"Mary et Max" est une magnifique histoire d'amitié entre une petite fille en âge (et qui rêve) de découvrir la vie et un homme qui souffre d'en avoir vécu les aléas tragiques. Si le procédé narratif de l'échange de lettres
(la première s'apparente en quelque sorte à une bouteille à la mer)
est un peu redondant au début et que le recours à la voix-off est lourd et long au démarrage, on se laisse quand même rapidement entraîner dans le récit de ses 2 protagonistes isolés dans un monde très global (l'un est aux États-Unis, l'autre en Australie) et effrayant d'où ils se sentent exclus, le film traitant de nombreux sujets avec subtilité, en alternant le sérieux
(le handicap de Max)
et la comédie
(les questions de Mary, les mots inventés)
. Ainsi, le scénario parle d'amitié (avec ses disputes et ses réconciliations), de famille, de la question des apparences
(la tache, la coiffure, l'obésité de Max)
, du harcèlement
(les moqueries face à la différence de l'autre)
, du handicap
(l'autisme)
, de l'éducation sexuelle désastreuse, du travail à la chaîne frustrant, de guerre
(la jambe handicapé, les fournitures)
, de religion
(Max est juif)
, d'addiction
(alcoolisme, chocolat, obésité morbide aux États-Unis)
, de santé
(la sur-médication, le suivi psychiatrique défaillant (Dr Hazeltof))
, des incivilités
(le handicap de Max)
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, de la solitude animale
(le handicap de Max)
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, etc.... Certains reprocheront au film un climat général sombre et dépressif (accentué par le format en noir et blanc), et
(le handicap de Max)
2
, ce qui n'est pas complètement faux, mais personnellement je vois dans ce conte sur les particularités de la vie plutôt une lueur d'espoir,
(le handicap de Max)
3
Sur la forme, le film joue intelligemment de son animation de qualité à la Wallace et Gromit, avec beaucoup d'émotions et d'humour qui passent par le visage des 2 personnages et de bonnes trouvailles
(le handicap de Max)
4
. Concernant le doublage, Toni Collette et Philip Seymour Hoffman font un travail excellent avec leurs personnages, traduisant respectivement la maturité, le désarroi et l'espoir de Max et les douces naïveté, innocence et curiosité de Mary. "Mary et Max" est vraiment une petite perle du film d'animation, digne d'un Pixar dans le fond, la touche plus tragique en plus.