Les bombes à sous-munition sont des explosifs à fragmentation qui ont parfois l'apparence de balles de tennis. Encore aujourd'hui, plusieurs milliards de sous-munitions sont stockées dans les arsenaux de 70 pays. Dix-sept pays sont suspectés de fabriquer encore ces armes en 2009. Actuellement, 32 États et territoires sont pollués par les sous-munitions. Au milieu des années quatre-vingt dix, les Irakiens de la région de Bassora avaient qualifié ces bombardements de : Pluie du diable. A noter que 98 % des victimes recensées de sous-munitions sont des civils...
Le réalisateur résume la problématique liée aux mines antipersonnel en ces mots : "On comprend qu'il y ait encore et toujours dans les villages, des enfants pour aller se faire trois sous en revendant les mines ou les bombes qu'ils réussissent à récupérer sans se faire sauter. Des engins qui seront recyclés, probablement, et qui finiront par exploser, plus tard, un jour, ailleurs.La misère qui découle de cette situation est scandaleuse et criminelle, puisque le but inavoué est d‘empêcher le retour à la vie normale des populations, prolongeant la guerre dans la paix. Dans ces conditions, il est impossible de reconstruire, impossible de cultiver la terre.Désigner les coupables qui font de certaines parties de notre planète un enfer, à coups de mines antipersonnel ou de bombes à sous munitions. Qui sont-ils ?"
Le 3 décembre 2008 le traité d'interdiction des B.A.S.M. est ouvert à la signature. Depuis 98 États ont signé le traité, 17 l'ont ratifié. Or, l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des BASM ne pourra survenir que six mois après la 30e ratification...
Pour les besoins du documentaire, Philippe Cosson et son équipe sont allés tourner aux quatre coins du monde. Du Laos (Vientiane, Savannakhet, Sépone, Sékong...) aux Etats-Unis (Washington, Arlington, Maryland, Caroline du Nord, Caroline du Sud) en passant par la France et la Suisse