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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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1,0
Publiée le 3 novembre 2023
Qu'on ne s'attende pas ici à une émanation tardive et modernisée de "La cage aux folles". Le film de Gabriel Aghion n'en a ni le rythme ni les moments de drôlerie et possède encore moins l'équivalent de Michel Serrault. Cela dit, Aghion ne revendique aucune filiation d'autant qu'il se refuse à la grosse farce. Certes, il sacrifie par moments aux incontournables "folles", aus plaisanteries convenues sur l'homosexualité mais il s'attache aussi à prêter une dimension sentimentale à ses personnages. Malheureusement, Aghion est très peu convaincant car il exprime surtout, notamment à travers le personnage gay que joue Patrick Timsit, des généralités et des lieux communs psychologiques. Au hasard de quelques ruptures de ton, la sincérité des protagonistes de ce chassé-croisé amoureux relève d'une intention aussi vaine que maladroite. Surtout, la comédie ne fonctionne pas car le scénario est pauvre et la mise en scène sans énergie. Autour d'un quiproquo mal exploité, ou Richard Berry passe auprès de ses proches et de sa femme en particulier pour un homosexuel, Aghion brode une intrigue vaudevillesque sans relief. Au coeur de cette comédie pas drôle, seul Richard Berry, parce que son interprétation est sobre et juste, tire son épingle du jeu.
Je suis très mitigé sur ce film. J'ai ri. Tous les acteurs sont très drôles. L'histoire est malgré tout assez intéressante pour qu'on soit investi. L'image est pauvre. Il y a des très bonnes scènes (scène barracuda, scène finale, scènes dans les bureaux) et des très mauvaises (scène de la pipe, scène de sm)... On rigole car c'est vraiment de nos jours beaucoup trop absurdes et c'est un film à voir au 1000 ème degrés. On sent que c'est de la parodie (fin a partir du moment où Fanny hardant joue ce personnage complètement aux antipodes de ce qu'elle ai, le ton est donné). Il y a encore une fois une caricature des pratiques homos mais le film admet que ce n'est pas une universalité et que le choix est fait de mettre en avant ce groupe d'extravagants ! Aussi le film a tendance a s'essouffler à partir du milieu car devient trop redondant. Pour un film qui veut parler d'homosexualité il ne montre cependant aucune vraie relation amoureuse entre deux homes et ça manque cruellement. Et on est en 96 quand même... 10 ans après tenue de soirée et 20 après la cage aux folles...
Comédie réalisée par Gabriel Aghion, Pédale Douce porte un titre explicite, pour un résultat mitigé en terme de réussite. L'histoire nous fait suivre Adrien Aymar, un homme travaillant dans une entreprise parisienne, ou il cache son homosexualité à son patron. Seulement, ce dernier va l'inviter à dîner chez lui avec sa femme afin de conclure un contrat juteux. Adrien va alors demander à Eva, qui tient un restaurant gay, de l'accompagner au repas en se faisant passer pour sa femme. Mais lors de ce dîner, le patron pourtant déjà marié, va tomber sous le charme de cette dernière. Ce scénario commence assez bien mais fini par s’essouffler sur la durée alors qu'il dépasse à peine l'heure et demie. La faute à un faux rythme et à un ton humoristique arrachant seulement quelques sourires. Cependant, le film a le mérite de traiter le sujet de l'homosexualité même s'il n'évite pas certains clichés. Des clichés véhiculés à travers une galerie de personnages hauts en couleur, interprétés par un casting agréable comportant Patrick Timsit, Fanny Ardant, Richard Berry, Michèle Laroque ou encore Jacques Gamblin pour ne citer que les principaux. Ces rôles entretiennent des relations réussies, notamment grâce à de bons dialogues et quelques répliques bien senties, comportant une once de vulgarité. Sur la forme, l'ensemble est convenablement réalisé malgré un visuel peu esthétique. Des images accompagnées par une b.o. appréciable, aux titres festifs, dont les paroles font écho au propos. Reste une fin sans trop d'idées venant mettre un terme à Pédale Douce, qui au final est un long-métrage correct, à défaut d'être une comédie incontournable.
Comédie déjantée avec un casting de qualité, comment rire en renouvelant la "Cage aux folles" en étant quand même moins caricatural et plus "dans l air du temps" et ça passe ... même si parfois c est un peu grinçant
Je plains les personnes qui sont passées à côté de ce film génial, cultissime.
Le rythme est effréné, les dialogues savoureux et il s'agit bien d'une comédie dramatique car aucun personnage n'est vraiment heureux, sous couvert de l'ambiance légère chez Eva, on a des écorchés vifs, des paumés, des frustrés, des snobs, des fachos.... Et quand tout ce joyeux bordel est réuni c'est l'explosion.
La B.O. est extra et tout le casting excellent, personnages secondaires aussi.
Alors c'est peut être un film que les plus jeunes ne comprendront pas et les anciens detesterons.. Pour moi il est juste parfait.
