Entre deux mondes : les secrets du tournage

Ce réalisateur est originaire du Sri-Lanka. Son premier long métrage, La Terre abandonnée, a reçu la Caméra d'Or au Festival de Cannes 2005. Entre deux mondes est son deuxième long métrage.

Le réalisateur a souhaité axer son film autour d'une sorte de voyage spirituel à travers le personnage de Rajith : "Rajith entreprend à son insu une sorte de voyage spirituel - pour nous amener dans un environnement (la campagne, puis la montagne) où la vie n'est pas une évidence, où les signes sont invisibles, où peut surgir le sentiment de l'inconnu, du mystère, de l'horreur, où l'on se met à ressentir que tout a été et est toujours possible pour des êtres humains", souligne le cinéaste.

Entre deux mondes a été nommé pour le Lion d'Or au Festival de Venise en 2009.

Vimukthi Jayasundara avait envie de créer un nouveau monde avec ce film, qui est un peu la suite de son premier long métrage : "Dans La Terre abandonnée, je m'étais fixé d'être un peu l’architecte du paysage en le créant de toutes pièces. Avec Entre deux mondes, il s'agit de créer quelque chose à l'intérieur de celui-ci, de s'y investir radicalement, d'y interagir aux fins de le réinventer", explique le metteur en scène.

La comédienne Kaushalaya Fernando tourne pour la deuxième fois sous la direction de Vimukthi Jayasundara après avoir prêté ses traits au personnage de Soma dans La Terre abandonnée.

Le cinéaste a grandi au Sri-Lanka où il a pu être nourri de nombreuses histoires transmises grâce à la tradition orale de la population. C'est dans cette optique qu'il a voulu réaliser Entre deux mondes : "J'ai grandi en entendant des récits oraux. Et quand on écoute quelqu'un raconter une histoire, il faut en suivre le cours, quel qu'il soit, sans l'interrompre, sans poser de questions. Le récit oral, comme le cinéma, permet de restituer toute l'ampleur, toutes les résonances d'une histoire. Vous en percevrez les différentes composantes, vous pouvez en ressentir les différents sens, et pas uniquement ce qui est de l'ordre du symbolique", affirme le metteur en scène.