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Lucastotoro
4 abonnés
19 critiques
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4,0
Publiée le 29 juin 2024
Un beau film classique bien ficelé. L'interprétation de Paul Newman fait mouche, face à une Charlotte Rampling étonnante. Il n'y a pas d'immenses surprises, mais en même temps c'est très bien fait. Le monologue final est joli et ce dont on parle moins c'est la dernière scène. spoiler: Charlotte Rampling est devenue la loque qu'était Paul Newman. Lui est droit dans ses bottes et ne la pardonnera par, raison pour laquelle il ne répond pas au téléphone.
De son élégante mise en scène, Sydney Lumet orne cette intrigue procédurale aux enjeux classiques mais rudement efficace par son déroulement, son traitement sans fard pour décrire les rouages de la justice et son incursion dans les difficultés du milieu médical. Or, cette étude réaliste se double du cheminement psychologique d'un anti-héros touchant porté avec force par un sobrement pertinent Paul Newman, tête de proue d'un remarquable casting. Une référence dans son genre!
Lumet réalise avec " le verdict" son plus grand succès public sur le sol américain. Trentième opus du cinéaste dont la carrière s'étalera sur plusieurs décennies et comporte plusieurs films majeurs du cinéma nord américain.
Film de procès, il se présente comme le travail préparatoire d'un avocat au fond du trou, chargé de la défense des intérêts de la famille d'une victime d'une erreur médicale commise dans un hôpital de Boston, géré par l'église.
Reposant sur les dialogues et l'interprétation de son casting prestigieux, le scénario est écrit par David Mamet qui réalisera plusieurs films bien ficelés.
Paul Newman est formidable et tient un des ses grands rôles, Rampling est aussi à la hauteur dans ce film intimiste qui tire sur le cinéma européen à thème.
Lumet aborde ici de nouveau un sujet qui lui tient à cœur et sur lequel il reviendra dans plusieurs de ses réalisations :" quelle est la justice de la justice ?".
Pas d'effet de manche de la part du cinéaste mais la volonté de conduire le spectateur à la réflexion.
A sa sortie en France, " the verdict" fut pris de haut par la critique qui s'est certainement fourvoyée à l'époque, quand on le revoit aujourd'hui, car c'est un vrai plaisir de cinéma.
Certes ce n'est pas le tout meilleur opus de son réalisateur, mais il vaut sans aucun doute plus qu'un simple coup d'oeil et me semble même s'être bonifié avec le temps.
Si ce n’est la mise en scène très soignée de Sidney Lumet et l’interprétation éloquente de Paul Newman, ce film reste d’un classicisme profond et ne présente guère d’émotions. Sorti en 1982, ce long-métrage aborde le traditionnel thème du procès dans lequel un avocat minable et alcoolique défie une institution puissante et compétente. En gros, David contre Goliath avec le petit qui gagne à la fin. L’intrigue est extrêmement prévisible en raison d’un scénario convenu sans aucun rebondissement notable. Bref, comparée à « Douze hommes en colère », cette œuvre demeure mineure dans la filmographie du réalisateur américain.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 31 août 2021
Pour un film de 129 minutes je dirais qu'il y a environ soixante minutes de matériel de premier choix. Mais Charlotte Rampling est totalement insignifiante dans cette histoire. Certaines scènes de tribunal sont d'un amateurisme risible non seulement en raison de leur invraisemblance mais aussi parce qu'elles font appel à du mélodrame bon marché. Paul Newman a dû saliver à propos de ce rôle car il doit monopoliser la caméra presque pendant tout le film et il adore être sous les feux de la rampe. Comme Kirk Douglas et d'autres que je pourrais citer c'est un acteur lent qui part du principe que le rythme est synonyme de superficialité et que la lenteur est synonyme de profondeur. Douze Hommes en colère était de loin supérieur en tant que drame judiciaire si c'est ce que vous voulez appeler Le Verdict puisque seule une très petite proportion du film se déroule dans la salle d'audience. La majeure partie de cette histoire est une critique superficielle de la profession d'avocat. Une meilleure intrigue et une réalisation moins complaisante du film auraient pu sauver cette fête de l'ennui pour le spectateur...
Un film avec une histoire très conventionnelle, et si on y regarde de plus prêt, assez simple, pas très approfondi, alors, qu'est-ce qui fait que ce film retient notre attention, et bien le côté maitrisé de la réalisation, mais surtout les acteurs, Paul Newman nous offre une belle interprétation sans effet de manche, mais où son seul regard suffit à faire passer ses émotions, ses sentiments. Le fourbe James Mason, tient un rôle peut sympathique mais qui lui va comme un gant, Rampling nous fait pensée à L.Bacall, en femme fatale. Le scénario est un peu juste, mais tout le reste est si bien maitrisé par Lumet que l'on ne s'ennuie pas un instant.
