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maxime ...
249 abonnés
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3,0
Publiée le 1 mai 2017
Woody Allen pond une farce au scénario remarquable, sa composition la plus inspiré et une des plus agréable. Les exploits de sa mise en scène sont époustouflant, son partit pris encore plus ! Pourtant, je ne suis pas totalement convaincu. Son stratagème ( ingénieux ) m'a au final un peu ennuyé dans sa dernière demi-heure ...
Pourquoi l'homme caméléon Zelig se protège-y-il en devenant ce qui l'entoure? La vie inventée d'un personnage, qui prend la forme d'un reportage intégrant astucieusement des documents d'archives. La vie de cet homme se trouve changée quand il redevient normal.....avec son lot de scandales à l'américaine. Très original et suspense un peu comique vers la fin....
Léonard Zelig est un homme des plus étranges. Il possède en effet la faculté de se métamorphoser en présence de quelqu'un d'autre. S'il est à côté d'un noir, il deviendra noir, et ainsi de suite… Ce phénomène plus qu'inhabituel suscite les curiosités, y compris celle du Docteur Fletcher. En 1983, Woody Allen, en quelque sorte, balançait une petite bombe dans le milieu du cinéma. En effet, « Zelig » est un film réellement singulier. Sur le fond. Et encore plus sur la forme. Il s'agit d'un film mais qui se déroule sous la forme d'un documentaire fictif et Woody Allen y multiplie les prouesses techniques. Tel que c'est fait, on a vraiment l'impression que ce fameux Léonard Zelig a réellement existé, alors qu'il est bien évidemment le fruit de l'imagination débordante du cinéaste. Pour donner de la crédibilité à son histoire (qui se déroule dans les années 20), Allen filme le tout en noir en blanc et donne aux images une esthétique années 20. Les années 20, parlons-en : années de grande prospérité pour les Etats-Unis, avant la fameuse crise de 1929. Années durant lesquelles vous pouviez être portés aux nues et le lendemain être lynchés sur la place publique. Avant d'être à nouveau la coqueluche de tout un pays. Destin qui sera celui de Léonard Zelig, homme conformiste, réservé, sans confiance en lui et qui use de son « pouvoir » de métamorphose pour pouvoir ressembler à monsieur tout le monde. Pour pouvoir se fondre dans l'anonymat le plus total. Cependant, si le concept est, disons le clairement, tout simplement génial, « Zelig », laisse après visionnage une sensation d'inachevé. Peut-être aurait-il fallu exercer un travail beaucoup plus approfondi sur Zelig et Fletcher (protagonistes principaux de l'histoire) dont les caractères sont croqués de manière un peu trop fainéante. Ce qui est pénalisant pour un film tel que celui-ci. Mais pas de quoi le dénigrer, tant l'ensemble est novateur.
Même si je le découvre en connaissant déjà assez bien ce cher Woody, je me suis fait surprendre du début à la fin ! A partir de cette idée géniale d’un homme-caméléon, l’histoire ne cesse de prendre des chemins inattendus. La forme du documenteur est très efficace et réjouissante même si elle atteint peut-être quelques limites vers la fin. Au niveau des répliques, c’est à nouveau un grand cru allénien, selon moi juste en dessous d’un Annie Hall ou Manhattan. Mais c’est peut-être bien ce qu’il a fait de mieux au niveau de la portée symbolique du récit : à travers Zelig, c’est toute notre tendance au conformisme qui est métaphorisée avec génie. Nous retrouverons tous, sans doute, un peu de nous-même en cet hilarant homme-caméléon. Bref, à travers le récit d’un homme sans singularité, Woody réussit son film le plus original !
Si nous sommes aujourd’hui habitués à ces « documenteurs » qui se jouent du spectateur et trompent volontairement ses perceptions, ce n’était pas encore le cas en 1983 lorsque Woody Allen dégoupille ce Zelig venu de nulle part. Ce qui frappe de prime abord, c’est le soin maniaque apporté au travestissement des images d’archives et aux photographies d’époque, ce qui permet à Woody Allen d’être filmé à côté de Charlie Chaplin et autres stars du muet. Il fallait une parfaite connaissance de la période évoquée pour réussir un fake aussi troublant. Toutefois, Woody ne cherche pas à masquer le caractère fictionnel de la chose puisque son histoire est tellement invraisemblable qu’elle ne peut faire l’objet du moindre doute. On retrouve le goût du cinéaste pour l’absurde et un humour juif qui se retrouve même dans la thématique centrale du film, à savoir la volonté de se fondre dans la masse pour éviter les ennuis. Le tout est fait avec beaucoup de tact, d’humour et parfois de poésie. Assurément un grand Allen même si le caractère distancié de la narration peut rebuter de prime abord.
