Du noir et blanc et du Poelvoorde, ne sera pas sans rappeler C'est arrivé près de chez vous, ce film culte !
Bon, on est loin mais sans l'être de ce dernier, car on est bien dans un film surréaliste...
Alors oui, il y a un sujet de fond, l'euthanasie, ou plutôt le suicide assisté. Ca pose quand même une question, un rapport à la mort, proposer un encadrement pour moins de souffrance, moins de barbarie, bref, le discours du directeur de la clinique en question n'est pas dénué de sens, il soulève la question.
Ensuite, le traitement, c'est autre chose, on dépeint quand même ici les suicidaires comme des gens un peu fous, on le constatera tout au long du film.
Cela commence par les mots, et finit par les actes.
On constatera l'isolement de la clinique en question, et l'on devinera le rejet religieux même si le question seule du droit de donner la mort peut se poser.
Bref, pour revenir au film, les personnages ont chacun leur pathologie, leur angoisse, leurs pulsions, et faire se côtoyer ceux-ci ne pouvait se faire sans mal, encore que le drame ne viendra pas d'eux.
Cela reste un film noir, et le noir et blanc renforce ce coté sombre, fort, comme toujours.
Traiter du suicide, il fallait le faire, de cette manière, il fallait oser.
Ca m'a plus pour l'aspect décalé, l'audace, mais cela ne peut évidemment pas plaire à tout le monde.
Pour les curieux, ceux qui aiment les ovnis cinématographiques, c'est à voir !