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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 mai 2013
Magnifique. Poétique, léger, émouvant et même parfois très drôle. Un film qui apporte un nouveau regard plein de douceur et de sérénité sur la mort et son tabou. J'aurai jamais autant pleuré je crois (à part peut-être devant les chefs-d’œuvres de Miyasaki). Mais ce n'est pas tant de la tristesse, plutôt une forme de puissante foi en le cycle de la vie qu'exprime ce film. Et les images sont vraiment belles, à la fois colorés et sobres. Je parle même plus de la musique de Joe Hisaishi, dont je trouve les qualités même plus exprimables à ce niveau... juste, magnifique.
Un étrange mélodrame japonais qui traite avec minimalisme, poésie et humour, d’un sujet vaste et délicat. Cependant, l’ensemble est lent et les scènes assez répétitives, ce qui fait qu’après une première partie de film, on commence à décrocher. Une belle réalisation malgré tout, qui nous permet de découvrir un pan de la culture nippone !
Très prometteur tant que le propos se limite au tabou de la mort au Japon ou même à la nécrophilie... mais lorsque le mélo s'en mêle dans une inintéressante histoire de pardon aux parents indignes, cela devient franchement lourd. Dommage car les plans sont superbes et semblent répondre à Oshima en arborant la couleur verte et les cieux. La dimension larmoyante est certainement à mettre sur le compte de la maison de production Shochiku.
Magnifique film sur un travail meconnu mais necessaire a tous a certains moments de notre vie Il est absolument a voir si vous le pouvez, poetique et souvent drole
Suite à la dissolution de son orchestre, un violoncelliste décide de retourner dans son village natal et se fait embaucher comme embaumeur. Voilà pour la trame principale de Departures, qui traite à la fois du thème de la mort et du deuil. Yojiro Takita se permet même de faire osciller son œuvre entre le rire et les larmes, un film où l’émotion est à fleur de peau et où la culture japonaise a une très grande place ! L’ensemble est porté par d’excellents comédiens et une B.O tout simplement sublime. Departures a bel et bien mérité son Oscar du Meilleur Film Etranger !
Voilà donc le film qui, à la surprise générale, a gagné l'Oscar du meilleur film étranger cette année au nez et à la barbe de Valse avec Bachir et d' Entre les murs. Cette récompense est amplement mérité tant le film dépasse en tous points ces concurrents. Il a aussi raflé toutes les récompenses de l'académie du cinéma japonais (meilleur film, réalisateur, acteur, scénario...). Voilà sans doute l'un des plus beaux films de l'année, une excellente surprise, à l'instar d'un autre film se déroulant au Japon sorti l'an passé Cherry blossoms, auquel on pense parfois. Celui-ci est d'une finesse et d'une humanité incroyable. Difficile de parler de la mort en faisant rire mais Departures y arrive très bien. Même s'il est plein d'humour, il est aussi bien sûr plein de tristesse et de nostalgie, du poids de la mort mais aussi et avant tout plein de vie. Fait avec tact et finesse, sans pathos, il bénéficie d'une mise en scène classique mais solide et on ne s'ennuie pas une seul seconde grâce à un scénario magnifique nous faisant passer sans arrêt du rire aux larmes. L'interprétation est à l'avenant, forte et réussie. Tout les acteurs et actrices sont parfaits. Avec à leur tête Masahiro Motoki absolument idéal pour le rôle. Bref peu de choses à dire finalement sur ce film sinon qu'il est magnifique, que c'est l'un des plus beaux de ces derniers mois et qu'il faut aller le voir sans tarder ! Un chef d'œuvre délicat et mélancolique. Coup de cœur.
Film vraiment touchant sur un sujet assez sensible (la mort et la mise en bière) et peu traité au cinéma. Le réalisateur nippon apporte également une petite touche d'humour noir bienvenue pour alléger l'atmosphère de "Departures". Au final, il se dégage une certaine poésie de cette oeuvre. BOULEVERSANT !
En dépit d'un ton un peu sentencieux, ce joli film émeut par sa description d'un rituel assez peu abordé à l'écran et s'ancre dans la thématique de la famille, chère au cinéma japonais. Attachant.
aprés une première partie de film un peu longue et répétitive, l'acteur principal exceptionnel de justesse nous prend en lui et nous fait vivre des moments grandioses comme l'enterrement de la dame des bains puublics et la rencontre avec son papa,tout bonnement magnifique.
