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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 juillet 2009
Décors, jeux des acteurs, scénario, histoire... Tout colle si parfaitement qu'on se laisse aisément prendre par ces personnages qui ne manquent ni de profondeur, ni de carisme... Le tout sur un fond sonore simple, juste, parfait... Un "pur film".
"Les prolos ont eux aussi droit aux projecteurs, aux travellings et au 35mm." Dixit Nassim Amaouche, réalisateur de Adieu Gary, grand prix de la semaine de la critique à Cannes, cette année. Dans un décor étonnant, véritable star du film, Amaouche raconte le désoeuvrement, les rêves ténus et un quotidien toujours recommencé. L'usine a fermé, sa cité ressemble à un village fantôme et le supermarché du coin fournit quelques emplois pour mille euros par mois. Certes, le scénario est trop léthargique et une certaine torpeur s'installe peu à peu, mais il faut s'attacher aux détails, apprécier un dialogue qui sous d'apparentes banalités en dit long sur la fin d'une époque (ouvrière) et la transformation d'une société (la notre). L'interprétation de Bacri et de ses compagnons d'infortune (dont Yasmine Belmadi, hélas décédé accidentellement il y a à peine une semaine) contribue à la réussite discrète d'un film tout en silences et en sourires forcés. Le temps de Gary Cooper est bel et bien révolu.
12/20 Malgré les qualités évidentes du film, il faut bien le noter en fonction du plaisir qu'on a éprouvé à le voir, et trois étoiles ca serait trop pour moi.
ce film mérite largement le prix qu'il a eu à Cannes. Certes il ne se passe rien de précis, mais, comme dans "la graine et le mulet" il y a une générosité constante qui renvoie à Renoir ou Pagnol. Le décor est tout à fait extraordinaire, et très bien utilisé. Les acteurs sont tous excellents, et on ne peut que se désoler du décès accidentel de Yasmine Belmadi. Superbe musique.
Ce petit film présente des tranches de vie, sans forcément dérouler un fil conducteur, sans thèse. La force réside dans l'interprétation de Jean-Pierre Bacri, dans son rôle habituel mais magnifié, de Dominique Reymond, sublime, et des deux frères. Tout y semble si vrai.
heureusement qu'il y a Bacri ou plutôt Bacrissimo pour donner envie de rester jusqu'au bout. Certes le film colle au propos, on filme le rien, le vide absolu, on n'échappe pas au cliché style 'il était une fois dans l'ouest' avec la rue blanche et la route qui poudroie, les personnages plantés là comme des figures de cire, je jeune homme qui attend sur sa valise, on a échappé au grincement du fauteuil roulant, mais on fume, on bouffe à n'en plus finir, bref c'est chiant, chiant, chiant, et le message" la société s'effondre, les usines ferment , tout foulcamp" s'inscrit en filigrane tout au long du film de manière plus que lourde.
Présenté à la Semaine de la Critique à Cannes 2009, "Adieu Gary" y a obtenu le Grand Prix de la Semaine de la Critique. Dans le cadre de l'ensemble du Festival de Cannes 2009, ce premier long métrage de Nassim Amaouche présentait une particularité très spéciale et très appréciable : il ne dure que 1 h 15 mn, alors que la règle, cette année, semblait être un minimum de 2 heures. Cela étant, à la sortie, certains spectateurs se demandaient ce que le réalisateur avait voulu dire. Personnellement, il me parait évident qu'il a voulu montrer la décomposition d'une société, les boulots qu'on perd ou qu'on ne trouve pas ou qui ne sont pas motivants; un film, aussi, sur la débrouille des uns et des autres. Ce qui a pu déconcerter, c'est que Nassim Amaouche a choisi de montrer tout cela dans un véritable "trou du cul du monde", un petit village de l'Ardèche presque à l'abandon et qu'il le montre par petites touches, sans jamais appuyer une scène plus qu'une autre. Il est évident que le film doit beaucoup à la présence de Jean-Pierre Bacri, fidèle à lui-même, mais le reste de la distribution est très convaincant également, en particulier Dominique Reymond et Yasmine Belmadi, malheureusement décédé samedi dernier dans un accident de scooter, 4 jours avant la sortie du film ! Ne pas oublier de citer la très belle musique, composée et jouée par le trio Joubran, trois frères originaires de Palestine, tous les 3 très grands joueurs de oud.
Message simple; Moi je suis plutot du genre a foncer voir les grosses productions americaines, et je deteste les film français. Mais j'ai été entrainé par ma soeur pour voir ce film, et franchement j'ai KIFFé. Je n'en dis pas plus, allez le voir.