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Alolfer
134 abonnés
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3,5
Publiée le 26 octobre 2024
Envoûtant, derangeant... Plusieurs superlatifs me viennent à l'esprit, à la fin de mon visionnage... Durant 1h20, la mise en scène du réalisateur s appuie d'une manière malsaine, nous rendant impuissant ; Comme ci, on ressentait les pulsions, les intentions et le mal-être, du personnage principal. Ajouter à cela, une performance XXL de son acteur + une musique entraînante, nous donne un film angoissant et particulièrement perturbant
Ne vous laissez pas tromper par le titre donné par la distribution française. Car ici, il ne sera JAMAIS question de maladie mentale. Il s'agit simplement, pendant 80 minutes, de nous mettre dans la tête d'un tueur en série. Et j'aime mieux vous dire que vous allez être salement secoués. Parce que ce film fait mal aux yeux, littéralement. Les scènes de meurtres y sont montrées avec une violence jamais vue à l'époque et il vous faudra composer avec une caméra quasiment en perpétuel mouvement, parfois presque épileptique et qui ne filme que très rarement ses personnages à hauteur d'homme. Sans oublier une voix-off qui vous incrustera toujours un peu plus dans les méandres pervers et sadiques de cet esprit que la vie a cabossé à l'extrême. Ce "Schizophrenia" n'est pas quelque chose qui se regarde, mais se ressent.
Ce film nous laisse avec une étrange sensation, un malaise. Nous savons que nous allons assister à un film particulier, dès le début la voix off est présente pour nous inviter à quelques explications notamment sur ce qui chagrine notre personnage principal au plus profond de lui-même. On accroche bien au sens direct de la narration et aux intentions de ce psychopathe qui veut à tout prix mettre au point une idée qui lui trotte dans la tête depuis sa sortie, on en a pas vraiment l'explication et on se demande - malgré que l'on se doute qu'il veut faire du mal - ce qu'il veut faire exactement sans jamais connaître le fond de sa pensée jusqu'au moment où le film chavire, la folie monte crescendo jusqu'à ce passage intenable où les pires démons de la cruauté humaine se manifestent. C'est très dur ce que l'on découvre à l'écran et ça nous hante la mémoire. Purée la scène du début dans la station service est excellente et très Argentesque avec la musique qui va avec. On est déjà conquis.
Schizophrenia est un film étrange même dans sa mise en scène avec une caméra qui s'agite autant que l'esprit de notre malade mental. La caméra prend parfois la scène en hauteur pour nous offrir des détails comme la profondeur du jardin des victimes et elle se recentre progressivement vers le personnage principal. La bande son est très 80's, avec l'utilisation de up-tempo qui rend l'action du moment irréelle malgré le réalisme de la mise en scène. Tout est mis en place pour nous mettre dans un état second. Il y a des faits et gestes du psychopathe qui nous amènent à rire comme lorsqu'il rentre en collision avec un véhicule vers la fin, on ressent la tension et la nervosité du personnage entre peur et excitation. Schizophrenia est un film barge, dans le genre d'un Funny Games mais plus brut encore puis son acteur principal a vraiment un physique qui fait froid dans le dos. Âmes sensibles s'abstenir, un réel film de psychopathe, j'imagine l'état dans lequel devaient se retrouver les spectateurs de l'époque en salles. On ne peut plus retrouver pareil film à notre époque. Peut-être bien le film de psychopathe ultime !
Résumé à la con : Un enfant gâté et bougon qui a un léger problème avec l’autorité initie tout un tas de plans macabres pour soulager ses frustrations.
L’avis contexte : Aujourd’hui, c’est non seulement la journée mondiale de la Schizophrénie mais également le 200e billet d’humour sur Desflims. Il n’en fallait pas plus pour vous proposer enfin notre entichement pour le film culte de Gerard Kargl que nous avons eu le plaisir de revoir sur grand écran en 2022 grâce au PIFFF. Un film considéré comme l’un des plus dérangeants de l'histoire du cinéma: le glaçant SCHIZOPHRENIA.
