang mafieux. Dénoncer au péril de sa vie ou se taire et devenir complice mais rester en vie ? Tel est le dilemme auquel est soumis Terry (Marlon Brando) sous pression de la belle Edie (Eva Marie Saint) qui demande justice car son frère a été tué par le gang et d’un prêtre (Karl Malden).
    Le directeur de la photographie n’est autre que Boris Kaufman, le frère de Dziga Vertov, déjà prodigieux chez Vigo, la musique du film est signée Leonard Bernstein et Marlon Brando crève l’écran.
    Superbe réalisation d’Elia Kazan.
    Caine78
    Caine78

    6 695 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2008
    C'est un fait : Elia Kazan était un grand réalisateur. Rarement un cinéaste aura montré autant d'habileté et d'aisance à aborder des sujets graves, sombres avec autant de talent. C'est à nouveau le cas avec ce "Sur les quais", qui il est vrai a quelque peu du mal à trouver son rythme. Mais une fois lançé, il est vrai qu'il est difficile de résister à ce film, tant par la puissance de la mise en scène que par le traitement du scénario, en général assez rigoureux. De plus, "Sur les quais" a la qualité de rendre plus intense, plus poignant chaque séquence, que ce soit les affrontements entre les dockers et la pègre que l'histoire d'amour entre Marlon Brando et Eva Marie Saint. De plus, la fin (et même si l'on pourra la trouver complaisante quant à l'action de Kazan durant le Maccarthysme) n'en demeure pas moins un immense moment de cinéma, d'une violence et d'une puissance rarement égalée, soutenue qui plus est par la sensationnelle partition de Leonard Bernstein. Et au final, c'est incontestable :
    "Sur les quais" a la force des grands films.
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2008
    Après avoir dénoncé pendant la chasse au sorcières, Kazan tournera deux classes de films : ceux où il semble se justifier (comme Sur les quais) et ceux où il semble regretter (comme son meilleur film, The arrangement). Cependant c'est un faux procès qu'on (surtout les critiques, sûres ce qui est bien et ce qui est mal, qui portent des jugements de valeurs dénués de réflexion comme s'ils étaient Dieu) fait à ce film. Kazan ne justifie pas ses actes. En effet, lui qui est (était?) communiste sait qu'il n'y a pas de communes mesures entre tuer pour perpétuer son business et être communiste (ce qui était reproché aux gens inquiétés par le maccarthysme fou pendant la guerre froide). Ce que Kazan dénonce, c'est cette puérilité de refuser la délation quoiqu'il arrive, par "honneur". Ceux qui crachent sur ce film et sa supposée apologie de la délation (pourtant une accumulation importante de choses amènent Brando à balancer son mentor) sont les mêmes qui méprisent les cyclistes et footeux pour leur loi du silence. D'ailleurs ce film a quelque chose de communiste, mais l'idéologie, pas la politique. En effet, le syndicat maintient son pouvoir en menaçant les dockers individuellement, car ils ne sont rien sans les dockers. C'est en s'unissant contre le pouvoir oppresseur qu'ils s'en débarrassent. Il faut reconnaître à Kazan la maîtrise de sa mise en scène et l'évolution de la situation sans raccourcis, et crédible. Ce qu'on peut lui reprocher par contre, c'est sa conviction et son manque de recul et d'analyse globale. En effet, il y a fort à parier qu'après cela, un nouveau syndicat va progressivement prendre la place de l'ancien. De plus, si l'aspect mafia du syndicat est crédible, Kazan oublie qu'il fait aussi contre-pouvoir et que sans lui les dockers sont exposés à une autre menace. Un peu trop optimiste donc. Mais dans l'ensemble, vraiment un bon film, qui est plus complexe que ce que veulent voir les "bons penseurs".
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 septembre 2017
    Un très bon film bien que je le place, contrairement aux classements Allociné, bien en deça de "Un tramway nommé désir"; moins lugubre, moins torturé, moins intense et aussi moins énigmatique, beaucoup plus terre à terre et classique finalement dans la trame scénaristique. Il y a quand même du très bon et pour tout dire, j'ai été saisi et captivé tout le long par l'ambiance et le jeu d'acteur. Il y a bien sûr le mythe Brando mais aussi tout cet univers prolo des quais qui ressort avec panache et authenticité. En parallèle de l'intrigue, il y a aussi le jeu de séduction entre Brando et Eva Saint Marie joliment fait, sensible sans être miévreux. Tout cela est très réussi avec une belle image mais disons le, l'intrigue reste assez simple et linéaire (peut-être un peu trop), heureusement que l'ambiance extra nous permets d'être indulgent sur ce point. Par contre, la fin est excellente, et m'a fait sortir du film avec fascination et enthousiasme. Bref, on peut donc trouver ce film très bon sur bien des points mais il manque selon moi deux choses : une intrigue un peu plus forte ou boostée (là, minimum syndical mais ça passe) et malgré tout un peu plus de profondeur dramatique.
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