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tixou0
709 abonnés
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1,0
Publiée le 5 août 2009
Un vrai style, et de bons comédiens autour des excellents Bacri et Reymond, mais on attend en vain une vraie histoire à défendre - la quête du jeune José, qui donne son titre au film, ne pouvant à elle seule constituer une trame scénaristique solide. Reste donc l'ambiance, très réussie, entre paupérisation et solidarité, dans des décors naturels en adéquation : la rue principale et ses petites habitations ouvrières toutes semblables qui jouxte une sinistre friche industrielle (nous sommes en Ardèche, les paysages même désolés ont déjà la douceur du Midi - cependant Nassim Amaouche a voulu accentuer le côté endroit difficile à situer géographiquement, avec des plaques minéralogiques renvoyant .... aux Ardennes), la voie ferrée proche est en partie désaffectée, cela a un petit air de Far West, version désenchantée cependant. La notation adéquate serait donc plutôt entre deux et trois étoiles.... ce jeune cinéaste, justement récompensé lors du dernier Cannes (Grand Prix de la Semaine de la Critique), est en effet des plus prometteurs.
Ce petit film présente des tranches de vie, sans forcément dérouler un fil conducteur, sans thèse. La force réside dans l'interprétation de Jean-Pierre Bacri, dans son rôle habituel mais magnifié, de Dominique Reymond, sublime, et des deux frères. Tout y semble si vrai.
"Adieu Gary", film français écrit et réalisé par Nassim Amaouche, sorti en 2009. Premier long-métrage du réalisateur. Un film avec Jean-Pierre Bacri. Un film social tourné dans l'ancienne cité ouvrière de la cité Blanche en Ardèche. Une très belle architecture datant de 1868, belles lumières. La vie des dernier habitants dans un site industriel en cours d'abandon. Fermeture d'usine, délocalisation,chômage, le local syndical transformé en salle de prière ... un monde qui change. Belle ambiance, belles répliques, belle musique du Trio Joubran, Un beau film.
Un petit film en rien deshonorant mais pas non plus fondamentale. Le réalisateur avec ses moyens veut nous montrer et nous dire surement des choses, mais la sauce est tiède et manque d'épices. Bacri fait du Bacri et j'aime çà, les acteurs sont tous justes, reste pour moi un film en demi-teinte.
un film subtil, suffisamment intelligent pour filmer l'ennui sans etre ennuyeux. Cette ville quasi fantome ou plus rien ne se passe, les tourments de chacun evoqués avec finesse... tout y est subtil, rien de pesant, rien de pathos... une reussite !
Un film particulier, sans vraiment d'action ni d'intrigue. Tout est une question d'ambiance et d'évolution des personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs assez travaillés, tant dans l'écriture que dans l'interprétation très juste des acteurs. Le film est un peu court, et du coup on a un sentiment d'inachevé. Mais il se laisse regarder facilement car il parle d'êtres humains, avec leurs vices, leurs espérances, leurs buts, leurs plaisirs.
Dans une cité ouvrière d’un autre temps, toute une population solidement enracinée vit ses tourments et ses joies. L’acteur principal de cette histoire est la cité elle-même. On a l’impression que le temps et la modernité n’est pas passé dans ce lieu qui a l’air coupé du monde. Cette cité est traversée par une rue unique battue par les vents qui fait aussi beaucoup penser aux décors de western. La population vit en harmonie sur le passé industriel du lieu ; plus que le film lui-même, ce lieu est fortement teinté de poésie. Et cette cité (« la cité blanche ») se situe en Ardèche, au Teil, je suis curieux de découvrir ce lieu situé à 20 minutes d’un de mes points de chute. Sinon le film lent et poétique est agréable mais assez ennuyeux. En 1h15, on pouvait espérer quelque chose de plus dynamique. Ce film traite principalement des problèmes d’intégration et d’identification ; des thèmes abordés avec beaucoup de sensibilité tout de même. Les comédiens livrent aussi une participation juste et sans faille. Et puis, l’histoire de José croyant que son père est Gary Grant et qui l’attend dans la rue à longueur de journée jusqu’à sa venue à cheval est improbable et inopportune. Un film sans trop d’intérêt au final.
Tournant le dos au naturalisme à la française que son sujet semblait induire (la réinsertion, la désertification, l'exclusion), "Adieu Gary" prend des chemins de traverse, lorgnant du côté de la fable (une ville-no man's land sortie d'un western, des personnages mythifiés, etc.) et du réalisme poétique. Voilà qui est audacieux. Et force est de constater que cela produit quelques belles séquences (Bacri dans son usine, les moments suspendus d'errance de son fils, l'irruption du cow-boy sous la pluie...), mais la narration est trop relâchée et les personnages un peu trop dans l'irrésolution pour emporter complètement notre adhésion. Trop corseté dans son dispositif, le film peine à s'ouvrir sur une humanité qu'on sent pourtant poindre ça et là et la réflexion sur l'identité qu'il amorce joliment demeure inaboutie. Il en demeure une belle tentative de proposer un cinéma différent. Même si l'expérience n'est qu'à moitié concluante, elle donne envie de suivre Nassim Amaouche pour un prochain film...
