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    Réfractaire
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Réfractaire" et de son tournage !

    Premier film

    Il s'agit du premier long-métrage de Nicolas Steil en tant que réalisateur.

    Un peu d'histoire...

    En France, durant l’occupation nazie, on qualifiait de "réfractaires" les jeunes adultes qui refusaient le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, imposé par le régime de Vichy.

    La particularité des réfractaires luxembourgeois

    Le réalisateur Nicolas Steil revient sur la naissance de son intérêt pour les réfractaires luxembourgeois : "Pour moi, le mot « réfractaire » a une signification spéciale, c’est un mot que j’ai toujours aimé parce qu’on dit « réfractaire à l’ordre établi ». Je trouve que c’est porteur de sens. Les Luxembourgeois étaient des réfractaires à l’ordre établi puisque le pays a été confisqué par l’Allemagne nazie, dépersonnalisé. A la suite de ça, les Allemands ont commis, je crois, l’erreur de confisquer également la jeunesse et d’envoyer cette jeunesse sur le front. C’est là qu’il y a eu une réaction très forte de la population (...). Ils devenaient donc des réfractaires à l’ordre établi et commettaient un acte de résistance, passive, certes, puisqu’il y avait à côté des réfractaires des résistants actifs qui organisaient les filières et qui faisaient en sorte que les jeunes réfractaires puissent atteindre leurs cachettes."

    Un film pour comprendre

    L'actrice Marianne Basler confie son ressenti personnel sur le fond du film : "Depuis mon enfance, je reste bouleversée et obsédée par le pourquoi et le comment de la barbarie des hommes qui a donné lieu à la Shoah, durant la guerre 39-45. A chaque fois qu’il m’est donné la possibilité de contribuer à interroger cette histoire, je réponds présente. Et je m’efforce, par le biais de mon métier de retrouver le chemin qui conduit les uns à l’héroïsme, la résistance, au refus obstiné d’obéir à des ordres inhumains ou les autres, à la lâcheté, à la violence et à la haine, pour comprendre et prévenir …peut-être."

    Un film documenté

    Réfractaire a nécessité beaucoup de recherches. Le réalisateur Nicolas Steil et son co-scénariste Jean-Louis Schlesser commentent : "Nous avons contacté très en amont le Centre National de la Résistance au Luxembourg, nous avons travaillé avec l’historien Paul Dostert qui a mis à notre disposition de nombreux documents d’époque, ainsi que des livres. Il nous a également donné l’opportunité de rencontrer de nombreux témoins de cette époque : réfractaires, enrôlés de force, résistants…"

    Rencontre avec des réfractaires de l'époque

    Le réalisateur et son co-scénariste racontent leur rencontre avec de vrais réfractaires : "Je crois qu’au début, on a été un peu frappés, Jean-Louis et moi, par le fait que certains de ces réfractaires, l’âge aidant, ont quelque part transformé leurs souvenirs de manière à ce qu’ils soient plus acceptables pour eux. (...) Mais plus on a creusé, insisté, et ils ont commencé à nous expliquer que, quand même, c’était extrêmement dur : la promiscuité, les problèmes d’hygiène, la peur, être enfermé à l’intérieur de la mine sans voir la lumière du jour avec la possibilité que la mine s’écroule, et en même temps avoir la peur d’être dénoncé puisque les mineurs sont tout près. (...) Les gens ont redécouvert l’époque, ont raconté des anecdotes qui étaient beaucoup plus vivantes et ils étaient retransportés dans la réalité de ce moment-là. De facto, ils étaient beaucoup plus émouvants".

    Traitement de l'histoire

    "Cette question du « Qu’est ce que moi, j’aurais fait à leur place ? » m’a toujours beaucoup interpellée. C’est pour cela que j’ai voulu traiter ce thème à travers le chemin initiatique d’un jeune homme d’une vingtaine d’années qui passe parmi les différentes possibilités et attitudes de cette époque-là, à qui on pose la terrible question : « Est-ce que tu choisis de mourir comme de la chair à canon sur le front russe après avoir tiré sur les alliés, ou d’aller d’enterrer vivant dans une mine, de mourir sur pied un ou deux ans, en sachant que tes parents peuvent être déportés ? Ou est-ce que tu choisis d’être un résistant actif et de prendre le risque de te faire arrêter et torturer par la Gestapo ?"

    Tournage obscur...

    Le tournage dans la mine a duré un mois, l'équipe entrant dès huit heures du matin, et ressortant à 19h30, sans beaucoup voir le soleil.

    Comment jouer un réfractaire ?

    L'acteur Grégoire Leprince-Ringuet évoque son approche du personnage : "Je n’ai pas regardé le réel et tenté de copier au plus près la réalité : je pense que même si j’avais rencontré de vrais réfractaires, imité leurs tics, leurs attitudes, ça ne m’aurait pas intéressé. Je voulais faire quelque chose de nouveau. C’est vrai que les faits sont très marquants, et qu’ils poussent à une vraie réflexion : c’est un engagement qui n’est pas anodin ! Mais je n’ai pas eu besoin de ce travail d’identification là."

    Pourquoi ce rôle ?

    L'acteur principal revient sur les raisons de son implication dans Réfractaire : "Historiquement, j’étais intéressé, mais c’est avant tout le niveau humain qui m’a touché : on parle de gens qui se sont enterrés vivants pour échapper au nazisme pendant parfois deux ans, c’est fort ! Surtout quand on connaît les conditions de vie dans les mines, après y avoir tourné deux mois ! Ce huis-clos là m’intéressait."

    Travail à la mine

    La majorité du tournage a eu lieu dans une mine sous les montagnes entre la France et le Luxembourg. Avec un taux d'humidité avoisinant les 60 à 70%, des tensions dues à l’enfermement sont apparues dès le deuxième jour. A tel point que de fortes altercations ont eu lieu. Mais l'acteur Arthur Dupont rassure : "Finalement ce tournage a été un vrai plaisir". Le tournage souterrain a malgré tout duré près d'un mois.

    L'implication du réalisateur décide l'actrice

    Marianne Basler a accepté de jouer le rôle grâce à l'implication du réalisateur : "J’ai toujours été heureuse de participer à des premiers films et particulièrement, lorsque ce premier film survient après un parcours, une vie déjà riche, lorsqu’il est porté durant de longues années et qu’il représente pour son auteur une nécessité (...). Nicolas Steil réalise ce film après de nombreuses années en tant que producteur exigeant et audacieux, en tant que metteur en scène de théâtre passionné. La première fois que j’ai rencontré Nicolas Steil, j’ai pu voir à quel point ce sujet était le sien, cette histoire la sienne : celle des luxembourgeois annexés très vite par les allemands."

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