Le Caméraman est le premier film que Buster Keaton a interprété à partir d'un script rédigé.
Après avoir produit La Croisiere du Navigator (1924) et Le Mécano de la General (1927), Buster Keaton récidive pour Le Caméraman, sa dernière production.
Buster Keaton était connu pour son visage inexpressif. Pour compenser, il était un vrai acrobate en bon admirateur des clowns, des jets de tartes à la crème et autres cascades burlesques.
A la demande du studio, la dernière image devait montrer Buster Keaton souriant. Lors d'une préprojection, le public a détesté et la fin fut remplacée par celle que nous lui connaissons aujourd'hui.
A l'inverse d'un Charles Chaplin très humain, Buster Keaton est impassible, presque hautain. Il ne veut pas recourir au pathétique et le public le rejette. Pourtant, Charles Chaplin va lui rendre hommage en lui confiant un rôle émouvant dans Les Feux de la rampe (1952).
Seul le long-métrage Le Mécano de la General avait conquit les cinéphiles d'aujourd'hui. La reprise du Caméraman devrait attirer le regard des spectateurs sur la riche filmographie de Buster Keaton.