Daigo retourne dans sa province natale après la dissolution de l'orchestre tokyoïte où il était violoncelliste. Sur un quiproquo, et poussé par les nécessités économiques, il devient ordonnateur des pompes funèbres, sans oser l'avouer à son épouse Mika, ces fonctions étant quasi-taboues au Japon. Il va apprendre à faire de la mort son quotidien, à l'apprivoiser, mais à ne jamais la banaliser. Mika enceinte, et le retour inattendu et douloureux d'un père que le jeune homme pensait devoir haïr : voilà des péripéties qui tirent le propos du cinéaste jusque là d'une grande sobriété, à l'image des rites servant de fil rouge au récit, vers le mélodrame. D'aucuns y voient un alourdissement inutile, d'autres ne veulent retenir que cela, et faire du film une réalisation dégoulinante de pathos. J'y ai vu pour ma part une belle et profonde variation sur le deuil, sur des images superbes et un rythme lent et majestueux, où réflexion, émotion et esthétique se rencontrent et se complètent. Un Oscar 2009 du meilleur film en langue étrangère parfaitement justifié.
Un film somptueux, plein de poésie comme savent si bien l'écrire les Japonais. Des acteurs sublimes, des décors magnifiques, une très belle musique, une technique fine. Bref un chef d'œuvre.
Un film classique sur un sujet original : la reconversion d'un musicien dans un métier inattendu (embaumeur). Suffisamment délicat pour ne jamais se faire plomber par son sujet, il manque néanmoins de substance et d'audace pour surprendre et convaincre : même s'il inspire le respect, Departures est un peu longuet et n'exploite pas assez ses personnages.
Flirtant habilement avec la mort et les corps qu'elle habite , Daigo Kobayashi, le front plissé, se donnant tout entier à l'ouvrage , remue ses phalanges sur les plis immaculés d'un kimono mortuaire. La caméra, discrète, posée auprès des défunts, capte chaque mouvement, chaque relent de vie , sublimant le croque-mort, conférant à son art une dimension céleste. L'alchimie se crée entre le vivant et ses dépouilles, l'âme de la trépassée tremble paisiblement et s'échappe du trou de feu, tentant d'atteindre un Eau-delà gardé par le vieil homme triste, touchant.
Partant d'un thème pour le moins original, dans une étrange association de drame et de comédie qui, au début, fonctionne plutôt bien, "Departures" a conquis l'Amérique dans sa course à l'Oscar et glané cette année celui du meilleur film étranger, face à des films aussi forts et inoubliables que "Valse avec Bashir". Le moins que l'on puisse dire, c'est que "Departures" sera pourtant très vite oublié ; récit naïf et interminable d'un homme qui abandonne la musique, le film se perd dans un scénario qui veut à tout prix être complexe alors qu'il n'y avait là qu'à filmer le quotidien et la grâce des rites funéraires, la beauté des embaumeurs et le puissant symbole qu'ils représentent pour envoyer les morts vers l'au-delà. Contrairement à ça, Yojiro Takita a voulu tourner un mélo, qui plus est à l'américaine. L'horreur est de taille ; lumières baveuses, clichés excessifs, acteurs terriblement fades, musique (de Joe Hisaishi!) plus crémeuse encore que chez Disney, cadrages sans âme... Il n'y a guère que la scène d'ouverture qui vaut le coup, beauté du silence coupée en deux par un humour féroce et inattendu. Le reste du film continue sur ce ton entre deux eaux, sans jamais y retraduire aussi bien cette capacité et cette clarté dans le changement de style. "Departures" est donc un film aberrant (du moins pour un film à Oscar!), duquel on a envie de dire ; << Pourquoi lui et pas un autre? >> . Car il y a des centaines de films identiques à cette ennuyeuse tarte nippone. Quant au final, il finit par exploser dans son abondance de niaiserie ; le couple attend un enfant, le héros joue du violoncelle devant la montagne, les arbres fleurissent, le retour de son père qu'il va embaumer (le ressort scénaristique et si gros que l'on s'en souvient très clairement), les symboles s'étalent dans la lumière blanchâtre d'un amour retrouvé, un petit garçon est mort aussi, c'est le temps des cerisiers, les gens pleurent. Et l'audience dort.
Oscar du meilleur film étranger mérité... Originalité du propos (assez rare pour le préciser) pour un film touchant à un thème pour le moins risqué. Un jeune homme trouve un travail de croque-mort mais son travail est tabou malgré l'importance de sa tâche. Le départ pour l'au-delà est précédé d'un rituel impressionnant de précision et de respect (magnifique scène d'ouverture). Obligé de cacher son job à ses proches (honte et peur des réactions) il devra pourtant assumer. Le film est quasi documentaire dans la descritption du rituel et évite l'écueil du mélo en instillant des petits moments d'humour finement mis en scène. Les acteurs sont tous superbes. Belle photographie et musique omniprésente. On frôle le vrai chef d'oeuvre... Le choix de finir sur le père est un peu facile mais apporte son lot d'émotion. Un très très beau film.