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Hardecho
1 abonné
52 critiques
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3,5
Publiée le 7 juin 2024
Tourné en Ardèche dans une authentique cité ouvrière construite par Lafarge au XIXème siècle, ce film rappelle immanquablement Dernier été du Guédiguian : même désoeuvrement d'une classe ouvrière délaissée, oubliée sous le soleil, dans un quartier en voie de désertification; le tout restitué par une narration volontairement lente et minimaliste. On peut trouver ça ennuyeux, convenu, voire glauque. Mais mine de rien, ce film de seulement 75 minutes en dit plus que ne laissent paraître ses personnages taiseux : le rapport au travail en tant que vecteur d'intégration ou d'aliénation, la disparition progressive de la classe ouvrière, les familles recomposées, le déracinement sont abordés avec justesse et sans verser dans la leçon de morale.
Adieu Gary est un film réalisé par Nassim Amaouche et sorti en 2009. Ce long métrage est touchant. Film assez court (ce qui le rend un peu frustrant, d'autant que certaines séquences sont un peu répétitives), concentré sur ses personnages et ses décors, dépeint la réalité difficile de ses protagonistes. Jean-Pierre Bacri y est touchant en ouvrier et père inquiet, bien secondé par une belle brochette de jeunes acteurs (dont Sabrina Ouazani). L'ambiance du film, posée, est prenante tout le long du métrage, son montage et sa musique étant deux autres de ses gros points forts. Les thèmes abordés le sont avec force, sans misérabilisme : l'isolement dans des zones "abandonnées", la difficulté de trouver sa place, les non-dits et le fait d'avoir du mal à se dire les choses etc. C'est un très joli film, trop méconnu, qui mérite un visionnage avec attention.
Le réalisateur Nassim Amraouche plante un décor indéterminé, une rue à proximité d'une usine désaffectée, dont il ne s'échappe jamais. Village? faubourg isolé? Une poignée de personnages est confinée dans ce no man's land déserté à coloration prolétaire et immigrée, réduite aussi, semble-t-il, au désoeuvrement, aux velléités ou à l'attente, la vaine attente d'un lendemain différent peut-être. Ce film étrange et court a l'apparence de l'anecdotisme, d'autant ou parce qu'il ne se passe pas gran d'chose dans la vie des quelques habitants. Le dessein du réalisateur reste assez vague, tout juste relève-t-on que ses personnages ont le point commun d'avoir perdu quelque chose, quelqu'un. Jean-Pierre Bacri a perdu son emploi, ses deux fils ont perdu leur mère, un adolescent attend silencieusement son père au bord de la route, parti pour une autre femme...et beau, parait-il, comme Gary Cooper... Amaouche stylise un quotidien morne, des vies sans relief, sans avenir, sauf à quitter l'endroit peut-être. A vrai dire, on n'est dans l'ensemble assez peu sensible au sujet.
C'est tout? On a beau aimer voir JP Bacri, quand on tourne un film en principe on y va avec une histoire... il ne se passe absolument rien à part la routine, l'ennui, la débrouille... Ca suffit à lancer les financements ça?!
Un village dans le sud de la France qui est le personnage principal du film, et des personnages qui y vivent, entre reve et horizons bouchés. La vie qui donne et qui reprend aussi. C'est une peinture d'une desindustrialisation, de lendemains sans joie, mais avec espoir. Quelque chose sonne juste dans ce portrait d'un monde sans héros , qui fait un parallèle audacieux avec le western américain (héros qui sort de prison, chaleur étouffante, personnages dans l'attente) . Bon film malgré un propos minimaliste. Bons acteurs, avec un Bacri en bon samaritain
Le réalisateur prend la métaphore du cow boy disparu depuis longtemps pour essayer de faire bouger les choses. Portrait d'un petit village où la vie se déroule paisiblement mais qui n'offre plus d'avenir aux jeunes. Le choix est de vivoter ou de dire au revoir à Gary. J'avais lu un proverbe qui va très bien ici "attendre ne fera rien venir". J'ai aimé cette lenteur, cette musique mélancolique et ce couple attachant.
J'ai vu un film... tellement émouvant... Bon disons, qu'à la base, j'aime Jean-Pierre Bacri... et il ne me déçoit jamais... Ce film est un hommage nostalgique d'une partie de la France ouvrière qui perd ses repères, son travail, son lien social pour laisser la place à... à quoi ? La nature ayant horreur du vide, on sent que cette jeunesse qans avenir se tourne dans des directions sans avenirs... Nous observons l'impact du déclin économique, longtemps après que celui-ci se soit produit... Cette ex-cité ouvrière se meurt, et les rares habitants qui restent ne savent plus pourquoi... Et lorsque l'on voit ce local syndical de lutte des travailleurs se transformer en mosquée, on se dit que l'on passe d'une religion marxiste à une autre religion qui prend le relai... Il ne se passe pas grand chose mais on est pris par cet air de rien... C'est une chronique fragile, touchante, émouvante avec des personnage sensibles et fragiles dans leurs vies et leurs certitudes... La narration est assez lente, et il n'y a pas de rebondissements, heureusement que certains moments très touchants relancent l'attention...
