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Akamaru
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4 339 critiques
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3,5
Publiée le 8 mars 2014
François Truffaut n'aimait pas son film. Il regrettait de ne pas l'avoir tourné en noir et blanc pour épaissir le mystère. Il pensait également avoir confié à Jeanne Moreau un rôle inadapté de vengeresse stoïque. Pourtant,il a certainement été trop sévère dans son jugement. "La Mariée était en noir"(1967)est une œuvre réussie à bien des niveaux,et le public actuel peut juger l'influence considérable qu'elle a eue sur le Kill Bill de Tarantino. À peine mariée sur le perron de l'église,une femme voit son mari abattu par une balle perdue d'on ne sait où. Elle n'aura de cesse par la suite,de traquer les coupables(au nombre de 5)et d'orchestrer sa vengeance. Ce qui est extrêmement intéressant,c'est de constater qu'en s'immisçant dans la vie de ces hommes,elle éprouve de la sympathie pour eux,ou du moins de la considération,mais qu'elle exécute quand même ce qu'elle a décidé. Jeanne Moreau,impénétrable,mystifie à la suite Claude Rich(présomptueux),Michel Bouquet(inquiétant),Michel Lonsdale(intimidant) et Charles Denner(romantique)de façon variée,et dans une mise en scène élégante et soignée soulignée des envolées de la BO de Bernard Herrman. L'engagement du compositeur valide de plus la filiation avec le cinéma si vénéré d'Alfred Hitchcock. Tremblez!
Quentin Tarantino s'est forcément inspiré de ce film pour faire son très célèbre "Kill Bill", bien que ce soit différent sous plusieurs aspects on y retrouve les bases qui ont été reprise . L'idée du mariage et de la vengeance, les assassins qui sont cinq et le fameux carnet ou la mariée raye les noms une fois qu'elle a accompli sa besogne .
D'ailleurs en allant plus loin dans la comparaison avec Tarantino on remarque que Jeanne Morreau ressemble beaucoup a Uma Thurman dans Pulp Fiction avec sa coupe de cheveux carré et noir . Enfin bon inutile d'aller plus loin mais une chose est sur Quentin Tarantino est un gros menteur d'avoir nié s’être inspiré de ce film car la ressemblance est flagrante .
En 1968 François Truffaut a bien pioché lui aussi de l'inspiration ailleurs et ce fut chez Hitchcock . En effet "La Mariée était en noir" reflète bien le style Hitchcockien, thriller poignant sombre et une vengeance minutieuse ou l'on découvre les "révélations" sous forme de flashback . La réalisation est bonne malgré des passages qui semblent avoir subi le passage des années .
La mariée était en noir est donc une vengeance Hitchcockienne noir et sans répit mais qui parfois traine un peu en longueur .
"La mariée était en noir" est peut être le film le plus hitchcockien de François Truffaut, le rapprochement étant presque explicité par la présence de Bernard Hermann qui compose ici une bande-son très similaire à ce qu'il faisait pour le Maitre du Suspens. Avec cette "mariée", le cinéaste français propose une version originale du film de vengeance, qui plus est une vengeance féminine. Truffaut conduit plutôt bien son film, créant le suspens autours de ce personnage très énigmatique de Julie Kholer. On ne comprend pas très bien qui elle est, ni la raison de ses actes, et cette atmosphère de mystère fonctionne vraiment. Le réalisateur parvient à faire planer le soupçon sur des scènes à priori banales. Mais c'est surtout le personnage principal qui est envoutant, une femme dont on ne sait pas vraiment si elle est coupable ou innocente, comme la plupart des héros hitchcockiens. Jeanne Moreau incarne très bien cette dame énigmatique, froide, tout en intériorité. Un peu comme si Truffaut avait voulu lui donner un rôle aux antipodes de son inoubliable personnage de Catherine dans "Jules et Jim". Voilà donc un contrepoint très intéressant qui surprend le spectateur dans ses attentes. Le casting masculin est très bon aussi, avec une galerie d'hommes marquants, joués par Claude Rich, Michel Bouquet, Michel Londsale, ou encore Charles Denner. Des personnages masculins qui sont comme des variations sur le thème du Don Juan, séducteurs machos qui seront pris à leur propre jeu. Le film présente alors des scènes qui mélangent pulsion de mort et pulsion de sexe, et permettant à Truffaut d'appliquer une autre leçon du Maitre Hitch : filmer les scènes de meurtre comme des scènes d'amour. La mise en scène est très travaillé, jouant bien sur le hors-champ par rapport à la violence. Je l'ai cependant trouvée inégale dans sa recherche d'une ambiance particulière, alternant le très bon (le peintre et Diane) et le presque ridicule (le jeu de cache-cache). Je trouve également dommage que le flash back vienne expliquer un petit peu trop facilement les enjeux du film, en tuant un petit peu trop le mystère. Du coup, nous perdons un peu le suspens, même s'il nous reste les personnages et le talent visuel de Truffaut pour nous faire regarder le film jusqu'au bout! "La mariée était en noir" est donc pour moi un bon Truffaut malgré son côté inégal. Il conserve une ambiance assez forte, qui inspirera notamment Tarantino quelques années plus tard avec ses deux Kill Bill...