Le troisième long-métrage de Gabriel Aghion reste une comédie légère abordant les thèmes de la différence et de l’homosexualité. Beaucoup plus dramatique qu’il n’y paraît à prime abord, ce film possède néanmoins des répliques qui font mouche et des scènes vraiment drôles. En effet, le fait d’avoir poussé à l’extrême les clichés sur l’homophobie lui donne un caractère burlesque. Les principaux acteurs Patrick Timsit, Richard Berry, Michèle Laroque et Fanny Ardant (cette dernière obtenant le César de la meilleure actrice pour son rôle en 1997) semblent vraiment prendre beaucoup de plaisir. Bref, une œuvre qui sans atteindre les sommets mérite son large succès commercial lors de sa sortie en salle.
Débridant et rafraîchissant, permettant l'évocation d'un monde de la nuit inconnu et la marginalisation traumatisante rencontrée par les LGBT. Ce film a réveillé et débridé la société française, au travers d'une comédie humoristique.
Aux années 90 en boite gay… souvenirs, souvenirs… , toute une époque mise en comédie si drôle et bien sur un peu exagérée mais si peu lol Perso je suis morte de rire quand je vois le striptease de Gamblin et le resto de Fanny Ardant que j'adore, tous excellents acteurs !!! Il faut avoir connu cette époque pour l'apprécier vraiment et avoir fréquenté ce milieu car ils savent être aussi drôles et tristes que dans le film. Le film reflète bien leurs problèmes et leur manière d'en rire aussi… Je le revois toujours volontiers.
Une multitude de stéréotypes mais qui est assumée et pris en dérision! Fanny Ardant dans un rôle où on ne l'attendait vraiment pas mais qui la rend plus "humaine". Du comique de situation et beaucoup de répliques cultes!
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 20 février 2021
Ce film français de 1996 réalisé et écrit par Gabriel Aghion a été diffusé récemment sur une chaîne du câble. N'ayant pas la moindre idée de ce dont il s'agissait j'ai décidé de tenter ma chance. Le matériel est trop mince pour un film bien que le plaisir de voir cela vienne de Fanny Ardant une merveilleuse actrice qui semblait s'amuser tout en travaillant. C'est Eva la propriétaire d'un club où se déroule la majeure partie de l'action. Il y a des moments amusants dans le film mais la vulgarité est omniprésente tous au long de l'histoire et il n'y a pas assez de rires pour les gens qui cherchent à s'amuser...
Un film qui sait reprendre profondément et sans accro le monde LGBT. L'apprentissage se fait doucement mais sûrement. L'évolution des scènes est aussi très intéressante le début est assez sombre dans le film des rave de la jaquette, qui finisse par se retrouver dans la maison des nobles (symbole de la haute société). Enfin, des petites touche d'humour, particulièrement appuyer par les regards, perfectionnel'ensemble de ce film.
Un film, certes extravagant et ne représentant pas l'entièreté de la communauté LGBT, mais qui à le mérite d'exister pour représenter ce pan de cette communauté ! On apprécie les performances des acteurs et actrices qui ont su se prêter au jeu et qui rendent leurs rôles merveilleux ! Faire ce film dans les années 90 peut être une prise de risque à l'époque et c'est ce qui rend la beauté de ce film plus impressionnante. De plus le scénario contient beaucoup de situations cocasses et de rebondissements à la chaîne ! Un beau film.
Sorti un an après Gazon maudit de Josiane Balasko, Pédale douce fait partie des comédies qui ont permis une plus grande acceptation de l’homosexualité par la société française. Il faut dire que l’ensemble est extrêmement réussi. En effet, Gabriel Aghion et Patrick Timsit signent une histoire à la fois hilarante et touchante (servie par de brillants dialogues de Pierre Palmade). Les personnages, sous couvert de caricatures (le film joue avec les figures de la "folle" et de la haute bourgeoisie parisienne), cachent quasiment tous (à l’exception peut-être de celui joué par Richard Berry) une certaine profondeurspoiler: (celle du personnage de Jacques Gamblin apparaît notamment par l’intermédiaire d’une seule et unique phrase à la fin modifiant totalement la perspective que l’on porte sur lui, ce qui prouve l’intelligence des dialogues) . Ceux-ci bénéficient d’une interprétation parfaite qui, étrangement, est dominée par les brillantes compositions de Fanny Ardant et Michèle Laroque. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que ces deux dernières, ainsi que Patrick Timsit et Jacques Gamblin furent nommés aux Césars cette année (seule Ardant sera récompensée). Si on rajoute à tout cela, une bande originale composée de grands succès de la variété française généralement appréciés de la communauté homosexuelle, Pédale douce se révèle être une excellente comédie appelant à la tolérance. On se demande juste comment le même réalisateur a pu signer quelques années plus tard une suite (coécrite par Bertrand Blier) totalement catastrophique : Pédale dure.
Un comédie burlesque avec des acteurs de talents et des personnages hauts en couleur, qui cachent bien leur mal être. Un film détente et original pour l'époque