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alain-92
318 abonnés
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3,0
Publiée le 2 avril 2015
L'histoire de cette femme aurait de quoi bouleverser. Dès les premières images il est aisé de ressentir la banalité d'une vie sans relief. Une vie d'une grande morosité dans laquelle l'amour n'a plus de place. Cette mère, confrontée au plus horrible des deuils, celui d'un enfant mort dans un accident en Chine, va entreprendre avec l'administration française, quantités de démarches afin de pouvoir récupérer son corps et le rapatrier dans son pays.
Le chemin sera long, difficile, douloureux. Quasi impossible. C'est donc en Chine qu'elle se rendra, un pays dont elle ignore tout, de la géographie, aux us et coutumes, en passant par le taoïsme et bien entendu le langage.
"Cet entremêlement des religions va de soi, il nous suggère une autre façon de voir le monde et d’appréhender la mort." déclare le réalisateur. Effectivement c'est là qu'elle trouvera une aide salutaire et indispensable, une écoute attentive, une compréhension totale.
Le scénario manque de consistance et l'ensemble m'a davantage fait penser à un beau documentaire, qu'à un film qui aurait pu laisser l'émotion déborder. Il n'en est rien.
La photographie est magnifique de bout en bout. Les visages tout d'abord, l'ensemble des paysages de cette région de la Chine tout autant.
Pour son premier long-métrage, Zoltán Mayer favorise une mise en scène qui ne manque pas d'élégance, d'un esthétisme certain, au détriment d'une histoire qui reste trop satinée, sans toutefois tomber dans une banalité excessive.
Un choc et une émotion immense devant film sur la perte de l'amour, le temps qui passe, le sens de la vie , les moments manqués et perdu à tout jamais qu'on aimerait tant rattraper ... Un bijou de poésie , de beauté esthétique et aussi de grande modestie . Un voyage à travers la Chine et aussi un voyage intérieur et une femme qui se retrouve après s'être perdue toute sa vie . Une Yolande Moreau bouleversante de retenue et de justesse , de maladresse , de fermeture sur elle même et en même temps de grande tolérance et d'ouverture au monde et aux autres . Elle est profondément touchante dans sa détresse et son effacement et elle dégage une telle humanité et une telle générosité dans ce voyage qu'on s'attache à elle comme les gens qu'elle rencontre et qui deviennent ses amis , elle qui n'en a pas ... A ne pas manquer ! Pour la beauté des images, l'histoire toute simple et tellement essentielle et universelle , et l'immense Yolande Moreau .
Zoltan Mayer ne s’appelle pas Zoltan. C’est Brice Cauvin qui vend la mêche, dans une scène plutôt drôle de "L’Art de la fugue" où se règlent quelques anciens comptes dont on ne veut rien savoir. Mais qu’importe, le prénom qu’il s’est choisi va très bien au réalisateur de "Voyage en Chine". Hommage à ses origines hongroises et surtout manifeste : Zoltan est un citoyen du monde. Ses expériences passées (comédien, musicien, coach d’acteurs, monteur et photographe, sutout photographe) l’auront finalement conduit à ce premier long-métrage, d’une maitrise assez bluffante. Les films où s’affirme un vrai parti-pris sont tellement rares qu’on salue volontiers celui-ci, son découpage parcimonieux, ses cadres soigneusement composés, fixes pour la plupart, et ce refus absolu de faire varier la mise au point à l’intérieur du plan. Grammaire en apparence très simple qui joue sur le net et le flou, le in et le off. Un vrai cinéma de gamberge, du tourné/monté comme on n’en avait plus vu depuis des lustres. 2 bémols pourtant à mon enthousiasme : Le scénario lui-même que j’ai trouvé un poil paresseux - rien ne vient jamais nous surprendre au delà du pitch initial (le voyage initiatique d’une femme brisée par le chagrin), et le récit se déroule pépère (mémère je dirais même, si je n’aimais pas autant Yolande Moreau). Le formalisme enfin dans lequel tombe souvent le film (c’est malheureusement la rançon des choix esthétiques forts quand ils se contentent d’être esthétiques) : Cette façon d’affirmer ça c’est mon cadre, et de dire aux comédiens débrouillez vous avec (j’ai eu un peu de peine au début pour Yolande Moreau et André Wilms contraints à mimer la leur – leur peine – et leur couple en déroute avec des poses inconfortables qui tenaient moins du jeu que l’expression corporelle). Bref, cette préférence accordée à la belle image (bien dense, idéalement composée) aux dépens souvent de ce qui se joue à l’intérieur. "Voyage en Chine" vaut néanmoins le déplacement. C'est un joli film qui a juste les défauts de ses qualités.