L’avis cool : SCHIZOPHRENIA c’est 1h22 d’intense malaise rondement mené où le réalisateur va placer le spectateur dans la tête du psychopathe en temps réel. Autrement dit, toi qui crois aimer les histoires de tueur en série parce que tu regardes des documentaires Netflix sur le sujet mais qui n’a pas encore vu le film dont nous parlons aujourd’hui, deux options sans demi-mesure: ça confirme ta fascination morbide et ça t’en rajoute une autre pour les saucisses ou ça te dégoute à jamais des psychopathes et tu bascules doucement vers les chipolatas végétales.
L’avis cool x2: SCHIZOPHRENIA, c’est une oeuvre majeure dans le domaine de l’horreur. Un film d’un réalisme à ce point édifiant que vous sortez de là avec des troubles psychosomatiques en commençant par la sensation physique de vous être pris une immense tarte dans la tronche. Tout en économie de moyens mais aussi anxiogène qu’immersif, ce chef-d’œuvre du malsain est une pure expérience cinématographique et sensorielle que les amateurs de films de genre se doivent de découvrir au moins une fois.
Si tu veux continuer à t’aventurer dans le malaise : - CARNE, 1992 - Gaspar Noé (à voir d’abord) - SEUL CONTRE TOUS, 1999 - Gaspar Noé (à voir ensuite)
A peine sorti de prison après avoir purgé sa peine, un psychopathe se lance à la recherche de sa nouvelle proie…
Seul et unique long-métrage de fiction pour l’autrichien Gerald Kargl qui nous entraîne dans les méandres psychiques d’un psychopathe schizophrénique. Durant un peu moins de 90min, on se retrouve confronté à ce psychopathe taiseux (l’acteur n’a quasiment aucune ligne de dialogue, en dehors de 2 ou 3 mots !). L’intégralité du film est basée sur le monologue intérieur du psychopathe avec lequel on comprend rapidement que sa peine de prison ne lui a pas suffit et qu’il a toujours cette pulsion en lui, celle d’assassiner de parfaits inconnus (le film est en partie inspiré du tueur autrichien Werner Kniesek).
Ce qui marque les esprits en premier lieu ici, c’est la mise en scène, caméra au poing ou fixée à même l’acteur (via une SnorriCam), l’immersion y est bluffante. Filmé quasi en temps-réel, façon documentaire, il faut le voir à l’œuvre, dans ce pavillon, en train de vouloir à tout prix décimer ces pauvres innocents les uns après les autres. Dans un second temps, c’est bien évidemment l’interprétation glacial du psychopathe campé par Erwin Leder et cette hypnotisante B.O. composée par Klaus Schulze.
Schizophrenia (1983) est une plongée dans l’intime, celle d’un dégénéré. Tant sur le fond que dans la forme, le film est saisissant. Avec un budget aussi dérisoire, il est surprenant de voir ce que sont parvenus à faire Gerald Kargl et son chef op’ Zbigniew Rybczynski (les angles de caméra, les plans aériens ou en frontal via un ingénieux système de pivot circulaire). L’écriture aussi y a toute sa place, le monologue sans discontinu du psychopathe qui nous entraîne dans ses pensées morbides & torturées sont hyper captivantes.
Une immersion dérangeante et jusqu’au-boutiste superbement filmée et incarnée.
