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    Zelig
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    Alain D.
    Alain D.

    599 abonnés 3 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    Une belle histoire d'amour hypnotique écrite et réalisée de main de maitre par Woody Allen. Son scénario très habile nous conte une histoire fantastique présentée comme un reportage. Le film en N&b nous offre de belles photographies et un montage ingénieux, mélangeant les scènes actuelles avec des séquences d'archives habilement truquées.
    Avec une ambiance d'époque, superbement retranscrite, l'action se déroule dans les années 20 et 30 à Chicago, New York, Berlin. Nous y rencontrons, Al capone, Charlie Chaplin, ... Le scénario nous relate la psychanalyse d'un transformiste comportemental, un être tour à tour cobaye de médecine, sujet de presse et même phénomène de foire.
    Bien secondé par la belle Mia Farrow, Woody Allen, interprète évidemment le personnage principal de Leonard Zelig ; un rôle avec peu de texte pour lequel il réalise encore une fois une superbe prestation d'acteur.
    stebbins
    stebbins

    506 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2007
    Un seul mot me vient à l'esprit pour décrire ce film : original. Zelig est une sorte de documentaire fictif qui narre le parcours de Leonard Zelig ( intense Woody Allen ),un homme capable de se métamorphoser, ou plutôt de s'adapter au monde l'entourant, à l'instar d'un caméléon. Le cinéaste juif annonce la couleur : son docu-fiction est un film imparfait, avec des personnages imparfaits et une esthétique décalée ( comme peut en témoigner la photographie granuleuse de Gordon Willis ), mais réellement attachant. Cet anti-héros qu'est Leonard Zelig finit par devenir "normal" le jour où il rencontre une psychiâtre ( interprétée par Mia Farrow, qui fut la femme de Woody Allen pendant de nombreuses années...) bien décidée à le faire évoluer. Certaines scènes sont anthologiques, comme par exemple celle où Zelig et Mme Fletcher ( la psychiâtre ) entament une discussion hilarante sur Moby Dick et les démons intérieurs de l'homme caméléon, qui cherche tant bien que mal à conserver son statut de médecin spécialiste en schizophrénie paranoïde...Le tout accompagné par les chansons entraînantes de Dick Hyman. Excellent montage, et brillante description des Etats-Unis des années 1920 et de la montée de l'antisémitisme.
    kermalec
    kermalec