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3,5
Publiée le 16 avril 2016
Avec ce "Voyage en Chine", le rèalisateur Zoltan Mayer dèbute au cinèma en compagnie de la comèdienne Yolande Moreau! il y a deux bonnes raisons de regarder ce joli film sorti au dèbut du printemps 2015 : La première, c'est le jeu de Yolande Moreau qui est absolument extraordinaire! L'autre raison, c'est que le metteur en scène montre une Chine tendre, douce, accueillante avec des gens vivants, passionnants et drôles! spoiler: C'est l'histoire d'une mère qui a perdu son fils lors d'un accident en Chine! Elle ne l'avait pas vu depuis longtemps et doit faire rapatrier son corps...mais n'y arrive pas! Liliane dècide de partir là bas... A priori ce voyage n'a rien d'ègayant, et ça devient grâce à Yolande Moreau, un film qui devient quasiment une comèdie! On est subjuguè du premier gros plan quand elle arrive dans ce pays où il faut accepter de dècouvrir d'autres cultures...d'une Moreau dans un taxi...la camèra est à l'extèrieur...spoiler: la fenêtre s'ouvre et là on voit son visage qui n'est plus le même quand le personnage ètait en France! On se sent bien dans la Chine de Mayer avec de belles rencontres, des personnages à l'ècoute qui savent que l'existence se fait par la communautè et par le lien avec les autres! La rencontre de Moreau avec la Chine donne un film d'une grande poèsie et d'une grande douceur qui est presque rèconfortant en fait sur la possibilitè que l'on a de continuer à vivre en vivant heureux! Car le personnage de Liliane vient chercher la mort et rencontre finalement la vie...
Un film intimiste sur le deuil absolument remarquable et parfait. Même si le rythme est lent, on ne s'ennuie pas tellement c'est poignant et intéressant.
J'adore Yolande Moreau, donc lorsque je vais voir l'un de ses films, c'est avec un à priori favorable. C'est quand même incroyable le contraste entre la physionomie massive de cette actrice et la finesse de son jeu, du personnage qu'elle incarne ici. Cette femme désespérée d'apprendre la mort de son fils, qui sanglote avec son mari. Elle partira seule en Chine procéder aux funérailles. Ce voyage est l'occasion de rencontres émouvantes, d'un accueil simple offert par des gens bienveillants. Ce film est un beau voyage, peu de dialogues, beaucoup de regards, des paysages magnifiques. Evidement, c'est un contraste saisissant avec "A la folie", ce documentaire tourné également en Chine, mais dans un hôpital psychiatrique...
petite ballade en Chine pour Yolande Moreau......A prendre avec des pincettes.....L'aspect photographie et paysages est magnifique comme le Sichuan.....L'aspect émotion est relativement moyen, on ne peut pas dire que Yolande MOreau transmette de l'hypersensibilité ....Quant au scénario il est assez léger, manque de surprise ou d'humour voire de poésie, trois nuances différentes mais qui permettent de recadrer une certaine vacuité du film......Cela fonctionne surtout grâce au dépaysement et à la véracité des acteurs chinois, aux seconds rôles , à la beauté des paysages, et l'on est plus bercer par le film que bouger par lui.......le film aurait presque pu être un documentaire, belles images, jolie musique, il vaut le coup quand même , si l'on en attend pas trop......A vous de voir, j'avais trouvé Tokyo fiancée plus enthousiasmant quoiqu'incomparable......