Zelig, c'est d'abord une formidable idée de départ: un homme qui mue tel un caméléon pour devenir physiquement les gens qu'il fréquente. Le film est traité sous forme de > , et c'est peut être son point faible. En voulant garder le cap sur cette idée, Allen désert son film, et en fait un long documentaire... un peu long... très long... très très long ( en scénario j'entend car le film dure 75 minutes) quoiqu' interessant sur un homme drôle qui mue en fonction de qui se trouve avec lui. Un homme caméléon. Le réalisateur l'exploite avec brio, je ne me contredit pas, car il sait trouver le juste équilibre dans ses personnages et ce qu'il veut faire passer comme message. On perçoit le talent, mais il est difficile de dire que ce film est très réussis.
Car Zelig, malheureusement, c'est aussi un film de Woody Allen, qui, fort de son talent et de sa popularité, se laisse aller à des délires philosophiques, bien qu’intéressant, peu adaptables sur grand écran. Ô combien pourtant il eut été facile de réussir Zelig, en insistant plus sur le côté fantasque de cet homme Zelig, qui change de formes et mue à côté de ses compagnons, mais il aurait été ensuite difficile de ne pas en faire un navet un peu lourdeau: telle est la difficulté, et je pense que le réalisateur ne la franchit qu'à moitié. La note que je donne est sur la maturation que l'on peut en faire, au niveau philosophique et l'intérêt du scènario et le travail cinématographique qui est fourni.
La vraie question que soulève ce film: doit-on pardonner la qualité cinématographique à des artistes comme Allen, Besson, Jonze uniquement parce qu'ils y privilégient un aspect particulier dans leur cinéma, à savoir la philosophie où les graphismes?
Un film étonnant parce qu'il est constitué en grande partie de photos et non d'images filmées, ou bien d'images d'archives retravaillées pour y faire apparaître Woody Allen auprès du pape, de Charlie Chaplin, ou d'Hitler (procédé qu'utilisera Robert Zemeckis pour Forrest Gump), ou bien encore de fausses interviews de vrais savants et de grands écrivains (Bruno Bettelheim, Saul Bellow). Le scénario propose une réflexion profonde sur l'identité: Leonard Zelig, qui, peu sûr de lui et souhaitant se faire aimer à tout prix, a contracté une maladie qui lui donne l'identité des personnes près desquelles il est. Il se guérira en n'ayant plus peur de ses faiblesses, grâce à l'amour...
Un film génial. Tout dans cette oeuvre respire l'intelligence, l'inventivité. Une farce monumentale sur l'être humain dans ses contradictions et parfois ses pires excès, traitée avec une science de l'humour rarement atteinte dans l'histoire du cinéma. Zelig ou une excroissance née d'une profonde angoisse, et qui aurait laissée Freud pantois. Un film inqualifiable, démesuré, qui n'a jamais cessé de susciter mon admiration.
Quel drôle de film ! Aux deux sens du terme : bizarre et hilarant. Bizarre d'abord, car Woody Allen parvient à nous parler d'un sujet très sérieux à travers un faux documentaire bourré d'humour. Si Zelig a été réalisé en 1983, il reste terriblement actuel, puisque son sujet central, le mal-être social, semble aujourd'hui être devenu, dans le monde occidental, le mal du siècle ! Woody Allen met donc ici en avant le mal-être induit par les conventions sociales et la propension humaine à juger ses semblables. Pour ce faire, il nous propose de suivre l'histoire d'un homme juif dans les années 1920, rendu psychotique par une obsession, celle d'être accepté et aimé. Celle-ci l'a poussé à s'effacer totalement pour devenir comme les autres, jusqu'à abandonner son identité comme un reptile mue S'ensuit une série d'analyses de la société des années 20, qui restent d'ailleurs pour la plupart toujours aussi pertinentes aujourd'hui : les changements d'humeur des médias et donc de l'opinion publique, les intérêts rapaces des grands groupes capitalistes, l'intervention de la justice, et bien entendu les enjeux médicaux à une époque où la psychanalyse, science toute nouvelle et plutôt incomprise, passionnait les foules et surtout les élites intellectuelles. Du Woody Allen dans toute sa splendeur : de l'art de faire rire intelligemment.