    8 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Quel drôle de film ! Aux deux sens du terme : bizarre et hilarant.
    Bizarre d'abord, car Woody Allen parvient à nous parler d'un sujet très sérieux à travers un faux documentaire bourré d'humour. Si Zelig a été réalisé en 1983, il reste terriblement actuel, puisque son sujet central, le mal-être social, semble aujourd'hui être devenu, dans le monde occidental, le mal du siècle !
    Woody Allen met donc ici en avant le mal-être induit par les conventions sociales et la propension humaine à juger ses semblables. Pour ce faire, il nous propose de suivre l'histoire d'un homme juif dans les années 1920, rendu psychotique par une obsession, celle d'être accepté et aimé. Celle-ci l'a poussé à s'effacer totalement pour devenir comme les autres, jusqu'à abandonner son identité comme un reptile mue
    S'ensuit une série d'analyses de la société des années 20, qui restent d'ailleurs pour la plupart toujours aussi pertinentes aujourd'hui : les changements d'humeur des médias et donc de l'opinion publique, les intérêts rapaces des grands groupes capitalistes, l'intervention de la justice, et bien entendu les enjeux médicaux à une époque où la psychanalyse, science toute nouvelle et plutôt incomprise, passionnait les foules et surtout les élites intellectuelles.
    Du Woody Allen dans toute sa splendeur : de l'art de faire rire intelligemment.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2013
    Qui était Leonard Zelig ? Un fou, un caméléon, un imposteur, un détraqué sexuel, un héros de l'histoire, un symbole de l’Amérique, un psychopathe en puissance ? Woody Allen s'amuse tel un diable sorti de sa boite avec ce documenteur sur un personnage tout droit sorti de son imagination mais qui a bel et bien enflammé l'histoire. Son film le plus étrange, le plus gonflé et l'un des ses plus réussis. Parce qu'encore à cette époque, Allen osait tout, se permettait n'importe quoi et prenait de vrais risques narratifs, visuels et thématiques. Contrairement à bon nombre de ses derniers opus, celui-là n'a pas pris une ride. Très drôle, très subversif et profondément humain.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2007
    A partir d’une idée simple, celle d’un homme qui copie l’identité de son entourage, Woody Allen fournit au grès de son ironie jouissive une réflexion intelligente sur l’identité, et sur l’impact inconscient de l’autre sur soi. Si Allen ne sait lui-même ce qu’est fondamentalement son film, c’est parce que «Zelig» (USA, 1983) est si bien une comédie ironique et névrosée, une métaphore de l’artiste «schizophrène» qu’une illustration de soi par rapport aux autres. De la comédie, grâce à la mise en scène qui incruste le personnage de Zelig (Woody Allen) dans des images de véritables archives. Les dialogues d’Allen efficaces véhiculent comme d’accoutumés l’humour typique du cinéaste, soulignés d’un névrotisme. L’utilisation des archives en noir et blanc et l’apparence d’un reportage fait de «Zelig» un faux témoignage comme «Take the money and run» (USA, 1969), premier film d’Allen. D’une métaphore de l’artiste car ce Zelig qui change d’aspect, de psychologie c’est l’artiste, Allen ou autres, qui créé un univers, interprète un personnage pour leurrer le monde de ce dont il est, pour exister par le truchement de-. Ainsi si Zelig devient son entourage c’est pour se fondre dans la masse, d’après sa propre confession. Cela d’ailleurs, dans une scène chargée de drôlerie et d’un regard particulier, mènera Zelig dans la masse nazie. C’est d’ailleurs l’ultime métamorphose de Zelig comme si cette maladie devait l’amener à la folie hitlerienne. Enfin du rapport de l’individu au tous. Car la névrose allenienne et les névroses majeures naissent de cette peur qu’a une personne d’insatisfaire l’autre, c’est en devenant cet autre que Zelig pallie à cette névrose. Mise en scène jouissive, film emprunt d’un humour génial, utilisation discrète mais réussie des effets spéciaux, seule la discrétion du procédé freine l’ardeur qu’entreprend «Zelig». Mais le plan de conclusion nous amène si bien au Charlot de Chaplin que le film s’achève bien avec une nostalgie toute allenienne.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 323 abonnés 7 540 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2008
    Woody Allen nous réserve une drôle de surprise, surtout quand on a pas pris connaissance du synopsis avant de voir le film ! Tel un « mockumentaire » comme on le dit dans le jargon (entendez par là, un documentaire parodique), Zelig (1983) nous fait découvrir l’histoire d’un homme hors du commun, un caméléon (comme le surnomme la presse). Cet homme, c’est Leonard Zelig et il a la capacité de prendre l'apparence de tous ceux qu'il cotoie (je vous laisse imaginer la scène, lorsqu’il rencontre un obèse, il le devient aussitôt, même chose dès qu’il rencontre un noir, il noircit, un chinois, ses yeux se brident, un indien, il le devient, etc.
    Zelig (1983) est un homme incroyable qui attise la curiosité de toute la presse et des badauds qui ne ratent pas une seule occasion de le rencontrer ou d’apprendre une de ses nouvelles frasques.
    Vous aurez bien entendu deviné qui interprète le fameux Zelig (1983) c’est Woody en personne, qui quitte son personnage fétiche de névrosé pour un homme caméléon et le résultat est tout bonnement génial !
    Que ce soient les fausses interviews, les rencontres avec le médecin (Mia Farrow) ou bien alors, les commentaires en voice over, Allen nous régale avec cette comédie absurde et loufoque et marquante grâce à de nombreux SFX très réussies. A noter aussi que cette œuvre fut nommée à deux reprises aux Oscar !
    Julien D
    Julien D

    1 211 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2012
    L’histoire de cet homme-caméléon inventée par l’imagination sans borne de Woody Allen lui permet de réaliser un film d’une originalité ahurissante. Déjà il avait réalisé un faux documentaire dès son premier long-métrage, "Prends l'oseille et tire toi", mais il utilise ici à la perfection des images d’archive datant des années 20 et réussit pour la première fois à s’insérer dans certaines d’entre elles, un procédé qui inspira, dix ans plus tard, des scènes mémorables de "Forrest Gump". Le récit fictif de Zelig est aussi un moyen pour Allen de traiter le thème de la recherche d’insertion dans une société basée sur la discrimination (le pur exemple étant la transformation de ce juif en officier nazi pour entrer dans la masse) ainsi que des sujets récurrents dans sa filmographie tels que la psychanalyse et la religion. Si les dialogues contiennent un cynisme croustillant, les scènes drôles sont malheureusement trop rares pour que l’on puisse qualifier cet étrange documenteur de comédie inoubliable.
    shmifmuf
    shmifmuf

    182 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2013
    Inventive et hilarante cette comédie de Woody Allen est un pur moment de délice.
    Estonius
    Estonius

    3 460 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2013
    Un exercice de style plutôt réussi, en forme de faux reportage sur le destin d'un homme-caméléon, Les inserts sur des images d'actualités d'époques sont souvent bluffants, le ton est léger et souriant, et le propos pisse beaucoup plus loin qu'on ne pourrait le croire. Un peu long peut-être (bien que le film ne dure que 72 minutes)
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    701 abonnés 2 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2014
    Une mise en scène et un scénario originaux et intelligents. Des dialogues toujours très soignés chez Allen, son humour décalé est présent, une oeuvre intéressante.
    rogerwaters
    rogerwaters