"Adieu Gary" est un film qui se distingue par son atmosphère particulièrement insolite, dans le mauvais sens du terme. On a l'impression de se retrouver dans un "no man's land" gentillet et sans intérêt, dans lequel rien ne se passe. Force est de constater qu'on assiste à un long-métrage dont le scénario est défaillant. Tout est sans queue, ni tête... L'histoire, qui se devait pourtant d'être originale et intéressante, est malheureusement très ennuyeuse et ne provoque aucune réelle étincelle chez le spectateur. En effet, hormis quelques passages corrects et la présence d'un casting convaincant, ce n'est pas du tout prenant. Toutes les scènes sont lourdes de longueurs superflues, ce qui est vite lassant. Quant aux personnages, malgré leur simplicité et leur générosité, ils n'arrivent pas à nous accrocher et nous émouvoir. Et du coup, tous ces défauts mettent un sérieux bémol à la crédibilité de l'intrigue... Très honnêtement, il est difficile de rester attentif devant tant d'incertitudes. Une petite déception.
Le réalisateur prend la métaphore du cow boy disparu depuis longtemps pour essayer de faire bouger les choses. Portrait d'un petit village où la vie se déroule paisiblement mais qui n'offre plus d'avenir aux jeunes. Le choix est de vivoter ou de dire au revoir à Gary. J'avais lu un proverbe qui va très bien ici "attendre ne fera rien venir". J'ai aimé cette lenteur, cette musique mélancolique et ce couple attachant.
Chronique désenchantée dans une ville ouvrière avec une population à majorité maghrébine. Un film fantaisiste, plein de personnages attachants mais au récit inabouti.
Un village dans le sud de la France qui est le personnage principal du film, et des personnages qui y vivent, entre reve et horizons bouchés. La vie qui donne et qui reprend aussi. C'est une peinture d'une desindustrialisation, de lendemains sans joie, mais avec espoir. Quelque chose sonne juste dans ce portrait d'un monde sans héros , qui fait un parallèle audacieux avec le western américain (héros qui sort de prison, chaleur étouffante, personnages dans l'attente) . Bon film malgré un propos minimaliste. Bons acteurs, avec un Bacri en bon samaritain
J'ai vu un film... tellement émouvant... Bon disons, qu'à la base, j'aime Jean-Pierre Bacri... et il ne me déçoit jamais... Ce film est un hommage nostalgique d'une partie de la France ouvrière qui perd ses repères, son travail, son lien social pour laisser la place à... à quoi ? La nature ayant horreur du vide, on sent que cette jeunesse qans avenir se tourne dans des directions sans avenirs... Nous observons l'impact du déclin économique, longtemps après que celui-ci se soit produit... Cette ex-cité ouvrière se meurt, et les rares habitants qui restent ne savent plus pourquoi... Et lorsque l'on voit ce local syndical de lutte des travailleurs se transformer en mosquée, on se dit que l'on passe d'une religion marxiste à une autre religion qui prend le relai... Il ne se passe pas grand chose mais on est pris par cet air de rien... C'est une chronique fragile, touchante, émouvante avec des personnage sensibles et fragiles dans leurs vies et leurs certitudes... La narration est assez lente, et il n'y a pas de rebondissements, heureusement que certains moments très touchants relancent l'attention...
Le réalisateur Nassim Amraouche plante un décor indéterminé, une rue à proximité d'une usine désaffectée, dont il ne s'échappe jamais. Village? faubourg isolé? Une poignée de personnages est confinée dans ce no man's land déserté à coloration prolétaire et immigrée, réduite aussi, semble-t-il, au désoeuvrement, aux velléités ou à l'attente, la vaine attente d'un lendemain différent peut-être. Ce film étrange et court a l'apparence de l'anecdotisme, d'autant ou parce qu'il ne se passe pas gran d'chose dans la vie des quelques habitants. Le dessein du réalisateur reste assez vague, tout juste relève-t-on que ses personnages ont le point commun d'avoir perdu quelque chose, quelqu'un. Jean-Pierre Bacri a perdu son emploi, ses deux fils ont perdu leur mère, un adolescent attend silencieusement son père au bord de la route, parti pour une autre femme...et beau, parait-il, comme Gary Cooper... Amaouche stylise un quotidien morne, des vies sans relief, sans avenir, sauf à quitter l'endroit peut-être. A vrai dire, on n'est dans l'ensemble assez peu sensible au sujet.