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NicoMyers
63 abonnés
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4,0
Publiée le 1 juillet 2009
François Truffaut parvient à faire de la marche nuptiale une marche funèbre... Il fait rencontrer le cinéma d'Hitchcock avec la nouvelle vague, principalement à partir de Marnie dont il reprend l'héroïne malade d'un passé non digéré (bien que plus consciente dans La mariée était en noir), et qui se travesti pour chaque nouvelle victime. Le rythme est rapide, pas de temps pour l'ennui, et sur une musique de Bernard Herrmann on voit une femme revenir de l'au-delà ("je suis déjà morte") terminer son travail ; Jeanne Moreau sublime zigouille un à un Claude Rich, Michel Bouquet, Michael Lonsdale, Charles Denner et Daniel Boulanger. La mise en scène est hallucinante de liberté et d'originalité, mais aussi d'intelligence.
Truffaut signe içi un beau chef d'oeuvre policier, avec comme héroine, Jeanne Moreau glaçante comme du fer mais aussi très consensuelle. J'ai compris le sens de l'espression "une actrice vénéneuse". Entourée de seconds couteaux affutants (Rich, Brialy, Denner...), Jeanne confirme qu'elle en haut de l'affiche avec son aura qui l'emporte dans tous ses films. Pour les amateurs de "Kill Bill".
En réalisant "la Mariée était en noir", Truffaut voulait sans doute s'essayer au film noir dont il aimait tant la puissance évocatrice. Hélas, son entreprise était vouée à l'échec, du fait d'un scénario et d'une intrigue mal ficelée où les invraisemblances s'entremêlent avec les facilités du récit. Si l'idée directrice, la vengeance, éclaire bien son sujet, l'enchaînement des meurtres ressemble plus à un chemin de croix qu'à une véritable fuite en avant. Jeanne Moreau, empruntée dans son rôle de tueuse implacable, ne parvient pqas à captiver l'œil du spectateur. Non, décidément, Truffaut ne valait pas Hitchcock dont il admirait tant le travail. Qu'importe, il possédait d'autres qualités qu'il sût, comme dans "Jules et Jim" exploiter à merveille.
Cette histoire de vengeance nous rappelle "Kill Bill" de Tarantino. La mise en scène manque un peu de relief et le scénario comporte quelques maladresses ; ce n'est pas le meilleur film de Truffaut. A noter que c'est le compositeur attitré de Hitchcock, Bernard Hermann, qui signe la bande originale du film.
Un ancêtre plus que convenable de "Kill Bill" avec tout de même certains points scénaristiques discutables et des situations frôlant le risible. Je ne suis pas émerveillé par la prestation de Jeanne Moreau mais le film reste très plaisant et plutôt bien construit. Le style "Truffaut" est bien présent et donne un charme supplémentaire au fou désir de vengeance de l'héroïne. Un Truffaut qui ne peut pas être considéré comme majeur mais qui reste fortement conseillé.
Une bonne entame de film avec une intrigue intéressante mais au final pas très bien exploité avec des scènes secondaires assez longues qui n'apportent rien.
J'ai trouvé que c'était du très mauvais Hitchcock (j'aime au départ pas Hitchcock) et ce qui n'en était pas était pour la plupart très mauvais aussi. Il y a deux scènes que j'ai vraiment appréciées grâce aux acteurs et à l'ambiance générale: celle du début avec Bliss (du moins avant le passage plus que stupide du balcon) et la rencontre avec Fergus (jusqu'à sa risible exécution ici aussi). Mon sentiment pour ce film se balade entre le risible, le ridicule et l'agaçant. Je tiens aussi à dire combien Jeanne Moreau est horripilante. Cette critique est très décousue... C'est que si je prenais le temps, ce serait un vrai pavé.
Aujourd'hui considéré comme un film mineur dans la carrière du grand Truffaut, LA MARIEE ETAIT EN NOIR n'en demeure pas moins une véritable célébration du film noir ainsi que du suspense à la Hitchcock. Truffaut entretient avec une maîtrise incroyable son suspense autour de sa femme fatale, ainsi que du mystère qui l'entoure. Lors de la première moitiée, Truffaut rend un hommage 'obsessionnel' à Hitchcock, lequel semble être de tous les plans, mais aussi en s'entourant du compositeur attitré du maître du suspense : Bernard Herrmann. Mais Truffaut se détache progressivement de l'influence d'Hitchcock pour se concentrer davantage sur la puissance et l'intensité émotionnelles de son récit, auquel donne vie une Jeanne Moreau habitée par le rôle de La Mariée. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'un des plus grands réalisateurs de notre génération, Quentin Tarantino, a repris la trame de LA MARIEE ETAIT EN NOIR pour signer son plus grand chef-d'oeuvre... Car si la critique semble avoir retourné sa veste depuis la sortie du film, à ce jour, Truffaut reste indéniablement un des rares ayant réussi à percer les mystères du suspense Hitchcockien ainsi qu'à en restituer son atmosphère envoûtante, et en conserver la saveur.
A trop aimer Hitchcock, Truffaut, pour une fois, s'est égaré. Sa "Mariée" est aujourd'hui quasi irregardable pour qui adule Vertigo - et aime Truffaut. Citations sur abondantes du maître, sans la distanciation et l'effort créatif d'un De Palma. On ne voit que les coutures : jeu surligné, dialogues sur littéraires, lenteur qui devient ennui (Vertigo n'est pas à la portée de tous), changements de ton maladroits. De culte, La Mariée est devenue kitch avec les années.
Un film implacable. Jeanne Moreau dégage une sensualité glacée, une effrayante amabilité parfois, dans une lumière éblouissante où l'écho de la marche nuptiale rythme un parcours sanglant. Onirique et sublime.
Les scènes de vengeance se suivent mollement et sans suspense ; un polar qui aurait pu être bien noir. L'interprétation est bonne mais le film n'est pas parvenu à me passionner. J'ai trouvé La Mariée était en noir décevant.
VENGEANCE SECRETE. Alors bon, Quentin Tarantino aurait pompé l'histoire à Truffaut pour Kill Bill. C'est pas grave, Jeanne Moreau assure. C'est pas le meilleur de Truffaut mais ça tient la route.
Un grand classique de Truffaut à redécouvrir pour les 80 ans de Jeanne Moreau. Elle y est superbe en femme fatale désenchantée et habite de sa fascinante présence ce road-movie vengeur. Chacune des rencontres avec ses victimes sont un petit film dans le film tant les portraits de ces 5 hommes sont formidablement écrits. Truffaut n'aimait pas ce film à cause de son message revenchard. Il avait tort, c'est avant tout un hymne à l'amour et à une grande actrice française.
On a beau le répéter, mais ça fait du bien : Jeanne Moreau n'a rien d'une grande comédienne, si ce n'est le nom des réalisateurs avec lesquels elle a tourné. Exemple avec ce film. Une histoire assez passionante, qu'on suit du début au dénouement avec intéret, et une relation intéressante entre l'héroïne et le peintre. Mais Moreau est la plupart du temps inexpressive, et on est plus dans le film. La mise en scène ne fait pas vraiment naturelle, et l'histoire comporte tout de même quelques lacunes.