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shuffleup
5 abonnés
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3,0
Publiée le 27 octobre 2024
Beaucoup plus réussi et maîtrisé que "la sirène du Mississippi" écrit par le même William Irish, "la mariée était en noir" est l' histoire de la revanche d'une femme sur 5 hommes. Pas du tout répétitif, les morts ne se ressemblent pas, la dernière est très maline quoique peu plausible. Magnifique musique de Bernard Hermann. On retrouve l'affiche de la compagnie des wagons lits présent dans la chambre de Michel Bouquet dans "l'argent de poche".
C'est clairement un hommage à Hitchcock qu'à voulu faire Truffaut dans ce film. Déjà il embauche Bernard Hermann son compositeur attitré. Mais n'est pas Hitchcock qui veut. Là là mise en scène manque de rythme, les acteurs (et notamment Jeanne Moreau en tueuse en serie) pas crédibles (excepté peut-être Charles Denner en peintre amoureux). Le scénario est mince et contient beaucoup d'incohérences ou de raccourcis scenaristiques. Bref déçu, Dommage.
Une histoire de vengeance qui se transforme au fil du récit en épopée machiavélique où la froideur de JM a tout son intérêt. On devinera évidemment la fin mais pas la façon dont elle arrive… Un film certes linéaire mais qui s’étoffe habilement.
Il y a deux paramètres à prendre en compte d'entrée, d'abord l'influence certaine de Hitchcock, puis la modification de la conclusion finale. Ainsi Truffaut veut reprendre le principe du Macguffin si hitchcockien,spoiler: tandis qu'il change le fin du roman. [spoiler]Le Macguffin n'est pas assumé jusqu'au bout et est mis en place de façon trop grossièrement, en effet le mobile de l'une comme des autres est dévoilé trop vite avec une question qui hante tout le récit : comment a-t-elle pu retrouver tous ces protagonistes ?! On pense un peu à "L'Eté Meurtrier" (1983). On suit donc Julie/Moreau sur cinq meurtres qu'elle planifie méthodiquement, de façon à la fois professionnelle et si peu plausible. La veuve tueuse a surtout beaucoup de chance, tout se passe si bien et finalement on finit par se moquer de l'intrigue elle-même pour savourer les quelques moments qui sèment une histoire découpée comme autant de segments. Le film reste assez inégal donc, ça manque de fluidité et d'intérêt émotionnel même si on savoure plusieurs séquences entre ironie et sarcasme. Un film qui souffre surtout de la comparaison, [/spoiler]on imagine bien qu'un Hitchcock aurait été plus subtil sur bien des aspects. Site : Selenie.fr
Je ne suis pas un grand admirateur de toute l œuvre de Truffaut, mais de cette filmographie, c est pour ma part, le meilleur film de ce réalisateur. En effet j ai été plus sensible, grâce au scenario machiavélique de la mariee etait en noir, un clin d œil a Hitchcock, un réalisateur qui l admirait. L histoire d une jeune femme joue par jeanne moreau, ivre de vengeance car a la sortie de l eglise, suite à son mariage, elle a vu son mari se faire abattre. Elle décida d d'éliminer un par un les responsables de ce meurtre. Ce film a beaucoup inspiré quentin Tarantino, pour preuve, la trame du scenario est très similaire à son kill bill. J ai surtout pas compris son flinguage lors d un interview du travail de Truffaut. Bref un bon film à voir
Jeanne Moreau joue les tueuses en série pour François Truffaut dans une série noire à la française, c'est-à-dire probabement moins sombre que le roman originel de William Irish. Ce film singulier et brillamment construit dépasse le strict intérêt qu'on porte à l'intrigue par la qualité de ses personnages. Malgré la brièveté forcée de leur rôle, Michel Bouquet, Charles Denner et les autres spoiler: victimes expiatoires de la vengeance de Julie existent pleinement par une commune médiocrité masculine; ils sont, chacun à sa façon, des spoiler: prédateurs de femmes, de sorte que leur élimination par une femme résonne de curieux accents psychanalytiques. Dans chacun des tableaux les présentant successivement, on découvre des personnages, certes typés, mais humains, vulnérables et ludiques, amusants, que Truffaut l'humaniste rend sympathiques en dépit de leur mesquinerie et de leur faute. S'abstenant de jouer à fond la carte du suspense, et c'est là que sa mise en scène découvre son intelligence, le cinéaste dévoile en cours de film le mobile de Julie. Ce qui permet, dans un premier temps, de développer l'intrigue sous son aspect énigmatique et noir puis, dans un second temps, sous un angle plus émotionnel à partir duquel Jeanne Moreau substitue à sa froideur ses scrupules et sa douleur. Malgré la nature du sujet, le ton général est à la fantaisie.