Un bon thriller français que nous avons ici... bon je ne vais pas vous cacher que c'est le film de Tarantino qui m'a amené ici.. le scenario est similaire et on retrouve des clins d'œil du film qui ont été fait dans "Kill Bill". Mais ce qu'il y a de plus dans ce film est une certaine critique de l'époque où la femme n'avait pas la même liberté d'expression. ici, elle fait la justice à sa façon, et tue toute classe qui pose problème à commencer par le mari économiste qui ne pense qu'au profit et délaisse sa famille, ou encore l'obsédé solitaire. La femme des années 60/70 a enfin sa vengeance, que Uma Thurman retrouvera trente ans plus tard. Sans oublier Moreau qui est juste formidable dans le rôle de la veuve noire. par contre le film s'essouffle vite et à un rythme saccadé sans oublier les problèmes de son et de raccord à l'image, avec la version originale! Pas le film du siècle mais un bon vieux thriller français.
Avec la mariée était en noir, François Truffaut propose un film de genre qui frappe surtout par sa modernité. Le réalisateur pose au début de son récit un mystère qui entoure le personnage, son récit. Le spectateur est ainsi happé par le scénario mais aussi par sa narration avec quelques flash back. Par la suite, le scénario se révèle assez terne et sans surprise. On continue à assister à la vengeance mais sans réel climax. Si on compare avec les deux Kill Bill de Quentin Tarantino, on peut regretter que du côté de François Truffaut il n y a pas les surprises qu'on peut retrouver chez le Tarantino. Mais bon. Même côté mise en scène c'est bien foutu - c'est François Truffaut en même temps - mais il y a certaines lourdeurs par moments. Le film donne continuellement cette impression d'être assez inégal. Il y a des moments de cinéma très réussis, des vraies idées, mais qui sont dilués dans un film qui parfois peine vraiment à emballer complètement. Après je fais un peu la fine bouche, j'adore le cinéma de François Truffaut donc j'ai été un peu déçu par ce film mais il est tout de même plus que pas mal, mais il reste assez mineur dans sa filmographie. En même temps, quelle filmographie...
Oui je sais c'est sévère, mais nombre de bonnes notes n'ont pas du lire le roman d'Irish avant car désolé mais Truffaut ne lui rend pas hommage. Hormis le fait qu'il change quelques "petites" choses comme la mort du fiancé (en fait le marié puisqu'ils sortaient de l'église, d'où le titre) et qu'il zappe complètement la recherche des tueurs par l'héroïne pour une mise en scène plus fluide, rendant le tout moins vraisemblable, au final l'ambiance noire du bouquin ne se retrouve que peu. Nombreux s'extasient sur la musique mais elle est nulle, pas profonde pour un sou, faite de répétition de la marche nuptiale au point d'en avoir marre, ne collant pas toujours à l'action, ne se coupant pas au bon moment... Bref un fiasco, en plus le son est dégueu (pourtant le dvd que j'ai loué était pas trop abimé) entre discours murmuré et musique au niveau boite de nuit. Je rajouterais que le jeu d'acteur est limite affreux, mou d'abord, pas inspiré, et Jeanne Moreau fait mal, à croire qu'elle s'était fait lifter si jeune, aucune expression ne transparait sur son visage impassible. Certes elle n'allait pas passer par toutes les formes de joie et de surprise, mais au point de faire sans cesse la gueule et oublier de montrer toute détermination dans les yeux, ou le visage) là c'est plus grave. La mise en scène fait s'interroger sur le réalisme des meurtres tant c'est facile de le commettre et de s'échapper. La fin est bâclée, moche aussi, à l'instar des dialogues. Au final désolé pour les nombreux fans de Truffaut qui trouvent que ce film est un chef d’œuvre, et que Jeanne Moreau est une grande actrice, mais ce n'est pas mon avis, et c'est flagrant ici, lisez le livre vous vous en porterez mieux.