Un très bon cru de Sydney Lumet. Un peu lent à démarrer, le film devient rapidement intéressant : cette lutte entre le « pognon qui fait fermer les yeux » et cette quête de justice après une erreur médicale ayant transformé en légume une pauvre femme est un bon reflet de la société américaine. Ajouté à ça les manipulations de la défense au procès, heureusement vaines pour le résultat final, et on passe un très bon moment. Paul Newman est parfait en avocat alcoolique sur le déclin, Charlotte Rampling est vénéneuse à souhait, et James Mason avocat friqué de la défense guidé par sa seule aura de gagnant habituel est très convaincant. A voir
Même si le scénario est original, ce film qui apparaît essentiellement comme du théâtre filmé n’en est pas moins terriblement long et ennuyeux.
Contrairement à son habitude, Charlotte Rampling ne brille pas particulièrement; quant à Paul Newman, il semble surtout assommé par l’alcool et les soucis.
Ce qui fait que, lorsque arrive enfin la fin, l’impression qui prédomine est : « Tout ça pour ça ! ».
Un Sidney Lumet un peu mineur si on le compare au reste de sa filmographie, mais tout de même un film qui bénéficie de son savoir faire. Sur le fond c’est extrêmement classique avec ce film de procès ou un avocat en perdition retrouve la foie en ce qu’il fait et en lui même avec une affaire d’erreur médicale. Là où il sors un peu du lot c’est pour son aspect social, il montre des gens de peu paumés face aux jeu d’orgueil auquel se livrent les avocats et l’impression que la justice prendra de toute façon le parti des puissants. Face à un Paul Newman lessivé, James Mason livre une prestation remarquable en vieil avocat presque aristocratique et qui est prêt à tout pour remporter un procès qu’il voit comme un combat personnel. C’est un peu trop classique pour être vraiment marquant mais c’est tout de même très bien tenu.
Vétéran du polar et du film judiciaire, Sidney Lumet signe ici un film de prétoires à la trame conventionnelle, dont l'atout repose sur son protagoniste. Paul Newman incarne en effet ici avec subtilité et force un avocat en fin de carrière et au bout du rouleau. Alcoolique et au chômage technique, il est en réduit à arpenter les salons funéraires (!) pour trouver des clients. Jusqu'au jour où une affaire d'erreur médicale lui tombe dessus. Initialement attiré par l'argent facile, il retrouvera la motivation et la conviction de défendre les opprimés. Ce qui est un peu dommage est que ce virement est assez rapidement effectué, le gros du film étant un scénario relativement prévisible de prétoires, avec son lot de coups tordus et de témoins clés. Pour autant, "The Verdict" est loin d'être déplaisant à ce niveau. Le film s'appuie sur une mise en scène professionnelle, et outre Paul Newman, sur de solides comédiens. Charlotte Rampling, troublante, mais surtout James Mason, qu'il est amusant de voir en avocat sournois et faux gentleman. Là-dessus, le film envoie également une charge violente envers la profession légale, les avocats étant présentés comme de gros filous égocentrés. Même le juge, et occasionnellement les médecins, en prennent pour leur grade ! Un peu sombre, "The Verdict" n'est en pas moins divertissant. On sera juste surpris devant l'âge moyen des personnages, la grande majorité ayant des cheveux bien blancs !
C'est avec un métier accompli que Sydney Lumet construit ce film injustement accueilli comme un sous-produit de son chef d'oeuvre 12 hommes en colère. Ne serait-ce que pour son casting explosif Newman-Mason-Rampling, ce film vaut le détour. Le personnage ambigü de Laura n'est pas toujours compris par les spectateurs, il contient pourtant l'acmé de l'implacable suspense judiciaire. Cadrages, silences, le réalisateur prend le temps exact pour signifier le cheminement tourmenté de Frank, magistralement interprété par l'un des plus grands acteurs américains de tous les temps.
Lumet peine à retrouver les sommets de son premier film inoubliable déjà sur la justice, les jurés plutôt, avec douze hommes en colère. Ici, c'est plutôt une certaine forme du système judiciaire qui est attaquée ( le néopotisme du président) et le cynisme de certaines institutions ( une clinique catholique en l'occurrence). Le scénario est simpliste et laisse inexpliqué l'apparition de Charlotte Rampling. Il reste Newman, impeccable en avocat brisé jouant sa dernière carte, justicier malgré lui aux mains propres, la ville de Boston et une mise en scène de pro. Le thème de la rédemption rôde derrière la caméra, on est en Amérique! DVD vo - mars 20
Un polar judiciaire parfaitement réalisé par Sidney Lumet et porté par le jeu fantastique de Paul Newman dans le rôle central. Si la photographie est de qualité, le scénario se montre par contre assez peu passionnant. Il a cependant l'intérêt de nous montrer les détails de l'instruction d'une affaire judicaire. Il nous conte une histoire sans grandes envolées mais avec tout de même quelques belles séquences comme la scène ou l'avocat incarné par Paul Newman se fait sermonner par son coach spirituel joué par l'excellente Charlotte Rampling. Elle interprète le rôle de Laura Fischer, dont on se demande (et je ne suis pas le seul) ce qu'elle vient faire dans l'histoire.