Film qui traîne sa misère comme un bagnard traînerait sa chaîne de Paris à Brest. Jouant la carte du pathos, Zoltan Mayer réalise une œuvre qui ne vaut que par son esthétique et son atmosphère. Musique finement choisie, paysages dépaysants, chinoiseries en tout genre, tels sont les atouts d'un film qui décontenance par la vacuité de son contenu. Les dialogues ont été réduits à leur plus simple expression. Yolande Moreau développe un non-jeu fascinant, se contenant de regarder ses "interlocuteurs" (je n'ose employer ce mot tellement il me semble hors de propos) avec des yeux de merlan fris. AU vu de l'accueil positif de ce film par mes co-religionnaires cinématographes je me dois toutefois de faire profil bas. J'ai sûrement raté quelque chose, été dans un état d'esprit peu réceptif ou alors trop pensé à ma prochaine liste de courses à carrefour. En somme je suis un homme frustré.
Premier film et coup de maître, à mon humble avis. Ce film est un voyage en toute simplicité dans une Chine pleine de douceur, de délicatesse et de spiritualité. Porté par le personnage de Yolande Moreau dans l'écrin formel lumineux et sophistiqué du metteur en scène Zoltan Mayer, nous nous envolons pour une autre Chine. La Chine des petites villes, des petites gens, la Chine du taoïsme. Celle où bien accueillir l'Autre et dire un dernier au revoir aux Siens est un devoir, une raison d'être. On est alors profondément boulversé par le deuil de cette mère et émerveillé par toute l'attention que lui portent les personnes qu'elle rencontre lors de son parcours initiatique. Zoltan Mayer nous montre par ce film que l'on peut renaître d'un deuil encore plus fort et amoureux de la vie, et que le cinéma qui parle sincèrement de l'intime peut renaître lui aussi au détour d'un Voyage en Chine...
Personnellement, j'ai presque honte de le dire mais ... je me suis ennuyée... et je n'ai pas ressenti d'émotion ou très peu. Pourtant la perte d'un enfant est la pire des souffrances, je le sais. Ce film est beaucoup trop lent à mon goût. Je ne garde aucun souvenir de ce film et il est passé dans ma vie comme un nuage dans le ciel. Peut-être étais-je trop fatiguée pour capter la subtilité ?
Elle est comme étrangère à elle-même, l'héroïne de Voyage en Chine, comme si la vie qu'elle mène ne la concernait pas, ou plus. A ce décalage personnel va s'ajouter celui d'un pays très différent, où elle va, dans un exercice de deuil, essayer de se retrouver. Le film est autant sinon plus un voyage intérieur que géographique, vers une forme de sérénité peut-être. Le film de Zoltan Mayer est plutôt prévisible dans son déroulement orienté par une mise en scène illustrative qui lui donne une apathie trop convenue. Le choc des cultures n'a pas lieu, ou alors en douceur, avec une bienveillance constante qui entoure le personnage principal incarné par une Yolande Moreau qui ne surprend plus dans ce registre de femme enfermée dans son propre monde et qui s'ouvre peu à peu. Voyage en Chine, sans tomber dans la carte postale du Sichuan, ne surprend pas et coule comme un fleuve bien (trop) tranquille.
Si vous avez envie de dépaysement, ce film vous conviendra... ce voyage en Chine se révèle émouvant et original, avec une Yolande Moreau fidèle à sa réputation. L'émotion est à fleur de peau et surgit parfois quand on ne l'attend pas...
Liliane part en Chine chercher le corps de son fils qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, mort dans un accident de scooter. Un beau voyage initiatique dans le Sechuan, une région méconnue de Chine, Yolande Moreau incarne ce rôle toute en retenue et en douceur.