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Vutib
139 abonnés
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3,0
Publiée le 4 novembre 2012
Alors que l’œuvre du petit génie lunetteux commençait à m’être familière, je suis tombé sur Zelig. Et le moins que je puisse dire, c’est que ce film m’a étonné, dérouté même. Sous forme d’un faux documentaire à la crédibilité époustouflante, Zelig nous plonge dans les années 30, à travers les aventures d’un homme-caméléon atteint d’un trouble psychologique profond. Je ne vous en dévoile pas davantage, mais sachez que cet étrange cas créera les acclamations et les polémiques les plus folles, dans la société mouvante de l’entre-deux-guerres. Profondément psychanalyste, ce film évolue entre l’humour loufoque et décalé des premiers Woody, et entre le biopic factice et intellectuel. L’histoire est assez complexe, la voix-off a un débit assez impressionnant et l’ensemble est très cohérent et professionnel. N’étant pas connaisseur en psychanalyse (le grand dada de Woody, pour sûr !), j’ai toutefois pu apprécier à sa juste valeur l’aspect technique du long-métrage (qui est court : 1h10 et des poussières !) : détournements d’archives historiques (Woody près d’Hitler … hilarant !), montage « image-son-vidéo » très travaillé, le tout baignant dans un effet « film ancien » des plus réussis. Chapeau Mr Woody, c’est du très bon boulot ! Ce « faux » film est absolument étrange et osé. Woody s’est fait plaisir en le créant. C’est du travail de passionné, cela se sent. Zelig est une drôle de bête, pas forcément drôle, qui divisera la foule tant elle s’adresse à un public spécifique et réceptif en matière de psychanalyse. J’ai au final moyennement apprécié le film, mais c’est là un avis entièrement subjectif, car force est de constater que Zelig est brillement conçu, bien interprété (Woody et Farrow sont excellents, comme d’habitude) et très riche en informations. 13/20
La filmographie de Woody Allen, comporte, il est vrai, une dizaine de films qui se ressemblent tellement qu'ils en sont quasiment interchangeables. "Zelig" apparaît donc parmi ses oeuvres les plus singulières, et également les plus réussies. Tout d'abord, son faux documentaire a tout l'air d'un vrai documentaire. Ensuite, "Zelig" est un film très drôle, à l'image des premiers films burlesques d'Allen. Enfin, comme il est quand même question d'un personnage souffrant de troubles d'identité, quelques scènes plus sérieuses apparaissent ça et là, comme l'excellente scène où Mia Farrow confronte le personnage d'Allen face à ses mensonges. Mais, évidemment, ce qui est le plus extraordinaire dans ce film, c'est qu'Allen s'introduit dans des images des années 20 et 30, et ce bien avant que cela devienne un jeu d'enfant avec le numérique. C'est ainsi qu'on peut croiser Allen et Farrow aux côtés de Joséphine Baker ou Charles Chaplin... mais également du pape Pie XII ou d'Adolf Hitler. Pur exercice de style et néanmoins très bon divertissement, "Zelig" est tout simplement un des meilleurs films de Woody Allen.
Fable burlesque sur le conformisme, Zelig est l'un des meilleurs films de la veine purement comique et légère de Woody Allen (avec Guerre et Amour et Le complot d'Oedipe). C'est également un tour de force technique : le film a totalement l'apparence d'un documentaire historique, mêlant témoignages et images d'archives. Nous voyons donc par exemple, et c'est l'un des meilleurs moments, Woody aux côtés d'Hitler, ou encore défilant au beau milieu de Manhattan acclamé par la foule ! A côté de cette originalité qui en fait vraiment un film à part entière, Zelig est également très divertissant et surtout très drôle. L'humour est bien souvent burlesque et les dialogues purement alleniens sont croustillants.
Zelig, c'est d'abord une formidable idée de départ: un homme qui mue tel un caméléon pour devenir physiquement les gens qu'il fréquente. Le film est traité sous forme de > , et c'est peut être son point faible. En voulant garder le cap sur cette idée, Allen désert son film, et en fait un long documentaire... un peu long... très long... très très long ( en scénario j'entend car le film dure 75 minutes) quoiqu' interessant sur un homme drôle qui mue en fonction de qui se trouve avec lui. Un homme caméléon. Le réalisateur l'exploite avec brio, je ne me contredit pas, car il sait trouver le juste équilibre dans ses personnages et ce qu'il veut faire passer comme message. On perçoit le talent, mais il est difficile de dire que ce film est très réussis.
Car Zelig, malheureusement, c'est aussi un film de Woody Allen, qui, fort de son talent et de sa popularité, se laisse aller à des délires philosophiques, bien qu’intéressant, peu adaptables sur grand écran. Ô combien pourtant il eut été facile de réussir Zelig, en insistant plus sur le côté fantasque de cet homme Zelig, qui change de formes et mue à côté de ses compagnons, mais il aurait été ensuite difficile de ne pas en faire un navet un peu lourdeau: telle est la difficulté, et je pense que le réalisateur ne la franchit qu'à moitié. La note que je donne est sur la maturation que l'on peut en faire, au niveau philosophique et l'intérêt du scènario et le travail cinématographique qui est fourni.
La vraie question que soulève ce film: doit-on pardonner la qualité cinématographique à des artistes comme Allen, Besson, Jonze uniquement parce qu'ils y privilégient un aspect particulier dans leur cinéma, à savoir la philosophie où les graphismes?
