Le "Big One" que la Californie regrettait a fini par voir le jour, isolant ainsi Los Angeles du reste des États-Unis. Le président en place, particulièrement puritain et théocrate en profite pour y exiler tous les bannis de la société.
Avec tout le respect que j’ai pour John Carpenter, je ne comprends absolument pas comment il a pu donner une aussi mauvaise suite à son film culte New York 1997 (1981). 15ans nous sépare de ce film se déroulant dans un New York dystopique et pour une raison qui nous échappe, rapidement on constate que Los Angeles 2013 (1996) n’est ni plus ni moins qu’un remake de son propre film. Les similitudes sont tellement flagrantes et nombreuses que l’on peine à comprendre comment et pourquoi il a pu faire preuve d’une telle flemmardise.
L’intrigue s’avère être exactement la même (Snake Plissken doit réussir la mission qu’on lui impose sous peine de mourir), alors certes, cela ne se déroule plus à Manhattan mais dans la Cité des Anges, mais tout le reste est quasi à l’identique. Dans le 1er film, Snake se fait injecter de minuscules capsules dans ses artères renfermant une charge explosive, cette fois-ci, il fait injecter une toxine mortelle. Dans le 1er film, Snake se faisait un acolyte avec le chauffeur de taxi campé par Ernest Borgnine, cette fois-ci c’est Steve Buscemi. Dans le 1er film, le personnage de Brain (Harry Dean Stanton) plantait Snake à Kansas City, cette fois-ci, c’est Hershe Las Palmas (Pam Grier) qui a laissé tomber Snake à Cleveland. Dans le 1er film, à la fin, lorsque le président fait son discours, il fait écouter une cassette-audio, cette fois-ci, c’est un lecteur MiniDisc.
Si seulement le film n’était qu’un copié/collé, mais hélas, il faut aussi signaler l’incroyable, voir l’aberrante qualité des CGI surannés. Ils étaient déjà datés avant l’heure, il n’y a qu’à voir les grotesques séquences bourrées de CGI (le sous-marin avec le requin, le surf sur le tsunami, les deltaplanes qui survolent un parc à thème ou encore l’hélicoptère). On est clairement devant une copie carbone qui, en toute logique, aurait dû s’avérer aussi bien que le premier film vu le budget confortable auquel a eu droit le réalisation (50 millions $), c’est à se demander où ils sont passés.
Avec une telle distribution (Kurt Russell, Peter Fonda, Stacy Keach, Steve Buscemi ou encore Pam Grier), cela fait mal au cœur de voir un tel gâchis. Cette suite est parfaitement dispensable et inutile au regard du film d’origine. Le film frôle tellement le navet, sous couvert de critiquer la politique américaine et d’être une satire d’Hollywood et de se moquer de la chirurgie esthétique, franchement il nous tarde d’oublier ce qu’il nous a été donné de voir.
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