Il n'y a qu'en lisant le synopsis du film qu'on peut déjà savoir le côté négatif de sa qualité principale. Pour ce qui est du côté positif, un peu moins vu que cette qualité n'est autre que son scénario diablement original, et dont il est impossible de deviner la tournure finale absolument déglinguée et totalement qu'il va prendre rien qu'en lisant ce simple résumé annonçant un film d'horreur qui réétablit toutes les règles, mais qui au départ se plaque au bon vieux cliché des jeunes allant "pour le fun" s'abandonner et vivre quelques jours dans une cabane totalement abonné au fond des bois. Et puisque j'ai un point de vue très positif sur le film, je vais commencer par parler de ce qu'il y a d'excellent dans ce scénario : il offre déjà une première heure très prometteuse qui ne déploie même pas encore toute sa folie mais a le mérite de détendre énormément, d'avoir quelques sursauts (ce qui ne sera pas vraiment le cas dans le deuxième partie où c'est plus d'excellentes barres de rire auxquels vous aurez droit), beaucoup de références se moquant de tous les clichés du slasher ; les personnages tous collés aux stéréotypes du taré totalement défoncé à longueur de journée, de l'habituelle fille sexy et totalement imbécile qui doit se faire tuer en premier, du gars beau et intelligent (il a des lunettes !!!!) et j'en passe... Alors évidemment vous me direz qu'au niveau de l'auto-dérision on revient au temps de Scream mais autant dire que la façon dont La Cabane Dans Les Bois est construit reste d'une modernité et d'un terrain plus osé que ce qu'a initié Scream. Scream va loin, La Cabane Dans Les Bois va beaucoup plus loin et c'est d'ailleurs surement au profit de sa deuxième partie, qu'on pourrait appeler son deuxième film dans le film, qu'il deviendra surement culte. En effet, si le film arrivait jusque là à divertir tout en nous offrant de belles rigolades (mention spéciale aux acteurs des "manipulateurs"), évidemment, comme un énorme écran titre au milieu du film où serait écrit "vous n'avez encore rien vu", la dernière demi-heure fait virer le film dans un énorme fourre-tout ultra-gore et saignant totalement jouissif qui non content de déployer le plus énorme bestiaire jamais vu dans un film de ce genre (avec à noter beaucoup de types d'hémoglobine à l'écran hein...), finit sans aucune happy-end avec un plan final sur lequel arrive le titre comme au début du film où il était impossible de se douter où aller se barrer toute cette histoire. Et puisque là normalement je dois enchaîner sur ce qu'il y a de négatif dans ce scénario qui part totalement en vrille, c'est qu'au final, si comme je l'ai dit le résultat s'éloigne beaucoup de Scream même s'il en partage l'esprit, il en partage aussi le principal défaut qu'on peut affubler à ce genre de détournement horrifique : on peut en effet se dire que les créateurs Drew Gobbard et Joss Whedon jouent un petit peu trop aux petits trop malins, dans une mise en scène des fois peut-être un peu trop prétentieuse... Mais bon, cela n'empêche en rien le fait qu'on ne sent pas le temps passer tellement le couple de l'originalité mais surtout de l'inventivité marche dans La Cabane Dans Les Bois. Au final on a donc un film totalement imprévisible, ce qui le rend par le fait jouissif à suivre, peut-être un peu trop prétentieux et on peut s'en rendre compte dès qu'on lit le synopsis, mais encore une fois agréable pour quelques frissons au début (mais des petits attention), et de grosses barres de rire pour la suite... Bon, pour ce qui est des acteurs ils se débrouillent assez bien sans rendre leurs personnages inoubliables même si ce n'est clairement pas le but... Conclusion : Pour le coup ça part totalement en vrille et il faut aimer ce genre de truc sorti de nulle part. Moi en l'occurence, j'adore les films déjantés qui arrivent autant à se prendre au sérieux dans son potentiel horrifique qu'à totalement partir en cul de chemise, donc ça marche, mais ça ne va pas marcher pour tout le monde cela dit...