Pour un film de cinéma s'en est un. Corne d'abondance d'idée de mise en scène et de grammaire cinématographique. Dans l'ensemble c'est une pépite sur ce point. Sinon c'est une photo juste terrible. On a cette sensation de voir de l'impressionnisme Allemand dans un décor quotidien. Y a bien d'autres choses que l'on a chacun remarqué à sa façon, pour en citer trois le maquillage, le choix d'acteur ou la maison. Maintenant ce qui rend le film intéressant plus que désagréable c'est sa façon de traiter son sujet. On a cette sensation que l'on suit une bestiole agir librement dans son environnement. Et cela est primordiale, car c'est toute l'ambiguïté du film. Est-ce un malade ou un simple méchant? Un peu des deux. On agit rarement en étant complétement conscient mais l'on peut tout de même faire des choix qui amène à des situations bien envisagé. Ce n'est donc pas véritablement une critique de la façon dont on traite les psychopathes. On voit une vision de ce qui se produit chez ces individus de façon à rendre cela intelligible et non pas effrayant. spoiler: D'ailleurs le personnage est doublé de sa voix qui narre ce qu'il pense. Donnant un aspect glauque mais troublant. On est marqué au fer par ce procédé qui rend tout accessible à un esprit ouvert. Il tue une famille pour des raisons similaires poussant d'autres à prendre de l'héroïne ou à vouloir beaucoup de rapport sexuel. C'est le désir, un désir qui demeure pathologique et intarissable. Pour en échapper il faudrait déjà être observer par des gens qui ne s'arrêtent pas à ce que l'assassin souhaite faire penser. Vous avez peur de lui, ça tombe mal c'est ce qu'il attends de vous. Autant dire que c'est un film important pour être peu moins limité sur le rapport que l'on peut avoir avec la maladie psychiatrique. C'est un méchant qui aime faire du mal, et il se complet là dedans. Et cela a toujours une raison d'être ainsi. Les antécédents de chacun fait la nature de ce que nous sommes et de nos actions.
La première fois que j'ai visionné ce film ce fut une claque totale, un bijou de film d'horreur dérangeant à souhaits. "Erwin Leder" est magistral dans ce huit clos étouffant mais tellement bien construit dans sa distribution et sa narration. Le réalisateur "Gerard Kargl" a su propulser son film dans une autre dimension car en effet, "Schizophrénia" a sa propre identité c'est pour cela qu'il est devenu un métrage culte, les scènes actées sont impréssionnantes et l'on se met dans la peau de ce psychopathe en fin de compte pas si méchant que cela mais ses impulsions mentales ravagent son cerveau.
La scène d'assassinat de la vieille femme m'a complètement retournée, on a l'impression de se retrouver dans la réalité alors que ce n'est que de la fiction, rares sont les films d'horreur à m'avoir impressionné au niveau de "Schizophrénia".
Film cultissime du cinéma Autrichien, je conseille aux âmes sensibles de ne pas s'aventurer dans cette aventure sous peine de perdre des plumes.
Présenté comme l'un des films les plus dérangeants de l'histoire du cinéma, un polar véritablement glaçant qui, à l'instar du méconnu "La panthère noire" de Ian Merrick sorti en 1977 ou du plus récent "Roberto Succo" de Cédric Kahn, revient de façon relativement libre sur le parcours criminel de l'un des plus dangereux tueurs en série d'Autriche. Par sa technique assez sommaire, sans fioritures basée essentiellement sur des contre-plongées et de lents plans rotatifs, par son absence quasi totale de dialogues, un thriller terriblement anxiogène et immersif dont l'intrigue est centrée sur le point de vue du psychopathe schizophrène et de sa quête sanguinaire dévoilée avec un certain brio macabre par son monologue intérieur. Dans un ton extrêmement réaliste évitant tout sensationnalisme superflu, le réalisateur Gerald Kargl livre une oeuvre vraiment marquante et remarquable, une claque incroyable, dérangeante, poisseuse à souhait. Un chef d'oeuvre.
Extrêmement difficile de rédiger une critique sur cette oeuvre hors du commun. Le premier terme qui me traverse l'esprit est "unique". Gerard Kargl alimente une nouvelle manière de raconter les histoires avec son Schizophrenia ou Angst (VO). Quelle ingéniosité ! Un réalisme fulgurant qui emprunte à l'imaginaire et qui offre au spectateur une emprunte durable et indélébile. Au premier regard, l'ensemble est austère, flou et circonspect. Puis le récit se déroule, les atrocités s'accumulent sous nos yeux coupables. Nous ne pouvons rien faire. Nous subissons les agissements d'un psychopathe. Nous sommes devenus des complices. Comme rarement au cinéma, le spectateur devient acteur à part entière. Angst propose une expérience visuelle saisissante. La photographie offre une mise en abîme des pulsions de son acteur ; la narration développant une narration omniscient totalement déroutante : avec une caméra à l'épaule qui écrase son personnage, on s'initie dans la peau d'un schizophrène. L'environnement autour apparaît irréel, figé dans son temps : et si ce que nous voyons s'inscrivait dans une réalité fantasmée ? A l'image de cette interrogation, Angst est une oeuvre à plusieurs pistes interprétatives. Un seul visionnage me paraît insuffisant pour l'appréhender. Et c'est dans ce contexte que se révèle toute l'incroyable richesse du 7ème art. Observer, s'interroger puis comprendre tout en se divertissant. Pour conclure, Angst est une claque cinématographique : dérangeant, artistiquement irréprochable avec une atmosphère suffocante (merci à la BO de Klaus Schulze), ce film est décidément l'un des coups de coeur de cette année. Whaou !
