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benoitG80
3 412 abonnés
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2,5
Publiée le 5 octobre 2009
Certes il fallait oser d'aborder le thème de la psychiatrie dans un film d'animation !!! C'est une très bonne idée et on ne peut pas dire que le film ne soit pas réussi loin de là ! Les personnages sont attachants, l'animation et les modelés sont très bons mais le parti pris esthétique intéressant au départ devient pesant et trop angoissant et petit à petit, on se demande si c'était vraiment nécessaire d'en rajouter autant ! On aurait aimé quand même une touche de légèreté pour contre balancer cette souffrance qu'on souligne ici de manière appuyée presque gratuite (faire du noir pour faire du noir...)! C'est finalement dérangeant et je pense inutile pour une si belle histoire...
Il est souvent déstabilisant de regarder un film d'animation porté par un humour aussi intelligent et dramatique que celui de "Mary et Max". On sourit devant les petites anecdotes relatées et devant les situations loufoques que subissent les deux héros, chacun exclu de leur société. On est rapidement attendri par l'amitié qui s'installe entre eux, malgré la différence d'âge et les kilomètres qui les séparent. L'humour très "adulte" et la poésie omniprésente de ce film invitent le spectateur à réfléchir sur des sujets graves (l'exclusion, le handicap, la vieillesse, l'alcoolisme, la pollution, l'antisémitisme, la représentation du sexe dans nos sociétés...). Le narrateur, extérieur à l'histoire, s'exprime de manière objective mais rentre dans la subjectivité des personnages (ce qui rapproche son texte du discours indirect indirect libre qu'on trouve dans le roman), ce qui contribue à accroître notre empathie envers eux. L'esthétique du film est magnifique: la différence de couleur (marron et gris) entre les deux univers des personnages témoigne de leurs différences, finalement bien minces pour construire une solide amitié. Très émouvant, ce film est une véritable petite pépite.
Coup de cœur immédiat pour ce conte noir tiré d'une histoire vraie. Film d'animation en pâte à modeler mis en image en stop-motion par le méconnu Adam Elliot, Mary et Max. est tout simplement une magnifique et improbable histoire d'amitié entre une petite australienne de huit ans et son correspondant new-yorkais de 44 ans. Tout deux sont les incarnations vivantes de la solitude et de la tristesse par ailleurs accentués par une atmosphère à la fois drôle et lugubre tantôt en sépia pour la jeune Mary tantôt en noir et blanc lorsqu'on s'intéresse à Max... Nous suivons donc une histoire touchante, triste mais aussi enjouée, narrant la vie quotidienne de deux êtres opposés vivant une existence des plus mornes, se complaisant avec de petites choses devenant soudainement féériques. Chacun décrit à chaque fois ses déboires, ses doutes, ses pensées, son quotidien, faisant à chaque fois grandir une amitié aussi incongrue que sincèrement bouleversante. L'humour et le ton accordés au film ne sont cependant pas vraiment destinés aux enfants, certaines questions étant d'ordre sexuel ou adulte (le judaïsme, l'alcoolisme, l'homosexualité...) tandis que de nombreux passages font vraiment froid dans le dos, décès de personnages à l'appui. Toutefois, cette comédie dramatique envolée et émouvante est d'une beauté insoupçonnable, la qualité du procédé d'image par image étant ici particulièrement somptueuse, accentuée par la magnifique musique de Dale Cornelius qui ajoute un poing d'honneur à cette constante mélancolie pourtant ponctuée de séquences passages humoristiques simples mais bougrement drôles. Ainsi, avec sa galerie de personnages, principaux comme secondaires, attachants (Ivy la mère de Mary, Ethel le coq ou encore Len le vieil agoraphobe), ses sujets aussi sérieux que burlesques et sa réalisation exemplaire, Mary et Max. est sans nul doute l'un des meilleurs films d'animation de ces dernières décennies.
Si l'idée de base de Mary et Max est bonne, le film l'est beaucoup moins. Adam Elliot a trop voulu charger son film. Du coup, rien n'échappe à ses protagonistes, les malheurs se succèdent les uns à la suite des autres, tous les personnages du films quasiment sont de toute façon tristes, ou antipathiques quasiment, même les voisins qui ne peuvent pas être de simples voisins, non, faut qu'ils souffrent d'agoraphobie ou d'autres choses.
A trop vouloir en faire, Adam Elliot ne nous livre plus un film tout en finesse, triste et poignant, mais un film lourdingue, qui vire dans le pathos, et indigeste.
On a l'impression que en une heure trente tous les malheurs du monde s'abattent sur Mary et Max, et sur les êtres qui les entourent.
Qui plus est, l'utilisation permanente de la voix-off est vraiment assommante.