Revoir ce film est une expérience stimulante. Je craignais qu'il ait vieilli : pas du tout. D'abord Jeanne Moreau est envoûtante, pour ne pas dire magique (magie noire, s'entend). Mais les acteurs qui l'entourent n'ont pas grand chose à lui envier : ils sont tous excellents. Peut-être un seul meurtre est-il un peu invraisemblable (pour ceux qui n'ont pas vu le film, je laisse le suspense). Cette nouvelle vision m'a aussi fait prendre conscience de la musique... jusqu'à ce que je découvre qu'elle était de Bernard Hermann (Vertigo, Psychose, etc.). Il ne fait pas partie de mon top 10, mais il n'est pas loin.
Un film à l'atmosphère Hitchcock par un réalisateur qui l'admirait. Mais on reconnaît quand même le style Truffaut aux dialogues ciselés. Une histoire de vengeance, un film très féministe où une femme déterminée fait face à des hommes immatures, dragueurs, qu'elle séduit très facilement. Dommage que la clé de la vengeance soit révélée trop tôt, mais le twist final est parfait.
Un Truffaut plutôt convenable, mais qu'est ce que le film est lent . Par contre Jeanne Moreau est impeccable tout comme Charles Denner ..... Mais le film est trop facile. sympa voilà
Quel dommage! En ce 21 juin 2024 je revois, par temps d'orage, ce film de Truffaut. A la vision duquel je prends un certain plaisir... N'en déplaise à la kyrielle de critiqueurs qui n'ont fait que collectionner les mauvaises notes au sujet dudit film! Donc je me suis dit qu'il fallait apporter ma pierre à l'édifice et améliorer, si possible, ce score si déplorable... Bien sûr, il faudrait que je creuse un peu pour connaître la manière dont la "mariée" a pu identifier tous les protagonistes de cet "accident" qui a amené le décès de son mari... Mais bon! Passons... J'ai pu voir que Jeanne Moreau joue son rôle d'une manière froide. sans expression... N'oublions pas qu'elle n'a qu'un but: venger la mort de son homme. son amour... C'est donc une attitude déterminée... Le livre, que je ne connais pas. n'est pas respecté ? La belle affaire... Est-ce le premier film dans ce cas? La plupart des films actuels m'ennuient souverainement... Je n'ai eu aucun ennui à revoir ce film et je tire mon chapeau à Truffaut ! Et je note...
Je n'ai vraiment jamais goûter Truffaut mais j'avais un vague bon souvenir de cette mariée. J'aurais mieux fait de rester sur ce souvenir. Que c'est vieillot ! On me dira : il faut se replacer dans le contexte de l'époque, la révolution de la nouvelle vague. Bernique! Plein d'invraisemblances, acteurs mal dirigés, décor pourris et sales. Je ne sauverai que Charles Denner. Et l'histoire nulle!
Avec "La Mariée était en noir", Truffaut nous plonge dans un suspense haletant ce qui n’est pas habituel chez lui. Le film, mélange de thriller et de drame, est porté par une Jeanne Moreau sublime. L'intrigue, pleine de rebondissements, nous tient en haleine jusqu'au dénouement surprenant. Un grand moment de cinéma !