L’espace de quelques minutes (avant que la dimension absurde ne prenne le dessus), le spectateur y croit : il est devant un documentaire retraçant la vie de l'incroyable Leonard Zelig, cet homme qui, dans les années 1920, changeait d’apparence en fonction de son environnement. Mais l’illusion ne fait pas long feu, et c’est tant mieux ! Il s’agit bien d’une farce : un savoureux canular qui permet à Woody Allen d’allonger les États-Unis sur le divan.
Parce qu'il n'a jamais eu le courage d'être lui-même, Zélig est devenu un caméléon. Face au gens, il en devient le reflet; tout seul, il a le regard vide. Ce faux documentaire nous fait suivre la vie d'un homme qui a subit le joug d'une des pires tares de toutes les civilisations (selon moi et sans doute d'autres personnes), le conformisme. Il s'en libérera, mais après bien des péripéties. Woody Allen fait un véritable tour de force en réalisant ce film, il nous livre une œuvre à la fois comique, tragique, nostalgique, critique, avec sa vision d'une époque qui la fait rêver (à travers les œuvres de l'époque) et qui le révulse (à travers les idées de l'époque). Pour compléter son écriture, Allen rend son faux-documentaire très crédible, même si la toute fin est loufoque, et les effets spéciaux pour vieillir les images et s'inclure dans des films historiques sont remarquables, totalement indécelable de nos jours. Comme d'habitude (dans un film de Woody Allen), les acteurs sont excellents, mention spéciale au réalisateur\acteur qui à du alterner maquillages sur maquillages (quoique). En résumé, Zélig est un des chef d'œuvre de Woody Allen, une ode à la liberté de pensé et de l'individu et un pamphlet contre tout ce qui lui nui.
Ce faux documentaire signé Woody Allen met en scène Leonard Zelig (Woody Allen lui-même), une sorte d'homme-caméléon qui devient gros à côté d'un gros, devient peu à peu foncé au côté d'un noir... Après plusieurs tentatives échouées d'analyse et d'explications par différents médecins, jusqu'au jour où le docteur Fletcher (Mia Farrow) tente l'hypnose pour essayer de comprendre cette homme. Comme souvent avec Woody Allen, l'écriture est de grande qualité, déjà à travers une histoire riche, intelligente, marrante et inventive, les personnages et notamment cet homme-caméléon qui a avant tout besoin d'affection et la psychiatre qui la soigne ou encore les dialogues, dans la ligné du scénario, intelligent, marrant... Les séquences rajoutés sont géniale, entre nostalgie, humour et même mélancolie, comme les images dansantes ou celle "Hollywoodienne" avec Chaplin ou Cagney. Parfois absurde et même pertinent, analysant finement les Etats-Unis, que ce soit politiquement ou socialement. Que ce soit lui ou Mia Farrow, les interprétations sont excellentes, donnant de la crédibilité (!) à ce documentaire, dont la narration est impeccable et toujours fluide. Entre nostalgie, humour, intelligence et mélancolie, c'est un grand cru Woody Allen.
Un exercice de style plutôt réussi, en forme de faux reportage sur le destin d'un homme-caméléon, Les inserts sur des images d'actualités d'époques sont souvent bluffants, le ton est léger et souriant, et le propos pisse beaucoup plus loin qu'on ne pourrait le croire. Un peu long peut-être (bien que le film ne dure que 72 minutes)
Malgré ses 30 ans, Zelig continue d'incarner une réalité sociale d'actualité. Ce faux documentaire pointe les ravages de la société moderne, qui pousse les individus à se montrer conformes pour être aimés sans pour autant leur donner d'indications claires sur la direction qu'ils doivent prendre. Zelig est tout le monde à la fois, il fait plaisir aux autres en devenant ce qu'ils souhaitent voir. En contrepartie, il n'est personne. Avec beaucoup d'humour, Woody Allen s'est appuyé sur les failles du monde contemporain pour en dépeindre un portrait délirant.