La première idée géniale est celle du faux documentaire, et de la forme qui lui est minutieusement donnée : celle des vrais documentaires régulièrement diffusés. La falsification est minutieusement élaborée : le spectateur va voir alterner des images d'archives du passé et les commentaires des protagonistes interviewés longtemps après. La falsification / supercherie est parfaite. Pour les images du passé narré, Woody Allen mélange habilement des vraies images d'archives "pures", des vraies images d'archives additionnées, par procédés techniques, de personnages du film, et des images totalement crées, auxquelles il donne la forme et la patine d'images anciennes (pour en augmenter la crédibilité et les intégrer dans les autres, il va même jusqu’à créer artificiellement des sauts d'images évoquant les anciens films dont la pellicule aurait subi une courte coupe !). Pour les interviews "contemporains", créés de toutes pièces, le réalisateur utilise des acteurs présentant une ressemblance avec les personnages montrés quarante ans plus tôt, et brouille encore les cartes en utilisant des personnages contemporains réels ayant accepté de collaborer à cette immense et ludique entreprise de mystification. C’est à un feu d’artifice de trouvailles et de gags que le spectateur est convié. Sur quoi porte ce "documentaire" (ainsi qu'il est présenté dans le texte d'ouverture du film) ? Sur un cas extraordinaire (l'adjectif le plus approprié au film) : un mimétisme tel qu'un homme se transforme physiquement et socialement en un semblable des gens qui l'entourent. C'est le comble du conformisme. D'une façon pertinente et fugace sont posées les questions de l'origine, de la cause du conformisme et du danger ultime de sa généralisation. Un chef d'œuvre hilarant, dans lequel germe une réflexion importante, où perce parfois l’émotion, et qui se clôt, sur un ton faussement léger, sur les places fondamentales de l'amour et de l'art dans la vie. Le sommet de l'œuvre de Woody Allen et une place à part, parmi les premières, dans l’histoire du cinéma.
Un Woody gran cru, très drôle et brillament réalisé. L'idée d'un faux documentaire dans lequel interviennent d'authentiques grands intellectuels américains (pas réputés pour être des rigolos!) est l'une des meilleures du cinéaste new yorkais. En plus, l'histoire est tès belle, alors...
Woody Allen excelle de partout tantôt dans la comédie-musicale (Tout le monde dit I Love You), tantôt le drame (Match Point, Wonder Wheel), la romance (Café Society), la comédie (Un Jour de Pluie à New York)..ou le spoiler: (faux) documentaire. Avec ZELIG, il revient sur un personnage de légende. C'est l'objet le plus bizarre, le plus séduisant et le plus personnel du réalisateur. Du génie à l'état pure, quand ce n'est pas son montage et son histoire qui le sont. Une vraie petite merveille à voir et à revoir pour tous les amateurs de cinéma et de curiosité zéligienne et allenienne.
Zelig est un film à part et en cela il faut plus l'envisager comme une expérience esthétique particulièrement audacieuse. Et le coup dans l'ensemble s'avère payant. Cette évocation fictive sous la forme d'un documentaire (ou plutôt d'une sorte de "documenteur" comme l'aurait dit Agnès Varda) s'avère très drôle et prouve une nouvelle fois la loufoquerie et l'originalité du cinéma de notre juif névrotique préféré. Impertinence dans la narration, constante dualité entre le sérieux formel du genre et l'anecdote comique qui détourne le propos, les grandes lignes de son cinéma sont là : dans le détournement des codes préétablis. Ce qui rend le film plus comique encore, c'est cette capacité des "faux témoins" (dont la propre mère de Mia Farrow en Eudora Fletcher vieille) à prendre leur rôle au sérieux. Résultat un film très réussi quoiqu'un peu court mais bon le film reste de très bonne facture, pas la meilleur de Woody mais en cela il reste très supérieur à la majorité des autres films.
quel ravissement que ce film faux documentaire de 29 ans déja , utilisant des images d'archives truquée sou apparaît toujours Zelig l'homme caméléon sans personnalité qui en fait les a toutes ...toujours fin , drôle , cynique Allen nous régalait à l'époque quand maintenant il nous ennuierait presque submergé par la nostalgie .alors tous , allez voir l'homme caméléon et vous vous y retrouverez forcément
Ah la la voici l’un de mes Woody Allen préféré! C’est un faux documentaire qui a été un peu trop oublié sur un homme qui peut changer d’apparence lorsqu’il est en compagnie d’autres personnes, le film a beaucoup d’idées dans sa poche, il est très drôle, un vrai régal! Je vous le conseille fortement
Un homme, totalement dénué d'une quelconque personnalité, a le pouvoir de s'adapter à n'importe quel groupe de personnes. Il peut donc grossir à souhait, ou encore changer la couleur de sa peau. En tant que téléspectateurs, nous sommes invités à suivre l'ascension de cet homme-caméléon, tout d'abord inconnu, jusqu'à sa célébrité en passant par l’acharnement total de la population qui a subit les répercutions de cet étrange don, choses que Zelig a complètement oublié depuis qu'il a été soigné. La mise en scène sous forme de documentaire en noir et blanc fonctionne très bien, malgré quelques moments qui peuvent paraître long. Woody Allen est, à mes yeux, un acteur et un réalisateur assez brillant.
Woody Allen réutilise la formule du faux documentaire déjà présente dans son premier film Prend l'oseille et tire-toi, mais il la pousse beaucoup plus loin, mélangeant images de fiction et images d'archives dans lesquelles il incruste parfois le personnage de Zelig. Film qui s'interroge sur la notion d'identité de manière apparement légère mais en réalité plus profondement qu'il n'y parait.