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islander29
876 abonnés
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4,0
Publiée le 3 août 2009
Je sors de la projection et je trouve que ce film a été réalisé avec beaucoup de délicatesse...La photographie est posée et lente, le soleil du midi réchauffe les plans...Deux choses frappantes, un bon montage et une excellente musique. et des allusions au western sous les traits de gary cooper. Choc de deux cultures ..Le tout pour décrire l'intime paradoxe entre désarroi et douceur de vivre qui étreint ces arabes dignes mais sans travail...La déliquescence sociale est colmatée par la richesse du coeur et la solidarité des mots...Les acteurs sont beaux et généreux et contribuent au beau message du film où certes il ne se passe pas grand chose mais qui scintille de nuances et d'émotions...A voir
Il faut quelques minutes pour entrer dans ce "Adieu Gary" d'abord assez déconcertant. Pourtant, une fois cet univers singulier adopté, on ne peut qu'apprécier la personnalité qui s'en dégage du début à la fin. Nassim Amaouche filme cette ville fantôme comme un western, aussi bien dans le cadrage que l'utilisation de la musique, le tout sans jamais s'éloigner du difficile constat social qu'il compte décrire. Alors, oui : c'est assez lent et il ne s'y passe pas tant de choses, mais c'est justement ce regard simple (mais jamais simpliste et encore moins manichéen) que porte le réalisateur sur ces personnages et ce quartier qui nous touche. Une œuvre sincère et bienveillante, portée par un trio Jean-Pierre Bacri - Dominique Reymond - Yasmine Belmadi inspiré : comme quoi, social peut aussi rimer avec touchant.
Une belle tranche décrite habillement et avec beaucoup de subtilité. Les perqsonnage sont attachant et traiter en profondeur, seul l'histoire reste assez creuse et fade car les personnages prennent le dessus.
Un film court, sans une once d'action, mais qui rend un hommage touchant à toute une série de choses que l'on juge ringardes à l'heure actuelle : la mémoire ouvrière, l'attachement des travailleurs à leur machine-outil, avec en trame de fond un père et un fils qui se retrouvent. Le tout prend place dans un village qui paraît presque désaffecté, encore plus en décalage avec la modernité que le train de marchandises poussiéreux qui passe quotidiennement.
Adieu Gary est un film qui à l’intelligence de parler de choses graves de manières légères. Sa force repose sur sa mise en scène qui exploite très bien les décors de la cité ouvrière et de la nature l’environnement rendant ainsi parfaitement perceptible la Provence.
J'ai désiré revoir Jean-Pierre Bacri dans un des rares films de lui que je n'avais pas vu, je n'ai pas été déçu, merci et salut à toi l'artiste, tu nous manques déjà. Nommé au Prix Louis Delluc pour son premier film, le réalisateur et scénariste Franco-Algérien Nassim Amaouche nous propose avec " Adieu Gary" de très belles images. Il utilise un décor volontairement minimaliste pour laisser plus de place aux personnages et nous offre ainsi une ambiance très chaleureuse. Si le montage est très efficace et la musique excellente, le scénario se révèle malheureusement assez mince. A l'affiche, Jean-Pierre Bacri se révèle comme toujours très brillant ; il occupe un rôle prépondérant avec son personnage d'ouvrier. Il est bien entouré par la belle présence féminine de Sabrina Ouazani et avec la bonne prestation de Yasmine Belmadi, son fils dans le film.
Pas grand chose à ce mettre sous la dent. C'est long, il ne se passe quasiment rien, pour un film d'1h 10, un comble, heureusement qu'il y a quelques bonnes répliques de Bacri, sinon ça aurait été zéro.
Une cité abandonnée suite à la fermeture de l'usine qui la faisait vivre... une communauté essentiellement d'origine maghrébine... plus de travail ou si peu... que faire? que vont-ils devenir? on ne sait, l'histoire est banale mais émouvante... Partir à Paris, c'est ce que choisit une jeune fille... mais les autres restent là, solitaires et solidaires... Une pensée pour le regretté Yasmine Belmadi, excellent aux côtés d'un Jean-Pierre Bacri égal à lui-même...