Je vais finir par croire que tout les Truffaut sont des chefs d'oeuvres. Celui-ci en est un parmi d'autres, mais différent. Il est absolument génial et si j'avais connu ce film avant, j'aurais pris Tarantino pour un cinéaste en manque d'inspiration ^^
François Truffaut s'inspire significativement d'Hitchcock pour réaliser là un film noir sur la vengeance d'une mariée dont le mari a été tué gratuitement. Sur le plan technique, il s'agit peut-être d'un de ses plus beaux films tant la mise en scène est transcendée par ses fluides mouvements de caméra, ses plans-séquences, et la musique profonde de Bernard Herrmann... Mais voilà, les personnages de Truffaut mariés au style d'Hitchcock, ça fait un peu désordonné, et l'ensemble a aussi pris un coup de vieux. Mais le gros problème, c'est que le scénario passe souvent par les pires facilités (quelle fin stupide notamment) et "La mariée était en noir" est en conséquence un film cousu de fil blanc, et un peu lourd. C'est là un Truffaut mineur, au plus une curiosité. Et en plus Jeanne Moreau est grosse...
Ce film policier de François Truffaut n'a aucune recherche de vraisemblance. L'attention de Truffaut est concentrée non sur l'intrigue, mais sur le traitement de l'intrigue, c'est-à-dire sur tous les mécanismes de mise en scène qui pourraient mettre en valeur les personnages et leurs actions. Jeanne Moreau est la clé du film, sorte d'allégorie de la mort qui frappe apparemment gratuitement de paisibles bourgeois, n'ayant aucun rapport entre eux (évidemment ce n'est là encore qu'une simple apparence). Reprenant le thème si cher à Truffaut de l'amour absolu, celui qui unit les êtres et sur la Terre, et dans la mort : la mariée ne se sent plus de ce monde depuis qu'un malheureux accident l'a privé de son fiancé de toujours, alors qu'elle s'apprêtait à l'épouser. Depuis lors, elle se sent chargée par un dieu vengeur d'une mission haineuse, celle de répandre la mort parmi ceux qui l'ont privée de sa vie.
C'est une grande passion pour le cinéma d'Alfred Hitchcock qui inspire cette quête vengeresse. Ce type de récit gagne en force lorsque son auteur s'abstient de juger ses personnages. Ce que fait habilement François Truffaut.
L'histoire bien classique et invraisemblable passe après une réalisation soignée inspirée du maître du genre. Mais Jeanne Moreau n'est pas saisissante dans son rôle de mariée et le film souffre d'un rythme lent et d'une musique criarde peu adaptée. Un film mineur dans la carrière de Truffaut.
François Truffaut nous a laissé des chef-d'oeuvre et celui-ci en fait partie. Cette femme qui sort régulièrement son petit carnet pour y rayer méthodiquement le nom de l homme qu elle vient de tuer pour se venger, est pathétique et si la morale dénonce le crime on arrive à comprendre le geste de cette femme qui agit par désespoir. Jeanne Moreau est merveilleuse dans ce film
Cinq hommes jouant avec le feu, une mariée devenant presque aussi tôt veuve, l’histoire d’une vengeance minutieusement et patiemment préparée, le récit d’un châtiment lent et subtil… voilà comment on pourrait résumer "La Mariée était en noir" en seulement quelque mots. Bien que Tarantino lui-même s’en soit défendu, c’est difficile de ne pas remarquer les nombreuses ressemblances avec "Kill Bill". Mais inspiration où pas, après tout je ne vois pas pourquoi on ne le croirait pas, le film de Truffaut ne nous laisse pas un goût amer au fond de la gorge. Parce que c’est exactement comme ça qu’aurait du être "Kill Bill", plus raffiné, plus soigné, plus à l’image de ses premiers films quoi ! Après, j’ai trouvé dommage le côté parfois un peu poussif dans le script, comme le fait d’asphyxier quelqu’un en l’enfermant dans un cagibi, ça me paraît sur le coup un peu pousser. Bon certains me diront qu’il y a du ruban adhésif tout autour de la porte, mais je suis quand même pas convaincu. Mais bon, je ne vais pas faire chier pour des broutilles, le film est vraiment plus que sympathique !