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inspecteur morvandieu
35 abonnés
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3,5
Publiée le 29 octobre 2024
Sur le mode documentaire d'une certaine époque, Woody Allen raconte l'histoire de Leonard Zelig, cet homme-caméléon qui possède l'étrange faculté de prendre l'apparence physique des personnes autour de lui ou d'en épouser l'esprit. Il se spoiler: croit docteur en présence d'un médecin, il devient noir en présence d'un boxeur afro-américain!.
Allen incarne lui-même ce personnage simultanément phénomène scientifique et de foire, homme chétif et insignifiant starifié par les médias des années 20. La comédie d'Allen s'apprécie distinctement sur la forme et sur le fond. Le réalisateur reproduit brillamment le style des films d'actualité des années 20, avec voix off du commentateur pour l'essentiel du texte, et insère les souvenirs des témoins vieillis de l'époque. L'illusion est parfaite, y compris quand Zelig apparait en personne sur les images d'archives: spoiler: sur un balcon du Vatican, à proximité d'Hitler dans un meeting!
Au-delà de l'exercice de style, Woody Allen incarne un homme tour à tour admiré et vilipendé, suivant les revirements de l'opinion, un type qui a choisi de ne pas exister en propre, de se confondre par couardise et timidité avec le conformisme ambiant. Que Zelig soit juif n'est absolument pas indifférent. Echapper à sa condition de juif est sans aucun doute pour Zelig une façon de mettre à l'abri. Le film est brillant, pas forcément comique, même si les bons mots clairsemés de l'auteur font mouche.
Espèce de mockumentaire très particulier. Pour arriver à ses fins, le réalisateur Woody Allen a monté un ensemble d'images d'archive (dans lesquelles il s'est inséré lui-même comme un personnage) et de de nouvelles images. C'est un mélange de réalité et de fiction, ce qui lui a pris un temps de dingue à réaliser.
INCLASSABLE résolument tant dans les films de WOODY qu'en général mais il faut aimer WOODY ALLEN le résumer serait impossible mais c'est amusant mais difficile d'aspect DELIRANT sans aucun doute à vrai dire je l'ai vu il y a bien longtemps Pour ceux qui ne l'ont jamais vu une découverte s'impose Mais pour les fans de WOODY UNIQUEMENT Car ce film est assez spécial !
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 22 avril 2021
Je me suis senti piégé dans ce film et pour moi c'était une misère à regarder. C'est quatre vingt minutes du même mauvais gadget répété jusqu'à la nausée. Mais c'est malheureusement un gadget que le public comprend dans les cinq ou dix premières minutes et ensuite nous sommes prêts à passer à une autre blague. Mais il n'y a pas d'autre blague ce n'est qu'une répétition sans fin et abrutissante de la même chose une blague qui n'était pas drôle (enfin pour moi) au départ. Si le fait que certaines personnes sont des caméléons sociaux alors ces personnes peuvent peut-être apprécier ce film tous aussi gadget que sont concept...
Un chef d' oeuvre de Woody Allen sur un homme qui prend l' identité de l' Autre faute d' avoir la sienne.allusion au nazisme et à la discrimination des Noirs un film quasi-philosophique et plein d' imagination
La première idée géniale est celle du faux documentaire, et de la forme qui lui est minutieusement donnée : celle des vrais documentaires régulièrement diffusés. La falsification est minutieusement élaborée : le spectateur va voir alterner des images d'archives du passé et les commentaires des protagonistes interviewés longtemps après. La falsification / supercherie est parfaite. Pour les images du passé narré, Woody Allen mélange habilement des vraies images d'archives "pures", des vraies images d'archives additionnées, par procédés techniques, de personnages du film, et des images totalement crées, auxquelles il donne la forme et la patine d'images anciennes (pour en augmenter la crédibilité et les intégrer dans les autres, il va même jusqu’à créer artificiellement des sauts d'images évoquant les anciens films dont la pellicule aurait subi une courte coupe !). Pour les interviews "contemporains", créés de toutes pièces, le réalisateur utilise des acteurs présentant une ressemblance avec les personnages montrés quarante ans plus tôt, et brouille encore les cartes en utilisant des personnages contemporains réels ayant accepté de collaborer à cette immense et ludique entreprise de mystification. C’est à un feu d’artifice de trouvailles et de gags que le spectateur est convié. Sur quoi porte ce "documentaire" (ainsi qu'il est présenté dans le texte d'ouverture du film) ? Sur un cas extraordinaire (l'adjectif le plus approprié au film) : un mimétisme tel qu'un homme se transforme physiquement et socialement en un semblable des gens qui l'entourent. C'est le comble du conformisme. D'une façon pertinente et fugace sont posées les questions de l'origine, de la cause du conformisme et du danger ultime de sa généralisation. Un chef d'œuvre hilarant, dans lequel germe une réflexion importante, où perce parfois l’émotion, et qui se clôt, sur un ton faussement léger, sur les places fondamentales de l'amour et de l'art dans la vie. Le sommet de l'œuvre de Woody Allen et une place à part, parmi les premières, dans l’histoire du cinéma.
