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kinophil
21 abonnés
262 critiques
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4,0
Publiée le 27 février 2013
Attachant petit (une heure) film politique et poétique. Une chronique fragile sur la désertification industrielle faite d'émotions distillées par petites touches dans un décor de village fantôme, écrasé de soleil, battu par les vents, imprégné de silence. il ne s'y passe rien de précis, mais précisément beaucoup de choses. Le désœuvrement se partage entre rêve de partir (au bled inconnu et mythifié ou à la capitale mieux payée) petits boulots ridicules(employé d'hyper déguisé en souris pour la quinzaine du fromage) ou solution de démerde (petit trafic de drogue ou cobaye pour labos pharmaceutiques) On pense à Guédiguian : l'ambiance du sud, la solidarité, la conscience ouvrière, la nostalgie des luttes syndicales, les amitiés, la convivialité des diners partagés, les relations père/fils. Les acteurs jouent avec délicatesse et retenue, notamment Bacri bourru-râleur mais plein de tendresse, survivant d'une classe ouvrière obsédée par le travail bien fait et le respect de l'outil de travail. Sur fond de musique du trio Joubran.
Un moyen métrage tout en poésie qui traîte de ses zones désindustrialés où la population ouvrière continue malgré tout à vivre, simple et touchant avec un gros capital sympathie...à voir donc
Un film court, sans une once d'action, mais qui rend un hommage touchant à toute une série de choses que l'on juge ringardes à l'heure actuelle : la mémoire ouvrière, l'attachement des travailleurs à leur machine-outil, avec en trame de fond un père et un fils qui se retrouvent. Le tout prend place dans un village qui paraît presque désaffecté, encore plus en décalage avec la modernité que le train de marchandises poussiéreux qui passe quotidiennement.
Projeté aux Trois Continents Nantais 2012. La désertification, suite logique de la mondialisation, s'étant aggravée depuis 2008, possible de trouver à ce film davantage de sens qu'à sa sortie. Le déplacement de la jeune femme jure autant avec l'entêtement du retraité bichonnant des machines qui lui échappent. Jure peut-être davantage avec la jeunesse masculine présente, sur le qui-vive, entre transgression et soumission à une trajectoire professionnelle abrutissante. Tout le désarroi d'une culture accrochée au fantasme afin de ne pas sombrer. C'est un film au charme indéniable, à la frontière du familier pour son aspect social (façon Guédiguian) et du fantastique pour son cadre, Gary Cooper en étant l'éclair ludique, les bruits de matériel qu'on déplace le sérieux bémol. Avantage certain, la présence de Bacri, ici en bourru qui s'amende, aidé par une partenaire qu'on devine revenue de beaucoup de combats, assez pour transformer la lâcheté en grâce. De la délicatesse, il y en a beaucoup de toute façon dans ce film, les démonstrations de débrouille, le désarroi de la jeunesse d'avance entravée, soit de son fait ou par quelque illusion utopiste, des notions avec lesquelles il faut bien composer aujourd'hui. Simplement le propos peut paraître court comme la durée de l'ensemble (75 minutes).
Une peinture émouvante de la manière dont les êtres tissent leurs racines à travers les générations, depuis les grand-parents qui ont appris à aimer leur terre d'accueil, au point de vouloir en faire leur dernière demeure, jusqu'aux petits-enfants qui rêvent d'un bled fantasmé comme d'un éden perdu, en passant par les parents dont l'intégration a rimé avec lutte des classes, c'est l'histoire du lent enracinement transgénérationnel d'une rive à l'autre de la Méditerranée, que ce film tout en filigrane conte sensiblement, intelligemment, humainement. Du beau ciné.
Un "Film" sans aucun intérêt, si lent et ennuyeux que j'ai honte d'appelé cela un film. Aucun scénario, il ne se passe absolument rien. Je me demande combien de temps ils ont mis pour écrire le synopsis, car faut vraiment chercher et encore... Le seul intérêt est une place au chaud dans le cinéma, mais pour 5€ l'heure, c'est vraiment de l'arnaque à l'état pur !
Surprenant...oubliant les chemins commerciaux tant empruntés par le cinéma récent, c'est à une véritable errance dans un lieu fixe (une ville fantôme d'une ère post industrielle), à un road movie sur place...que nous convie Nassim Amaouche.
Il aurait pu sombrer dans le glauque ou le drame...et nous sortir un ou deux évènements bien brutaux pour ponctuer cette réflexion sur l'instinct de survie d'individus face au rouleau compresseur des enjeux économiques. Mais il nous livre quelques pistes...la tendresse...la compassion...la fraternité...la fuite...le rêve...la débrouille...l'acharnement (ha Bacri voulant à tout prix réparer son compresseur !)...bref chacun choisira celle qu'il aurait empruntée pour survivre à cette situation.