    145 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2015
    Si nous sommes aujourd’hui habitués à ces « documenteurs » qui se jouent du spectateur et trompent volontairement ses perceptions, ce n’était pas encore le cas en 1983 lorsque Woody Allen dégoupille ce Zelig venu de nulle part. Ce qui frappe de prime abord, c’est le soin maniaque apporté au travestissement des images d’archives et aux photographies d’époque, ce qui permet à Woody Allen d’être filmé à côté de Charlie Chaplin et autres stars du muet. Il fallait une parfaite connaissance de la période évoquée pour réussir un fake aussi troublant. Toutefois, Woody ne cherche pas à masquer le caractère fictionnel de la chose puisque son histoire est tellement invraisemblable qu’elle ne peut faire l’objet du moindre doute. On retrouve le goût du cinéaste pour l’absurde et un humour juif qui se retrouve même dans la thématique centrale du film, à savoir la volonté de se fondre dans la masse pour éviter les ennuis. Le tout est fait avec beaucoup de tact, d’humour et parfois de poésie. Assurément un grand Allen même si le caractère distancié de la narration peut rebuter de prime abord.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 février 2024
    C'est sûrement l'un des films les plus originaux de Woody Allen. Pas forcément le plus en verve sur le plan comique (encore que la fantaisie soit réjouissante et parfois délirante), mais l'un des plus inventifs sur le plan visuel et riches sur le plan thématique. Formellement, d'abord, Zelig apparaît comme un brillant "faux documentaire", très pro, très parodique. Énorme travail de fabrication. Pendant trois ans, entre deux tournages, le réalisateur a rassemblé et "truqué" des images d'archives, monté de faux extraits de journaux, pris mille et une photos, recueilli des commentaires d'éminents intellectuels (Susan Sontag, Bruno Bettelheim, Saul Bellow notamment), tourné un faux film... Autant de pièces assemblées ensuite pour brosser le portrait d'un hurluberlu polymorphe, dont le paradoxe est de se fondre tellement dans la masse qu'il en devient singulier, d'être à la fois tout le monde et personne, transparent et mis en lumière. Un personnage et une histoire symboliques, qui ouvrent tout un champ de réflexions et d'interprétations. On peut y voir une drôle d'allégorie sur la tentation du conformisme (Leonard Zelig trouve sécurisant de ressembler aux autres, il a besoin d'être aimé), les dangers d'une trop grande passivité (embrigadement dans les troupes hitlériennes), la défense d'une liberté d'expression et de création. Ce personnage est aussi une métaphore de l'acteur en général, qui endosse différents rôles, ou peut-être du cinéma protéiforme, multigenre, de Woody Allen. En outre, le film se donne à voir comme une méditation amusée et ironique sur la mécanique des foules, la naissance et l'évolution des phénomènes médiatiques, ou bien encore sur l'intégration sociale des Juifs aux États-Unis. D'ailleurs, on pourra s'interroger sur le choix du nom Zelig ("l'élu" en yiddish). Bref, en 1 heure 15, le réalisateur donne, avec humour, malice et intelligence, toute la mesure de son inspiration.
    Akamaru
    Akamaru

    3 129 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 janvier 2009
    Voici assurément le film le plus original qu'ait tourné Woody Allen.Il invente le faux-documentaire en cette année 1983.Un procédé fait d'images d'archives,de commentaires audio et d'interviews actuelles.Leonard Zelig n'a jamais existé.Il est l'occasion pour Allen de traiter de façon détournée de sa condition de juif.Si ce Zelig se tranforme constamment(Indien,Noir,obèse...),c'est pour se fondre dans la masse,échapper au regard des autres,devenir normal.Un message fort,surtout dans la fin des années folles,avec la montée du nazisme.Rigolo de voir comment à l'époque,l'on pouvait être adulé un jour,et haï le lendemain.Je reste par contre circonspect devant le contenu qui manque largement d'humour(un comble!).D'ailleurs,ce n'est pas facile de tout suivre,ça va trop vite dans ce condensé d'1h15.On peut préférer quand Allen parle de lui.Formellement intéressant,mais inabouti.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 mai 2008
    Ahhh lala sans doute l'un des meilleurs Woody Allen ! Tout est réunis dans ce film. Son humour, sa critique, sa satire, son second degré, son double sens... Bref, un condensé de son Art.

    Il faut voir la scène avec les Nazi et sa reconstitution cinématographique, ou lorsque Zelig demande le sens de la vie a un rabin, la petite satire gentillette sur la façon dont le peuple américain, assoiffé de sensationnel, retourne sa veste où encore l'historien bidon racontant des fais qu'il n'a vraisemblablement jamais vécu et qui sont un peu trop interprétés...

    Le tout, tourné sous la forme d'un vrai-faux reportage historique. On se marre du début à la fin. Largement aussi dégenté que Morceaux Choisis, Woody et les Robot ou encore Guerre et Amour et bien plus cynique que Match Point. Du très bon cinoche !
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2013
    Faux biopic délirant et raffiné d’un homme sans identité qui prend l’apparence physique et la personnalité de ceux qu’il côtoie. Une pépite dans la filmographie de Woody Allen.
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