"Adieu Gary", film français écrit et réalisé par Nassim Amaouche, sorti en 2009. Premier long-métrage du réalisateur. Un film avec Jean-Pierre Bacri. Un film social tourné dans l'ancienne cité ouvrière de la cité Blanche en Ardèche. Une très belle architecture datant de 1868, belles lumières. La vie des dernier habitants dans un site industriel en cours d'abandon. Fermeture d'usine, délocalisation,chômage, le local syndical transformé en salle de prière ... un monde qui change. Belle ambiance, belles répliques, belle musique du Trio Joubran, Un beau film.
4 707 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 16 juillet 2021
Adieu Gary n'a pas d'intrigue forte il n'a pas de rebondissement à couper le souffle et il n'a pas de révélation frappante de dernière minute. La plupart de ses personnages sont oisifs ou ont des emplois inintéressants. Que se passe-t-il exactement dans le premier long métrage de Nassim Amaouche. Comme je l'ai déjà dit presque rien en tous cas pas grand chose un ouvrier quinquagénaire qui a vu son usine fermer a décidé comme quelques autres de rester dans la cité-jardin qu'il a toujours habitée malgré le fait qu'elle se soit dépeuplée. Il y a aussi Nejma une belle serveuse maghrébine de deuxième génération ainsi que divers habitants de la cité-jardin qui se prélassent sous le soleil d'été faute de mieux a faire. Adieu Gary n'a rien de particulier et c'est surtout un film très ennuyeux...
J'ai désiré revoir Jean-Pierre Bacri dans un des rares films de lui que je n'avais pas vu, je n'ai pas été déçu, merci et salut à toi l'artiste, tu nous manques déjà. Nommé au Prix Louis Delluc pour son premier film, le réalisateur et scénariste Franco-Algérien Nassim Amaouche nous propose avec " Adieu Gary" de très belles images. Il utilise un décor volontairement minimaliste pour laisser plus de place aux personnages et nous offre ainsi une ambiance très chaleureuse. Si le montage est très efficace et la musique excellente, le scénario se révèle malheureusement assez mince. A l'affiche, Jean-Pierre Bacri se révèle comme toujours très brillant ; il occupe un rôle prépondérant avec son personnage d'ouvrier. Il est bien entouré par la belle présence féminine de Sabrina Ouazani et avec la bonne prestation de Yasmine Belmadi, son fils dans le film.
Chronique désenchantée dans une ville ouvrière avec une population à majorité maghrébine. Un film fantaisiste, plein de personnages attachants mais au récit inabouti.
Ce film n'est pas totalement nul mais il est terriblement ennuyeux par contre. !! Certaines scènes sont inutiles, spéciales et barbantes comme jamais et d'autres sont accrocheuses et émouvantes mais du coup le mélange est très particulier et on ne peut pas s'empêcher de sombrer dans une certaine léthargie tant on s'ennuie sec. On a vu pire mais franchement ce film est vraiment trop étrange !
Nassim Amaouche est un jeune réalisateur, auteur d'un court-métrage ("De l'autre côté") et de "Quelques miettes pour les oiseaux", un documentaire sorti en 2006 qui parle d'un no man's land situé à la frontière entre la Jordanie et l'Irak. "Adieu Gary" est son premier film, un moyen-métrage à vrai dire, qui raconte les parcours croisés des habitants d'un quartier d'Ardèche à l'abandon centré autour d'une famille recomposée et multiethnique. A travers cette galerie de personnages, le réalisateur s'interroge sur des questions sociales fortes comme le sentiment religieux lorsqu'on est métisse, la perte de repères qu'entraîne le chômage sans distinction de classe d'âges et les relations qu'entretiennent les personnages au travers de la musique ou de la solidarité naturelle qui règne entre eux. Si les intentions sont louables et les acteurs volontaires, le film souffre d'un manque de rythme criant et d'une approche discutable qui consiste à coller au plus près de la réalité, quitte à donner l'impression de filmer à l'épaule, une technique qui sied à merveille à Lars von Trier mais qui, ici, manque le coche. Si les jeunes acteurs tentent de donner corps à leur personnage, on se demande vraiment ce que Jean-Pierre Bacri vient faire là-dedans. Son numéro récurrent de boudeur invétéré arrive comme un cheveu sur la soupe et l'acteur ne parvient pas à mettre en avant toute la portée sociale qu'implique son personnage, figure centrale de ce maelstrom de religion, de chômage et d'inquiétudes pour l'avenir. "Adieu Gary" laisse en fait une sensation étrange due par exemple à l'histoire secondaire qui donne son nom au film. Celle-ci met l'accent sur José, un adolescent abandonné par son père qui visionne incessamment le film de Gary Cooper car on lui parlait souvent dans son enfance de la ressemblance physique entre son géniteur et le célèbre acteur. Soyons clair, il faut voir ce film comme une expérience, une approche cinématographique très différente, fortement influencée par le documentaire du fait de son approche réaliste. Loin d'être inintéressant de par son sujet et la trajectoire croisée des deux frères, "Adieu Gary" peine du fait de sa lenteur et de quelques approximations à garder l'attention du spectateur.
Un film n'ayant peu d'intérêt. Pas de scénario, rien ne se passe, le néant. Incompréhensible. Les personnages sont la a attendre on ne sait pas quoi. Aucune évolution. Heureusement le film dure qu'une heure. Le film essaye d'être poétique sans l'être. Totalement raté.