L'histoire de cette femme aurait de quoi bouleverser. Dès les premières images il est aisé de ressentir la banalité d'une vie sans relief. Une vie d'une grande morosité dans laquelle l'amour n'a plus de place. Cette mère, confrontée au plus horrible des deuils, celui d'un enfant mort dans un accident en Chine, va entreprendre avec l'administration française, quantités de démarches afin de pouvoir récupérer son corps et le rapatrier dans son pays.
Le chemin sera long, difficile, douloureux. Quasi impossible. C'est donc en Chine qu'elle se rendra, un pays dont elle ignore tout, de la géographie, aux us et coutumes, en passant par le taoïsme et bien entendu le langage.
"Cet entremêlement des religions va de soi, il nous suggère une autre façon de voir le monde et d’appréhender la mort." déclare le réalisateur. Effectivement c'est là qu'elle trouvera une aide salutaire et indispensable, une écoute attentive, une compréhension totale.
Le scénario manque de consistance et l'ensemble m'a davantage fait penser à un beau documentaire, qu'à un film qui aurait pu laisser l'émotion déborder. Il n'en est rien.
La photographie est magnifique de bout en bout. Les visages tout d'abord, l'ensemble des paysages de cette région de la Chine tout autant.
Pour son premier long-métrage, Zoltán Mayer favorise une mise en scène qui ne manque pas d'élégance, d'un esthétisme certain, au détriment d'une histoire qui reste trop satinée, sans toutefois tomber dans une banalité excessive.