En 2008 est sorti "Kung-Fu Panda" des studios Dreamworks, et fait parti pour beaucoup comme l’un des meilleurs films d’animation des studios à qui l’on doit également Dragons et Shrek. Et j’aurais tord de dire l’inverse, j’ai eu l’occasion de voir le film dernièrement et je serais un beau faux-cul si je disais que ce film est nul. Comme beaucoup, j’ai adoré l’animation et l’univers tournant autour des arts martiaux dans ce film, Pô était un très bon personnage qui était étonnamment attachant et bien écrit, la bande-son du duo Hans Zimmer/John Powell était splendide même si l’un d’eux avait une influence plus forte que le style de son partenaire, l’humour était réussi, l’histoire en était de même avec une dose de drame qui est la bienvenue en animation, pour une fois que Dreamworks était bien loin d’une comédie de bas étage et allait à fond dans son concept, sans compter des scènes d’actions vraiment efficace et bien exploité.
A part les dix premières minutes et un méchant un peu faible, j'ai apprécie comme tant d'autres. Donc, après un premier film qui a rapporté plus de 631 millions de $ dans le monde, une suite était très attendue de la part des spectateurs. Quant un premier film marche, on veut forcément une suite, mais encore fallait-il rester dans la qualité et réussir à se renouveler en gardant l’esprit du premier film.
Et justement ça tombe bien puisque, "Kung-Fu Panda 2" n’est pas aussi bon que le premier film, non : il est amplement meilleur, sur énormément de point, je pense même pouvoir le qualifier comme l’un des cinq meilleurs films d’animation Dreamworks avec "Le Prince d’Egypte" et "Dragons 2" dans cette liste.
En terme d'animation "Kung-Fu Panda" mettait la barre très haute avec ses couleurs vives, ses décors et les scènes d’actions qui étaient en général ahurissantes par leur dynamisme et les mouvements de caméra, seulement les textures des personnages manquaient d’aboutissement. Ici, non seulement ces défauts là sont corrigées car la texture de la fourrure des personnages sont plus finalisés, et ce film gagne vraiment en beauté visuelle :
la ville de Gongmen, la terre de rizière des Pandas en fin de film, sans compter l’histoire autour de Chen raconté en peinture et toile chinoise qui aide à s’immerger un peu plus dans cet univers, on a aussi le droit à une animation dessinée plus traditionnel lors des flash-back de Pô.
Au niveau des palettes colorées, ça joue énormément sur le jaune soleil et le rouge ardent
que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
. Dans l’ensemble ça gagne énormément en richesses, ça s’élargit, le voyage est là, que demander de plus à part de la bonne action et un bon humour ?
Et bien ça tombe bien, ça aussi on l'a. Quant à l’action, elle est également plus mis en avant, la caméra bouge souvent, les plans sont somptueux à l’œil nu,
on retiendra surtout la fuite de Pô et de 5 cyclones le long de la tour impériale en train de s’écrouler, la course poursuite dans Gongmen ou la caméra film avec fluidité la traversée de la ville, notamment le parcours d’un chantier de construction.
La musique revient une nouvelle fois entre les mains du duo John Powell/Hans Zimmer qui avait déjà fait forte impression avec le premier film. Même si on sentait plus l’influence de Hans Zimmer qui est du genre à privilégier les instruments traditionnels pour les thèmes et les musiques et à y aller à fond quand il se bouge le popotin pour un film. Ici, on sent plus l’influence de John Powell qui optimiste le rythme rapide et en force pour ses compositions. Et encore une fois le résultat est surprenant et ça accompagne à merveille l’action et l’émotion qui doit s’en dégager lors de certaines scènes est ressenti, espérons qu’ils collaboreront ensemble pour le troisième film de la saga.
On retrouve les personnages que l’on avait apprécié dans le premier film, à savoir Pô notre bon gros panda et guerrier dragon désormais respecté par ses amis et maître Shifu mais qui devra faire face à l’impitoyable seigneur Chen pour sauver la Chine et le Kung-Fu. Et il est intéressant ici de voir ici comment Dreamworks le fait évoluer sans faire du réchauffé ou du copié sur le premier film en gardant ce qu’on adorait chez lui, son fanatisme pour les cinq cyclones et les légendes autour du Kung-fu et son appétit bien gras comme son ventre, mais il est intéressant aussi
d’explorer sa quête de ses origines de la manière présenté ici, en évitant le cliché du gus assoiffé de vengeance quand il apprendra la vérité et pètera un câble comme un abruti.
En plus c’est souvent lui qui se retrouvera dans les situations les plus drôles
comme la course-poursuite du chef de la meute de loup dans Gongmen.