Très original ce film tourné comme un documentaire du début à la fin, en noir et blanc pour l'essentiel, et la couleur pour marquer les moments présents. Cet homme caméléon se transforme et prend l'apparence des gens à côté de lui, c'est un problème de personnalité, ou d'absence de personnalité, d'invisibilité. Ça pose des questions intéressantes, et très amusante, lorsqu'il se retrouve à côté de son pire ennemi.
Woody Allen excelle de partout tantôt dans la comédie-musicale (Tout le monde dit I Love You), tantôt le drame (Match Point, Wonder Wheel), la romance (Café Society), la comédie (Un Jour de Pluie à New York)..ou le spoiler: (faux) documentaire. Avec ZELIG, il revient sur un personnage de légende. C'est l'objet le plus bizarre, le plus séduisant et le plus personnel du réalisateur. Du génie à l'état pure, quand ce n'est pas son montage et son histoire qui le sont. Une vraie petite merveille à voir et à revoir pour tous les amateurs de cinéma et de curiosité zéligienne et allenienne.
Ce film qui se présente comme un OVNI dans la filmographie de Woody Allen prend l'aspect d'un faux documentaire mêlant des images d'archives, réelles ou fictives, avec les témoignages de protagonistes inventés ou de réelles personnalités. Mais tout cela est nécessaire pour rendre ce « Zelig » crédible car figurez-vous que cet homme serait un véritable caméléon, capable de changer sa physionomie et sa personnalité au contact d’autres personnes ! Ainsi, il prend soudainement du poids en côtoyant un homme obèse ou bien encore il change de couleur de peau dès qu'il entre en contact avec un Afro-Américain ! Mais plutôt que de trouver tout cela grotesque, le spectateur se retrouve complétement embarqué dans cette histoire fantaisiste qui laisse à réfléchir. Car au final, Zelig c’est un peu monsieur-tout-le-monde qui fait cela pour être aimé et accepté des autres sans avoir de personnalité propre et en brimant ses réflexions ! Allen critique alors le comportement du citoyen lambda bien trop passif et se laissant manipuler, notamment par les médias, influençant l’opinion publique qui change d’avis comme de chemise ! Mais qu’on se rassure, cela reste un long-métrage très agréable à suivre, avec une petite touche de romantisme et des scènes cocasses délectables (Zelig qui est juif et se retrouve chez les nazis, Zelig qui est subitement catholique et déclenche une bagarre avec le Pape en personne !) !
Il s’agit d’un faux documentaire sur Leonard Zelig qui a la particularité de “devenir” les gens qu’il côtoie (d’un musicien mexicain à un médecin, en passant par un nazi ou un pilote d’avion). Cette faculté folle crée des situations drôles et improbables. Le côté documentaire est vraiment très bien fait, on a vraiment l’impression d’être face à de véritables images d’archives en termes d’images mais aussi de ton. J’ai trouvé que cela avait été un peu lent à démarrer, j’ai tardé à vraiment m’intéresser à ce cas étrange. Ce côté documentaire crée un léger manque de rythme. Malgré tout, les montages sont très bien faits et il y a plusieurs scènes amusantes, comme lorsque Zelig, d’origine juive, s’assimile à des nazis et prend part à l’histoire de l’Allemagne, c’est l’absurde poussé à l’extrême mais cela crée du coup une situation vraiment improbable, donc amusante.
Une belle histoire d'amour hypnotique écrite et réalisée de main de maitre par Woody Allen. Son scénario très habile nous conte une histoire fantastique présentée comme un reportage. Le film en N&b nous offre de belles photographies et un montage ingénieux, mélangeant les scènes actuelles avec des séquences d'archives habilement truquées. Avec une ambiance d'époque, superbement retranscrite, l'action se déroule dans les années 20 et 30 à Chicago, New York, Berlin. Nous y rencontrons, Al capone, Charlie Chaplin, ... Le scénario nous relate la psychanalyse d'un transformiste comportemental, un être tour à tour cobaye de médecine, sujet de presse et même phénomène de foire. Bien secondé par la belle Mia Farrow, Woody Allen, interprète évidemment le personnage principal de Leonard Zelig ; un rôle avec peu de texte pour lequel il réalise encore une fois une superbe prestation d'acteur.
Ah la la voici l’un de mes Woody Allen préféré! C’est un faux documentaire qui a été un peu trop oublié sur un homme qui peut changer d’apparence lorsqu’il est en compagnie d’autres personnes, le film a beaucoup d’idées dans sa poche, il est très drôle, un vrai régal! Je vous le conseille fortement
"Zelig" est à montrer à tous ceux qui reprochent à tort à Woody Allen de faire toujours les même films depuis quarante d'ans. Ce faux documentaire brille en effet par son originalité et son inventivité, tant par son concept que par son exécution. Le film est une véritable prouesse technique pour l'époque et possède un vrai cachet esthétique qui fait son charme. Les amateurs de l'humour cynique plein d'ironie d'Allen seront servis mais je dois avouer ne pas en être vraiment client. C'est peut-être pour cela que le long-métrage m'a amusé mais sans plus. J'ai également été un peu géné par le processus de narration avec une voix off omniprésente qui freinait mon immersion en créant une forme de distance entre les personnages et moi. "Zelig" reste un bel objet cinématographique, que je n'ai certes pas autant apprécié que les grands crus de son auteur, mais que j'ai regardé avec plaisir.