On ressort de ce film froid avec beaucoup de frayeur ! Une histoire certes courte et simpliste mais une ambiance glauque et mets nos rapports moraux à mal ! L’apparition des victimes est tellement éphémère et sans arrière goût particulier que nous pouvons avoir de l’ambition quand à l’œuvre macabre que prévoit le psychopathe ! C’est bien le génie du réalisateur de n’avoir de point de vue que sur le psychopathe et sa pensée avec des plans séquences mouvementés et anxiogènes à souhait ! Un film de genre de référence, ça c’est une certitude !
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3,5
Publiée le 6 octobre 2018
Un uppercut garanti (au propre comme au figurè) pour ceux qui pensent avoir tout vu au cinèma! Rèalisè en 1983, "Angst" (passons sur la stupiditè du titre français) est un film autrichien quasiment sans dialogue! Cet homme mentalement instable fait froid dans le dos mais le film prend une force particulière de s'être inspirè de faits rèels! Une ètrangetè visuelle qui donne l'impression d'être dans la tête d'un fou de la première à la dernière scène, avec une voix-off totalement psychotique! Le travail de la camèra est l'une des nombreuses choses qui rendent cette expèrience sensorielle si unique! On n'oubliera pas non plus le meurtre atroce de la jeune fille dans le couloir! En rèsulte une oeuvre choc à ne pas mettre entre toutes les mains dont l'intèrêt est encore rehaussè par l'interprètation hallucinante de Erwin Leder qui n'a rien d'un acteur comique! 35 ans après sa sortie, la peur opère toujours et il ne faudrait surtout pas prendre à la lègère ce film perturbant! On comprend dès lors pourquoi "Angst" a tant influencè le cinèma de Gaspar Noè...
Très bien filmé. Ce film arrive à énerver, stimuler ou déranger tous les spectateurs. Films très poignant et de parfaite durée. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
Alors voilà. C’est Antoine, de « j’irai dormir chez vous », en Allemagne. Il a bien sa caméra suspendue, mais il a mis une chemise bleue. Et là, au lieu de demander gentiment aux gens pour dormir, il rentre de force chez eux et leur fait subir des trucs pas sympas. Les angles de caméra sont extraordinaires, pour une fois la voix off apporte beaucoup, l’acteur et l’étude psychologique sont excellents, c’est un film passionnant et très recommandable. À part ça, Kuba le teckel joue très bien, la musique est de Klaus Schulze, et il y a vraiment beaucoup de place dans un coffre de Mercedes.
Il y a une indéniable fascination qui s'exerce face à un film aussi clair et radical dans son parti pris formel, celui de nous plonger dans la tête de son personnage principal, un tueur en série jugé responsable de ses actes, donc plus criminel que schizophrène. La caméra aérienne de Kargl qui semble voler autour du tueur donne la sensation d'un double extérieur qui scruterait l'assassin, une sorte de pensée mouvante qui s'exprime également à travers une voix-off des plus malaisantes, comme lors d'un triple assassinat où les mots contrastent avec l'image : ils ne la commentent pas mais dévoilent de manière subjective l'enfance du psychopathe. La réussite du film tient donc à sa capacité à jouer de décalages (voix / image; plans-séquences virtuoses / très gros plans obscènes) au sein d'un ensemble tout de même trop cohérent dans la mesure où l'on a l'impression d'assister au déroulement certes impeccable mais un peu mécanique d'un brillant programme formel. Insoutenable par ses sous-entendus sexuels et par sa voix-off lancinante, "Schizophrenia" reste un grand geste de mise en scène malgré sa volonté de maîtrise absolue.