Du côté des cinq cyclones, Tigresse est plus mise en avant aussi et
se rapproche amicalement de Pô sans que ça n’aille trop loin, juste un respect mutuel qui se développe entre les deux protagonistes
et le film le fait très bien, et puis il sera difficile de ne pas pouffer de rire
quand Pô la prend dans ses bras en fin de film et qu’elle reste immobile et fixe sans pouvoir réagir.
Pour les autres membres, chacun dégage vraiment énormément de sympathie même avec un temps de mise en avant plus faible que les principaux protagonistes, que ça soit mante
et son histoire de cannibalisme entre père et mère mante
, singe, grue ou vipère, chacun nous inspire de la sympathie et ils sont toujours aussi bien exploité lors des scènes d’actions.
Maître Shifu conserve la sagesse qu’il a acquis dans le premier film et chaque apparition à l’écran fait son petit effet, donc c’est cool de le voir même si c’est très peu.
Rhino foudroyant et Bœuf ravageur sont très secondaires également et pas les plus mémorables des personnages, mais ils apportent aussi une dose d’action sympathique lors de ces scènes. Ping le père de Pô prend un peu plus d’importance,
surtout quand on sait ce qu’il a à révéler mais ça, on s’en doutait tous.
Quant au méchant, le fameux Paon maître Shen, autant dire qu’il y avait intérêt à ce qu’il soit au moins classe. Taï Lung était correcte mais en tant qu’ennemi central, ce n’était pas ce que Dreamworks pouvait faire de mieux et avec un art comme les arts martiaux c’est un minimum d’avoir un antagoniste qui pète le style. Et ben ça tombe à pic : Shen est un méchant qui a de la classe à revendre. Son design est cool, surtout avec les logos sur ses plumes, son background est réussi, il a une présence imposante et ses motivations sont démesurées comme il faut. Il est même tordant d’humour à force de piquer ses crises de colère,
ou même quand il tente de parfaite son image,
mais il n’en reste pas moins menaçant et un gros connard qu’on a envie de détester par moment, tout ce qu’un bon méchant devrait être dans un univers comme celui-là.
Et avec un doublage français excellent, les personnages sont davantage agréable et appréciable à écouter et à suivre : Manu Payet interprète toujours Pô et l’humoriste s’en sort toujours avec brio, Bernard Alane en Shen est tout simplement fabuleux tant il s’éclate à faire le méchant que ça soit son rire ou son intonation quand il parle, le reste du casting vocale français comme Philipe Peythieu ou encore Marie Gillain font très bien leur travail, après je regarde très rarement un film d’animation en VO donc je ne vais pas faire une comparaison mais comme j’aime contredire les idéologies des haineux qui aiment saccager la VF pour le plaisir et sans raison, je continuerais de le défendre, surtout dans l’animation.
Donc, avec tout ce qui a été fourni en effort pour les personnages, l’animation, la musique, on est en droit de s’attendre à un scénario solide et efficace pour cette suite, c’est toujours ce qu’on attend d’un second opus d’un film après tout. On a du pot, ça aussi on l’a. Et prions pour que ça reste comme tel pendant les prochains films de la franchise avec un potentiel pareil.
Certain(e)s reprochent surement de ne pas voir suffisamment Shifu dans cette suite, ce qui n’est pas totalement faux mais le personnage principal c’est Pô, d’où le titre du film. Cela dit, le film a quand même des défauts, et celui-ci est un problème récurrent dans beaucoup de film d’animation comme "La Reine des Neiges", "Atlantide", "Rebelle" et j’en passe, le rythme est rapide, mais parfois trop rapide, certaines transitions sont fait à la va vite,
que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
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En plus, de ce problème de rythme en ressort parfois des faux raccord grossière,
que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
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Même dans la gestion de la texture de peau en fin de film il y a des problèmes,
que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
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D’autres auront surement repéré plus de manque d’achèvement que moi lors de ce genre de passage, mais ça peut poser problème par moment.
Mais à part ça, pour le reste c’est que du bon, surtout quand on voit l’inspiration que l’équipe du film a eu avec la Chine et les divers environnements
que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
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que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
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et bien sur qui ne retient pas
que ça soit lors des confrontations à distance entre Chen et Pô, les levés de soleil ou les scènes plus sombres comme le retour de Chen au palais de Gongmen
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Qu’est-ce que je suis censé ajouter en plus : Kung-Fu Panda 2 fait clairement parti des Dreamworks à retenir, que ça soit en terme d’animation surclassant même le premier opus, en terme de spectacle pour les scènes d’action, en terme d’humour qui n’est pas destiné qu’à faire rire les enfants et fera rire les plus grands, et en terme de morale et de développement de personnage. Le troisième opus devrait sortir en 2016 avec Chuck Norris en licorne animé, rien que pour ça il y a de quoi être surexcité, vivement l’année prochaine.