L'équipe du film n'ayant pas d’éclairage artificiel,des focales adaptées à la situation ont été choisies, qui ont permis malgré le peu de lumière de capter les expressions des acteurs. De même pour la caméra, qui est toujours à l’épaule, même en plan fixe. Tout cela a contribué à la volonté de Caroline Strubbe de faire un film organique, fuyant l’académisme qu'elle craignait comme la peste.
Pour les besoins du film, la réalisatrice a fait appel à un caméraman qui est aussi photographe,
dans le but de faire quelque chose de très photographique pour aller à l’inverse d’une tendance à la rigidité formelle, à l'œuvre dans ses premiers films.
Avec ce premier long métrage, la réalisatrice veut raconter une histoire où des personnages, bien que très ancrés dans le réel par leur travail, ont tendance à fuir la réalité qui les rend anxieux et les trouble. En préparant le film, elle a beaucoup pensé à une photo d’Elliott Erwitt sur laquelle on voit trois personnes sur un simple banc et d’autres qui scrutent le ciel, avec derrière eux un grillage et un panneau accroché, où l'on peut lire « Lost persons area ».Cette photo est le symbole de ce qu'elle a voulu accomplir avec son film: "une promenade dans la vie de gens vulnérables."
Lost Persons Area est le premier long métrage de Caroline Strubbe, son précédent court métrage ayant reçu la « mention spéciale » du Jury Sundance en 1996.
Lost Persons Area a été présenté en Sélection officielle de la Semaine de la Critique lors du 62ème Festival de Cannes.