Predators – Quand Adrien Brody Fait du Schwarzenegger Allégé
Dès le départ, Predators te met dans le bain : des tueurs balancés sur une planète hostile pour servir de casse-croûte. C’est comme si Hunger Games avait fusionné avec Koh-Lanta mais sans Denis Brogniart pour commenter. L’idée est cool, mais on sent vite que le film va galérer à dépasser cette premisse. Ça part bien, avec du mystère et une forêt qui suinte la mort, mais une fois que les Predators sortent leurs gadgets, ça devient un peu trop automatique, comme un FPS qui aurait perdu sa touche narrative.
Alors, Adrien Brody en mercenaire badass, c’est pas ce que tu attends quand tu penses à Predator. Le gars est surtout connu pour jouer du piano dans des ruines, pas pour éclater des aliens. Pourtant, il s’en sort bien : il a pris des muscles, il fait des voix graves et il semble toujours à deux doigts de péter un câble. On n’est pas au niveau d’un Schwarzenegger, mais c’est rafraîchissant. Et à côté, Alice Braga assure grave en mode guerrière charmante, beaucoup plus subtile que la brute caricaturale qu’on aurait pu craindre.
Fishburne débarque dans le film comme une mise à jour ratée de Matrix. Il joue un survivant devenu maboul, mais au lieu d’apporter une profondeur dramatique, il te fait juste lever les yeux au ciel. Ses dialogues sont oubliables, sa présence n’apporte rien, et son personnage disparaît aussi vite qu’il est arrivé. Une vraie déception, surtout pour un acteur de ce calibre.
Le problème principal de Predators, c’est qu’il ne prend aucun risque. Les scènes d’action sont solides, mais elles manquent d’originalité. Le combat avec le yakuza contre un Predator, par exemple, aurait pu être épique, mais il se termine trop vite pour vraiment marquer. Les moments gore sont efficaces, mais on reste loin de la tension viscérale du premier Predator. Et le pire, c’est qu’on est sur une autre planète, mais on n’en apprend quasiment rien. Pourquoi les Predators font ça ? Pourquoi ces cibles ? On sait pas, et le film non plus, visiblement.
Nimród Antal fait le taf : la forêt est inquiétante, les Predators sont bien foutus, et le suspense tient la route au début. Mais la photographie lisse et froide casse un peu l’immersion. À aucun moment, tu ne ressens la moiteur ou le danger constant qui te faisait serrer les fesses dans le premier Predator. On est plus dans une version aseptisée du survival, où tout est bien cadré mais sans âme.
Predators est comme un fast-food : tu passes un bon moment sur le coup, mais ça manque de saveur et d’audace pour vraiment te marquer. Adrien Brody surprend, la planète intrigue, mais le tout reste trop sage et prévisible pour redonner à la franchise la grandeur qu’elle mérite. Un bon divertissement, mais rien de plus.
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