Un brin désenchanté tout de même...faut pas avoir le blues pour regarder ce film, quoi que...mais ça change...ça laisse de la place à nos propres questionnements...
Adiau Gary est un film pas du tout intéressant malgré que l'on comprend que le réalisateur est honnête,mais sa démarche est mauvaise,car on ne ressent aucune passion aux personnages,puisque le réalisateur n'arrive pas bien à les traiter. La fin est un symbole de ce film qui ne restera pas gravé dans nos mémoires.
Tournant le dos au naturalisme à la française que son sujet semblait induire (la réinsertion, la désertification, l'exclusion), "Adieu Gary" prend des chemins de traverse, lorgnant du côté de la fable (une ville-no man's land sortie d'un western, des personnages mythifiés, etc.) et du réalisme poétique. Voilà qui est audacieux. Et force est de constater que cela produit quelques belles séquences (Bacri dans son usine, les moments suspendus d'errance de son fils, l'irruption du cow-boy sous la pluie...), mais la narration est trop relâchée et les personnages un peu trop dans l'irrésolution pour emporter complètement notre adhésion. Trop corseté dans son dispositif, le film peine à s'ouvrir sur une humanité qu'on sent pourtant poindre ça et là et la réflexion sur l'identité qu'il amorce joliment demeure inaboutie. Il en demeure une belle tentative de proposer un cinéma différent. Même si l'expérience n'est qu'à moitié concluante, elle donne envie de suivre Nassim Amaouche pour un prochain film...
Dans cette Ardèche quasi désertique ce film prend l’allure d’un western. Pourtant peu de choses s’y passent… On démantèle une usine qui autrefois unissait les habitants. Partir ou rester, c’est la principale question pour ces personnages qui on l’air oubliés du reste du monde et dont le quotidien se répète inlassablement sous un soleil de plomb…
Une nouvelle fois encore un navet dans le monde du cinéma. Encore une fois un film français qui n'arrive pas à se démarquer et n'arrive pas à la cheville des films américains. Entre compliqué et incompréhensible, deux adjectifs qui qualifieraient bien ce film. Malheureusement, malgré l'effort fourni par le réalisateur, les plans de caméra qui essais de donner une impression de réalisme ainsi que le manque de musique, font de tout ça, un film qui certe, essai de se rendre réaliste mais au final ennuie le spectateur !
On sent bien l'investigation du réalisateur dans son film pour produire une sensation de réalité à l'histoire. Les points de vue des caméras passant par les musiques, etc... Mais quant à l'histoire en elle-même elle ne suit pas. Des scènes dont l'impression qu'elle nous donne semble être pas finie. Des scènes incrustées qui ne sers strictement à rien. Mais par-dessus tout, le scenario est incompréhensible. Le personnage principal essai de retrouver l'ambiance familiale avec son père et son frère mais beaucoup d'autres choses semble resté un mystère, prenons exemple avec le titre du film. Le titre du film n'a strictement rien à voir avec un quelconque personnage dans l'histoire. Gary qui est-t-il ? Simplement un personnage évoqué à travers un personnage secondaire, le père de ce dernier disparu, qui ce personnage ne fait aucune apparition dans l'histoire, qui le personnage qui l'évoque et traumatisé et rêve de lui comme un cowboy et ne parle jamais et encore pire, nous parle jamais de lui !
Passage intéressant, l'allusion faite par cet ancien ouvrier à son fils quant au désir de celui-ci de revenir au pays pour y recommencer une nouvelle vie sociale et professionnelle. L'intéressé étudie la langue, s'applique à répéter des phrases qui lui sont totalement étrangères. Selon moi, ce petit clin d'oeil d'ordre culturel aurait pu être exploité savamment pour rendre l'oeuvre plus "séduisante, plus cohérente et si je puis m'exprimer ainsi, plus sexy". Au lieu de ça, le réalisateur tente de construire des parallèles avec un acteur américain connu et un décors extérieur proche de celui de Rio Bravo. Deux étoiles attribuées pour cette trame que je juge de moyenne, une autre pour encourager ce type de "long-métrage" (1h15 à tout casser)
Un film particulier, sans vraiment d'action ni d'intrigue. Tout est une question d'ambiance et d'évolution des personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs assez travaillés, tant dans l'écriture que dans l'interprétation très juste des acteurs. Le film est un peu court, et du coup on a un sentiment d'inachevé. Mais il se laisse regarder facilement car il parle d'êtres humains, avec leurs vices, leurs espérances, leurs buts, leurs plaisirs.