C'est extrêmement rare que je mette la note la plus basse à un film.
C'est réservé aux navets de compétitions, aux trucs honteux et inexcusables !
Vous avez été déçus par le premier film qui, malgré quelques bons moments ça et là, était assez mauvais et perdait l'esprit de la série ?
Et bien vous n'avez encore rien vu avec cette suite qui dépasse tout en matière de vacuité, de vide sidéral.
Pourvu d'un budget de 100 000 000 $, cette insulte à la série parvient sans se tromper à accumuler toutes les erreurs possibles pour foutre en l'air son budget n'importe comment, et être un monument de stupidité ainsi qu'un véritable calvaire pour le spectateur.
Et je n'exagère pas quand je parle de calvaire, tant cela a été une véritable souffrance pour moi de finir le film.
Extrêmement mal écrit jusqu'à l'indécence, absolument in-ter-mi-na-ble, blindé de situations étirées au possible, sans aucun intérêt, le tout emballé par des dialogues incroyablement mauvais à peine dignes des soaps quotidiens français (je n'exagère vraiment pas !), je ne reviens tout simplement pas qu'un tel scénario ait pu être tourné et pour un budget pareil !!
C'est tellement affligeant à regarder de bout en bout, que je n'en reviens juste pas !
Le film joue la carte du dépaysement en vous emmenant à Abu Dhabi, endroit censé être merveilleux, mais où tout pue le paraître et la débauche de fric (et où les pauvres servent d'esclaves aux riches).
Certes, on voit le budget, mais il est uniquement dans les lieux et décors pseudo-paradisiaques, pour le reste... Mon Dieu !
Et le message implicite est écœurant...
Soyons franc:
Ce film n'a absolument aucune histoire. Aucune !
Je n'exagère pas, les 4 filles débarquent à Abu Dhabi, passent leur temps à s'émerveiller et à faire des emplettes pourries... en s'émerveillant.
Il n'y a aucune trame principale réelle, aucun enjeu réel, juste quelques sous-intrigues ça et là complètement foireuses, et des fausses situations dramatiques amenées et exagérées à partir de rien.
Les 4 héroïnes qu'on a tant aimées deviennent d'affreuses et antipathiques caricatures d'elles-mêmes, et Carrie Bradshaw "censée" être une experte en relations de couples, à le niveau de réflexion d'une ado capricieuse de 14 ans.
Elle est pathétique dans son degré zéro en communication amoureuse, et la seule chose bien vue dans ce semblant de film est quand un journaliste se moque d'elle en la dessinant avec un scotch sur la bouche pour saluer la qualité de son dernier livre !
Outre la débauche de fric, l'outrance m'as-tu-vu de l'ensemble pour faire hypocritement rêver la ménagère frustrée par son quotidien, mais qui fait que le film passe complètement à côté de l'essentiel; cette chose pue le placement de produit indigne (Aaaaah, Carrie avec son énoOorme Dior sur son tee-shirt, probablement dessiné au marqueur dégoulinant, entre autres), et en voyant ça on comprend bien comment cette chose a été tournée et avec quel esprit.
Les 4 filles qui sont censées avoir de la personnalité, être indépendantes et réfléchies, ne sont en fait que de pures consommatrices écervelées complètement manipulées par le diktat de la mode et du bling-bling vain et inepte qui les entoure.
Ce qu'on nous présente (/impose) ici comme étant le rêve d'une vie ou une fin en soi, est tellement superficiel et creux, qu'au-delà du simple mépris que l'on peut ressentir, on a surtout pitié pour ceux qui voient là bonheur et réussite ultimes.
Consternant quand nos 4 héroïnes préférées deviennent de pauvres marionnettes de cette culture du vide, qui finit sérieusement par se ressentir dans leurs têtes.
Tout le casting secondaire de la série, qui en rajoutait beaucoup à sa saveur, est présent, mais sous-utilisé de manière carrément insultante.
Il décore, il meuble, il est là pour le fan service, mais est totalement hors intrigue. Enfin, "hors intrigue", je ne sais comment dire ça en fait puisqu'il n'y a pas d'intrigue.
Mr. Big est "scotché" à l'histoire n'importe comment, à l'arrache, avec des enjeux de maternelle, provoqués par une Carrie Bradshaw qui refait sa crise de puberté et invente des problèmes pour rien, mais pourtant écrit des livres sans complexe sur les nuances des relations hommes/femmes.
Steve a trompé une fois Miranda. Il a l'honnêteté de lui avouer de lui-même avec de sincères excuses, et elle, au lieu d'apprécier cette franchise rare et d'en discuter sereinement comme une adulte et faire le point, elle se conduit à plus de 40 ans passés comme la pire des gamines puériles et décérébrées et l'éjecte pendant tout le film en se lamentant bêtement et geignant à n'en plus finir tout en se contemplant le nombril, jusqu'à un final désespérément gnan-gnan et sans surprise qu'on a deviné dès le début.
Madame "y'a que l'métro qui ne me soit pas passé dessus", et qui a longuement traité Steve comme un objet bon nombre de fois avant de se "découvrir" des sentiments... Aucun recul ? À son âge ?
En fait, les vagues enjeux sont "créés" artificiellement à partir de rien, et des personnes intelligentes auraient su tout résoudre en peu de temps et sans trop de douleur.
Et ces femmes aussi fines et sympathiques auparavant, ne savent ici que se victimiser, alors qu'elles sont devenues des monstres d'égocentrismes dont la "vie de rêve" consiste à dépenser du fric n'importe comment pour des futilités, en gloussant et en engraissant le microcosme de la mode pour moutons bêlant de plaisir à l'idée de se faire tondre.
Je n'ai pas de mots pour exprimer avec précision ma déception face à un spectacle aussi navrant.
On est au-delà de la consternation là !
Je n'arrive même pas à saisir qu'on puisse écrire un truc aussi cliché, vide et bancal, aussi bête et manichéen, avec des dialogues qu'une adolescente rêveuse et inexpérimentée pourrait écrire.
Je ne sais que dire de plus, tellement je n'en reviens pas de ce que je viens de voir (et de tout ce que je n'ai pas vu, tellement cette épouvantable purge n'a juste RIEN en commun avec la série), tellement ça me paraît irréel que cette chose existe et déshonore à ce point une grande série !...
"Fuyez !!!". Ça vous ira ?