On assiste à l'histoire d'une vengeance, celle de Jeanne Moreau qui tue un à un les protagonistes de la mort de son mari. Si l'idée est séduisante, avec un dénouement qui parachève intelligemment son projet, on doit toutefois souligner que cette vengeance semble totalement disproportionnée, donnant presque raison à ses victimes ou discréditant le film. Il n'y a qu'un homme qui avait tiré sur son mari, et par accident, donc tuer tous ses potes parait franchement exagéré ! Mais sinon le scénario est tout de même assez bien ficelé, car on comprend progressivement l'envers du décor, et les meurtres successifs et particulièrement sadiques de la femme éplorée nous maintiennent en haleine.
Juste avant de poursuivre le cycle autobiographique romancé d’Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) entamé en 1959 avec « Les quatre cents coups », qui l’avait projeté sur le devant de la scène publique, François Truffaut adapte « La mariée était en noir », roman éponyme de William Irish. Un roman que le réalisateur avait découvert enfant lors de l’une de ses escapades dans la bibliothèque de sa mère. « La mariée état en noir » est choisi à dessein par Truffaut qui vient tout juste de publier ses entretiens avec le maître du suspense sur grand écran, Alfred Hitchcock pour lequel il fait montre d’une admiration sans borne. Il retrouve pour l’occasion Jeanne Moreau qu’il avait dirigée en 1962 dans Jules « Jules et Jim » et avec laquelle il avait tissé une idylle renaissant de ses cendres à l’été 1964. Pour cette nouvelle collaboration, où le désir est nettement présent d’emmener l’actrice vers un registre diamétralement opposé à celui de « Jules et Jim », « La mariée était en noir » tombe donc à pic. Mais les choses ne vont pas exactement se passer comme prévu. Le tournage sera parsemé d’embûches qui mineront François Truffaut et feront par ricochet peser sur Jeanne Moreau une responsabilité dont elle se serait bien passée vis-à-vis de ses partenaires que le réalisateur délaisse un peu. Tout d’abord la caméra de Truffaut ne s’accorde pas avec la partition de Bernard Hermann, le compositeur fétiche d’Hitchcock avec lequel il avait pourtant été très fier de collaborer sur « Farenheit 451 » un an plus tôt. Plus grave, des désaccords sur l’éclairage l’opposent au chef opérateur Raoul Coutard avec lequel Truffaut ne retravaillera plus. Enfin comble de malheur, il apprend sur le tournage le décès accidentel de Françoise Dorléac l’héroïne de « La peau douce » (1964) avec laquelle il comptait retravailler. Dès lors, le film un peu mécanique et par instant désincarné n’atteint pas la perfection visuelle et narrative escomptée par Truffaut qui entendait marcher hardiment dans les pas de son maître. Il sera d’ailleurs très critique par la suite à son encontre. spoiler: Cette vengeance froide et parfaitement calculée (trop sans doute) dont l’origine est assez vite dévoilée en opposition au roman, amoindrit le suspense et tue dans l’œuf la fameuse angoisse de l’attente qui faisait tout le sel des meilleurs films d’Hitchcock. Mauvais calcul sans doute de la part de Truffaut. Toute l’attention se concentre donc sur Jeanne Moreau qui certes parfaite comme à son habitude, est tout de même handicapée par la volonté de Truffaut de la démunir de la sensualité qui émane habituellement de son jeu. Les brillants acteurs qui entourent miss Moreau comme Michael Lonsdale, Claude Rich, Michel Bouquet ou Jean-Claude Brialy n’ont pas grand-chose à défendre étant quasiment réifiés par le processus de vengeance. Seul le vibrant Charles Denner campant un artiste peintre touchant semblera un court instant émouvoir la dame vengeresse. Un exercice de style passablement réussi par un François Truffaut semblant tout de même un peu hors de son terrain de jeu.