Quel ennuie... Le scénario est vide car de fait il n'y a pas d'histoire, pas de fil conducteur... De bons acteurs, une jolie mise en scène et surtout une splendide photographie qui met en valeur les décors. Mais on cherche tout le long le but du film... Les usines délocalisent, il y a plus de boulot (sauf le deal ?!?!) mais on s'entraide et on s'aime... Mouais c'est un peu léger et on reste sur notre faim malgré quelques scènes pleines de charmes. Un cinéaste à suivre... Si il a une vraie histoire à raconter !
Pas mal du tout ! Une chronique sociale intimiste qui aurait pu être misérabiliste, moraliste ou bien platement naturaliste, mais le réalisateur a su prendre un point de vue insolite, décalé et ajouter de l'onirisme. On n'est pas si loin du réalisme fantastique de l'âge d'or du cinéma français.
Ce film n'est pas totalement nul mais il est terriblement ennuyeux par contre. !! Certaines scènes sont inutiles, spéciales et barbantes comme jamais et d'autres sont accrocheuses et émouvantes mais du coup le mélange est très particulier et on ne peut pas s'empêcher de sombrer dans une certaine léthargie tant on s'ennuie sec. On a vu pire mais franchement ce film est vraiment trop étrange !
La réussite d'"Adieu Gary" repose beaucoup sur l'immobilité quasi morbide de cet ancien quartier ouvrier et de ses habitants. Rien ne s'y passe vraiment, ce qui amène une certaine poésie dans la contemplation de ces âmes perdues, mélange de tendresse et d'amertume.
On remarquera également l'ultime performance de Yasmine Belmadi.
Attachant petit (une heure) film politique et poétique. Une chronique fragile sur la désertification industrielle faite d'émotions distillées par petites touches dans un décor de village fantôme, écrasé de soleil, battu par les vents, imprégné de silence. il ne s'y passe rien de précis, mais précisément beaucoup de choses. Le désœuvrement se partage entre rêve de partir (au bled inconnu et mythifié ou à la capitale mieux payée) petits boulots ridicules(employé d'hyper déguisé en souris pour la quinzaine du fromage) ou solution de démerde (petit trafic de drogue ou cobaye pour labos pharmaceutiques) On pense à Guédiguian : l'ambiance du sud, la solidarité, la conscience ouvrière, la nostalgie des luttes syndicales, les amitiés, la convivialité des diners partagés, les relations père/fils. Les acteurs jouent avec délicatesse et retenue, notamment Bacri bourru-râleur mais plein de tendresse, survivant d'une classe ouvrière obsédée par le travail bien fait et le respect de l'outil de travail. Sur fond de musique du trio Joubran.
Adiau Gary est un film pas du tout intéressant malgré que l'on comprend que le réalisateur est honnête,mais sa démarche est mauvaise,car on ne ressent aucune passion aux personnages,puisque le réalisateur n'arrive pas bien à les traiter. La fin est un symbole de ce film qui ne restera pas gravé dans nos mémoires.
"Adieu Gary" c'est un peu le pseudo-film tendance du moment, surfant sur la vague de la question maghrébine, ayant aussi un bon petit côté mélo avec les problèmes de cœur des uns et des autres, sans oublier bien sûr le thème du syndicalisme et du mouvement ouvrier. Un film complet finalement, promettant monts et merveilles, avec pour couronner le tout la présence au casting de Bacri, acteur-caution des réussites cinématographiques françaises. Oui mais voilà, c'est lent, superficiel et même parfois mièvre. Je suis toujours surpris de voir des réalisateurs se contenter de multiplier les plans-séquences de 30 secondes, en plaçant bien sûr une douce musique en fond sonore, espérant combler ainsi la vacuité du scénario. Même avec un tel subterfuge, "Adieu Gary" atteint au forceps la durée d'1h14, ridicule donc. Les histoires familiales et sentimentales développées dans le film m'ont emmerdé au plus haut point, bon c'est vrai que je ne suis pas très mélo dans l'âme. Concernant le thème de l'immigration maghrébine, ce film ne vous apprendra rien, au contraire. Il y a mieux ailleurs. Enfin, le louable effort de politiser "Adieu Gary" se transforme finalement en petite crotte de bique, ça fait quand même un demi-siècle que le monde ouvrier est en voie d'extinction, alors le couplet à la Nicolas Hulot "sauvons cette espèce en voie de disparition" ne sert à rien. Le principal point positif que je retiens au final, c'est l'atmosphère musicale.