Magnifique film, que ce soit pour sa mise en scène ou pour son histoire, qui nous est conté là. On peut tout d'abord félicité toute l'équipe du film pour le majestueux travail effectué, aussi bien pour la superbe animation proposée ou bien encore pour la somptueuse photo que dégage ce métrage. Ensuite, l'histoire que nous propose le réalisateur, entre ces deux âmes pleines de solitudes qui deviennent les meilleurs amis du monde malgré tout ce qui les séparent (la distance, l'âge, le monde qui les entoure), est une des plus touchantes que je n'ai jamais vu. Ce film est rempli de poésie et de mélancolie, il nous transporte dans un autre monde, qui pourtant, se trouve être très similaire du notre. Par certains aspects, notamment sa noirceur ou encore ses quelques bizarreries, on retrouverait l'univers de Tim Burton à ses débuts. Un très, très beau film que je conseille fortement.
Ça fait un petit bout de temps que je n'ai pas eu autant d'émotion devant un animé. Ce qui frappe d'entrée de jeu c'est sa singularité : les films d'animation en pâte à modeler il n'y en a pas des masses (vu l'énorme travail que ça représente on comprend pourquoi). J'aime beaucoup, c'est mignon comme tout, de plus : tout est très bien fait dans ce film. L'histoire est touchante, c'est une belle amitié, une amitié bouleversante. Mary et Max s'envoient des lettres depuis des années ; ils échangent des petits mots, des chocolats, des anecdotes sur leur vie etc. Ils ne se sont jamais vu et pourtant se comprennent mieux que personne. Ces correspondances, cette amitié entretenue depuis longtemps (bien qu'à distance) leur donne chaque jour du baume au coeur face à la solitude et la dure réalité de la vie. C'est beau, c'est poétique, c'est unique. Un film d'animation atypique et assez sombre.
On n'imagine pas qu'un film d'animation avec un tel visuel puisse présenter une histoire aussi adulte. Ce décalage assez déconcertant fait de "Mary et Max" un objet absolument original et totalement convaincant.
On pourrait penser que le véritable attrait de ce "Mary & Max" réside essentiellement dans sa jolie forme de film d’animation en pâte à modeler. Ce n’est pas totalement faux de l’affirmer puisque l’atmosphère que dégage ce parti pris esthétique sait faire son effet. Malgré tout, se limiter à cette affirmation serait pour le moins réducteur étant donnés les nombreux aspects sur lesquels ce film sait nous surprendre. Il y a tout d’abord cette omniprésence de la voix narrative – usage casse-gueule s’il en est – mais qui ici donne totalement sa dimension au récit. Il y a aussi le ressort et le déroulement de cette intrigue, pour le moins originaux, et qui savent susciter intérêt et curiosité jusqu’à la dernière minute. Mais enfin et surtout, il y a ce ton ambiguë, entre le rire et la tristesse, entre la tendresse et la mélancolie, qui par son merveilleux dosage sait donner à cet ensemble une touche féerique sans qu’il ne tombe dans une sorte de guimauve qui nous aurait vite lassé. Bref, c’est tout cela qui fait de ce "Mary & Max un spectacle envoûtant, original et surtout sincère. Une très bonne surprise pour cette année.
A la vu des premières images ce film d'animation semble être comme bien d'autre film d'animation fait par des étudiants en fin de cursus.Tout les ingrédients étant la,image crise,personnage seul,vie merdique.Pourtant même si ça ressemble a tout ce qui réunit les clichés du genre,un coté caustique et attachant est bien présent sur ce film sympathiquement dépressif.L'histoire n'évite pas les clichés du genre mais son traitement reste assez plaisant.
Je vais au cinéma presque tous les jours depuis quelques années et jamais je n'ai ressenti l'envie de sortir de la salle... depuis Mary & Max. Par respect pour le film, je suis resté jusqu'au bout en pensant à d'autres films qui m'avaient plus pour que le temps passe plus vite. Mary & Max, c'est la concentration de tout ce qui rend le monde abjecte, immonde, insuportable. Les personnages sont alcooliques, obèses, dépressifs, sales, hideux. C'est l'esthétique de la raie du cul qui dépasse du pantalon, de la fiante d'oiseau, de la clope écrasée dans une assiette, des épaves humaines qui pètent à tout va. Il faut supporter ces horreurs pour qu'on nous dise "on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis", ou d'autres platitudes telles que "pardonner, c'est apprendre à aimer" et autres "il faut avant tout s'aimer soi-même". Philosophies de comptoir, B-A BA des rapports humains dans un monde où les belles choses (qui font aussi partie de la vie) ont totalement disparues. Bref, passez-moi un flingue, que je me suicide.
La première demi-heure est une vraie réussite, réalisant un parfait équilibre doux-amer entre le sujet, très sombre, et le ton humoristique. Cependant le film s'essouffle dans sa deuxième partie, la légèreté laisse place à une ambiance trop pesante pour entretenir le charme du début. Deception